Face au grand remplacement, le retour au pays

Lorsque l’on parle d’immigration entre gens « conscients », il n’est pas rare de constater un scepticisme surprenant quant aux solutions à apporter au « Grand remplacement ».

Untel, intraitable pessimiste, pense que « nous n’avons plus le choix », qu’il est « trop tard » et que de toutes manières le combat contre l’immigration massive est perdu d’avance. Il préconise donc de s’enfuir au Québec – qui n’est plus épargné –, en Thaïlande ou bien dans le fond d’une vallée perdue, en espérant des jours meilleurs. Dont on ne comprend pas bien comment ils pourraient arriver.

Un autre vous expliquera « qu’il est toujours temps de les franciser » par la conversion religieuse ou républicaine, et qu’il a des exemples parmi ses proches « d’amis maghrébins qui chantent La Marseillaise et/ou fréquentent des paroisses tradis ».

Ce discours, que je pensais vaincu depuis des années par la réalité, je l’ai pourtant entendu il y a peu, de la bouche d’un professeur de banlieue dans un cercle de conférence lyonnais proche de la droite forte.

Continuer à défendre cette assimilation, c’est pourtant avoir deux épisodes et 40 ans de retard. L’échec de l’assimilation (abandon de l’identité d’origine) des années 70 précède l’échec de l’intégration des années 90 (assemblage des deux identités) auquel succède la diversité (exaltation de l’identité d’origine) des années 2000. On sait malheureusement comment se terminent le plus souvent ces juxtapositions hasardeuses de populations hétérogènes…

Et puis, c’est aussi oublier que cette assimilation était envisageable à une époque où l’immigration n’était pas encore un phénomène démographique ou familial de masse mais bien une démarche individuelle de travailleurs volontaires.

Ainsi, les derniers soldats républicains de l’assimilation se basent sur une  réalité élitiste ô combien anecdotique, ou du moins en décalage complet avec la démarche psychologique inverse largement adoptée par la plupart de nos hôtes : le communautarisme francophobe et revanchard. De ce fait, c’est le croissant plutôt que la croix qui orne depuis longtemps la poitrine de ceux qui ont toujours préféré la coiffe d’un hijab ou d’un kufi au bonnet phrygien.

Croire que l’on peut inverser cette réalité, c’est au mieux perdre son temps, au pire marquer contre son camp. Plus grave pour les « intellectuels » ou « responsables » : c’est mentir à son camp !

Entre ceux qui ont déjà baissé les bras – ils sont nombreux, et les derniers irréductibles de l’assimilation – beaucoup moins, n’y aurait-il personne pour conjuguer le passé au présent et comprendre qu’il reste encore une solution au « Grand Remplacement »?

Des précédents historiques de retour au pays

Parmi les défaitistes, beaucoup ont pourtant la clef dans leur propre histoire familiale. Pas celle de leurs lointains ancêtres non, celle de leurs parents ou de leur grands-parents. Celle des pieds-noirs, qui ont dû, du jour au lendemain, quitter une terre qui n’était plus la leur, puisque ni les lois, ni les armes, ni les dieux ne pouvaient les protéger du cercueil.

On peut également citer le triste épisode de la « Partition des Indes » de 1947, qui vu 12,5 millions de réfugiés choisir entre le dominion du Pakistan et l’Union indienne au motif de la religion.

Ces cruels évènements montrent bien que, dans l’histoire récente, des mouvements de retour au pays ont bien eu lieu, sans aucun autre souci que la survie, bien loin des tracas législatifs, du « qui a construit quoi » et des questionnements philosophiques sur le nombre de générations qui vivaient pourtant sur cette terre.

La manière (atroce) dont s’est fait ce retour au pays n’est évidemment pas un exemple pour nous. D’une part car il est issu d’une conflit sanglant, que nous comptons bien épargner à nos descendants en le désamorçant à temps, et d’autre part car il s’est fait dans la précipitation, et donc le tragique.

Le divorce à l’amiable aujourd’hui, plutôt que le drame familial demain

Faisant le constat que :

– toutes les tentatives de société multiculturelles ont débouché sur des conflits (et donc, à terme, à la disparition de l’un des protagonistes),

– toutes les solutions de vivre-ensemble (assimilation, intégration, diversité) n’ont fait que retarder le conflit et ont fini par lamentablement échouer,

nous pensons qu’il est préférable pour chacune de ses composantes de se séparer à l’amiable avant d’en arriver à des drames humains (tensions, haines et guerres interreligieuses ou ethniques, agrémentées de conflits socio-économiques et d’éventuelles ingérences/manipulations étrangères) comme l’histoire en compte tant.

Prendre conscience de l’importance de choisir le moindre mal, c’est agir avec pragmatisme et réalisme, pour la paix. L’inverse, c’est entraîner, par mauvaise foi ou idéologie mais le plus souvent par inconscience, les différents peuples dans la haine et le conflit. C’est-à-dire la guerre. S’ils en veulent, pas nous.

Cette séparation nécessaire peut s’envisager par la mise en place du dispositif de retour au pays. Une mesure accompagnée par un dispositif complet comprenant :

–  La lutte totale contre l’immigration clandestine (les clandestins, les réseaux mafieux, les entrepreneurs, les bailleurs – c’est à dire la totalité de la chaîne).

– La fin des pompes aspirantes de l’immigration comme les aides sociales.

– Le droit rétroactif de la nationalité, avec un moratoire sur les naturalisations des 20 dernières années (étude au cas par cas).

– La fin de la binationalité.

– fin du harcèlement judiciaire envers les entreprises, agences immobilières sous prétexte de « lutte contre les discriminations » et retour à la liberté de choix total.

– la reconnaissance officielle de l’existence des communautés extra-européennes sur notre sol et pourquoi pas la mise en place d’un dialogue avec leurs représentants respectifs (mettant fin au mythe de la république une et indivisible en conflit avec le réel depuis longtemps).

– La construction de partenariats avec les pays d’origine pour s’assurer que le retour des immigrés extra-européens se fasse dans des conditions optimales, à l’instar des accords italo-africains signé début 2010 par le ministre de l’Intérieur de la Ligue du Nord, Roberto Maroni.

– Dans cette lignée, le soutien des campagnes anti-émigration actuellement mené par de nombreux États, soucieux d’en finir avec une jeunesse (dans lequel l’état a parfois investie des années en éducation ou en santé) qui n’a pour seul espoir que le départ vers l’Europe.

– Enfin, l’interdiction du financement public et étranger des lieux de culte musulmans qui inviterait ces derniers à rejoindre une vraie Terre d’Islam, plus adaptée à les accueillir.

Mais il y a un point que nous ne pouvons négliger : si les immigrés extra-européens sont venus en Europe, ce n’est ni pour la beauté des paysages ni par amour de notre civilisation mais uniquement par survie, ou au moins par l’espérance de trouver chez nous de meilleures conditions de vie, que cela soit vrai ou totalement fantasmé.

Toute politique de retour massif  au pays négligeant cet aspect, c’est-à-dire n’assurant pas des conditions de vie dignes pour ceux qui repartiraient, ne pourrait se faire que par la force, entraînant des souffrances inutiles à chacune des parties concernés. Ce serait donc contraire à notre objectif : la coopération au bénéfice de chacun.

Ainsi, pour être aussi efficace qu’humain, le retour au pays doit être accompagné moralement et matériellement.

Je comprends les nombreuses réticences de ceux qui s’indisposent à l’idée d’une nouvelle dépense, de taille, dans un contexte de crise. Mais en réalité cette dépense n’est qu’un investissement sur les économies réalisées grâce au départ des populations extra-européennes. La baisse du chômage, de l’insécurité et du coût des prestations sociales ou de santé compensera largement, à terme, cette dépense. Quant au montant de l’enveloppe accordée, il pourrait, par exemple, être équivalent au coût moyen des populations extras-européennes dans notre pays sur une période de X années.

Avec cette somme, les volontaires pourraient à la fois s’assurer des conditions de vies équivalentes (voir meilleures) que chez nous, et en plus, participer au développement économique de leur pays respectifs, entraînant un appel d’air inversé. Un bonus familial pourrait également être de mise.

« C’est impossible ! »

Vous allez donc être surpris d’apprendre… qu’il existe déjà un début de retour subventionné au pays dans le micro-dispositif actuel de lutte contre l’immigration. Il est discrètement dissimulé dans le droit français. Son nom ? L’aide au retour.

Proposé par l’Office Français de l’immigration et de l’intégration, il s’adresse « aux étrangers en situation irrégulière ainsi qu’aux étrangers sans ressources qui souhaitent regagner leur pays. » Évidemment, notre proposition d’aide au retour au pays n’aura pas la clémence de s’adresser aux étrangers en situation irrégulière. En effet, contrairement aux autorités actuelles, nous n’avons pas encore oublié qu’ils étaient délinquants. Néanmoins, nous pouvons imaginer, dans le contexte où, bien sûr, nos idées auraient triomphé dans les urnes (et donc dans les esprits), qu’il s’adresse aussi aux extra-européens binationaux et aux extra-européens en général.

Ce programme actuellement co-financé par le Fond européen pour le retour est donc la preuve que nous n’inventons rien, et que le principe du retour au pays n’est ni dénué de sens, ni absent de toute réalité. Évidemment, il reste à l’améliorer, le promouvoir pour l’intégrer au débat, et en faire l’un des principaux enjeux politiques de demain.

Retrouvez Damien Rieu sur Twitter : @damienrieu

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208 Comments

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  • theofrede , 6 juillet 2013 @ 8 h 20 min

    le droit du sol a été le seul reconnu en France jusqu’à la révolution de 1789, où il fut qualifié de “féodal” et remplacé par le droit du sang, à l’imitation des Grecs et des Romains; il y avait cependant un solide garde-fou : la preuve de la naissance en France était apportée par l’acte de baptême
    depuis la révolution, le droit de la nationalité est devenu incohérent, ne cessant d’évoluer suivant l’idéologie des gouvernants et ce qu’ils voyaient de la situation internationale

  • theofrede , 6 juillet 2013 @ 8 h 33 min

    et bien j’espère que cette peine va vous faire crever, cela fera n emmerdeur de moins sur ce site
    pour votre gouverne, le nom Theofrède est d’origine germanique, comme la plupart des noms de l’époque où vivait saint Théofrède, et le ph que vous y mettez n’a aucune raison d’être

  • theofrede , 6 juillet 2013 @ 8 h 39 min

    vous connaissez si ben ce Murillo, pour porter sur lui de tels jugements ?

  • theofrede , 6 juillet 2013 @ 8 h 49 min

    j’avais fait à l’époque une petite statistique des prénoms de la centaine d’arabes avec
    lesquels je travaillais; cela se passait à Oran; il n’y avait pas un seul Ali, mais un tiers de Mohamed et un tiers d’Abdelkader

  • theofrede , 6 juillet 2013 @ 9 h 03 min

    qu’est-ce que cela a d’incroyable ?
    les premières municipalités communistes de France ont été des municipalités bretonnes; la Bretagne a été le fief du PSU; il existe dans le centre de la Basse Bretagne, à la limite du Finistère, des Côtes d’Armor et du Morbihan, toute une région purement rurale où le vote communiste a toujours été prépondérant et où il existe une littérature populaire communiste en breton : c’était le pays de Marcel Cachin; les Côtes du Nord ont toujours voté à gauche, de même que la Cornouaille et les régions de Lorient et de Saint-Nazaire; ailleurs on distinguait les communes blanches, qui votaient à droite (ou plutôt démocrate-chrétien) et les communes bleues, qui votaient à gauche (communiste en général)

  • mariedefrance , 6 juillet 2013 @ 9 h 25 min

    @theofrede

    pour moi c’est impensable.

    Il me paraissait que les Bretons étaient fiers de leurs racines, de leur identité.
    Ils se vautrent depuis qq décennies dans le gauchisme socialo-coco-vert-diversifié et cela m’inquiète comme m’inquiètent les dérives de toute notre nation en voie de disparition.

    Il n’y a qu’à observer la belle ville de Rennes !

    Cela m’importe car j’adore la Bretagne les pieds dans l’eau ou celle de l’intérieur.

    voilà, voili….monsieur théo.

  • theofrede , 6 juillet 2013 @ 16 h 19 min

    les Bretons ne sont pas faits pour alimenter vos rêves, ils existent par eux-mêmes; savez-vous que le premier nom du Club des Jacobins a été Club Breton ?
    ils ont toujours voté comme ils votent aujourd’hui, à droite dans les régions “blanches” et à gauche dans les régions “bleues”; des historiens qui sont remonté plus loin ont découvert que cette distinction existait déjà à l’époque des guerres de religion, où il y avait des régions ligueuses et des régions royalistes; quant à leur identité, ils en sont très conscients : ma mère qui n’est pas bretonne, se faisait dire : “vous qui êtes française”, et on disait : “je vais en France” quand on allait dans la Mayenne, ce qui était assez fréquent à cause du sanctuaire de Pontmain qui est du “mauvais” coté de la frontière

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