Et voilà, 2017 est terminé. Il était temps, cette année commençait à sentir mauvais.
Heureusement, grâce aux efforts constants de la Nouvelle Administration Macron, nous pouvons d’ores et déjà compter sur une année 2018 pleine de croissance, de baisse du chômage, de restriction de la parole présidentielle (ou son contraire) et de réformes tonitruantes, profondes et salvatrices de l’appareil étatique qui distribue bontés et largesses à la population française.
En regard de ces perspectives réjouissantes (et qui vont, on s’en doute, se terminer en chanson dans la joie et la bonne humeur), mes vœux pour cette nouvelle année paraîtront probablement bien pâlichons : il va en effet paraître bien modeste de souhaiter une année 2018 avec une moindre intervention de l’État dans les affaires de tous, une diminution du poids des administrations, de la bureaucratie, des réglementations délirantes et un apaisement du zèle autocratique des petits chefaillons de la myriade d’organismes « sociaux » inquisiteurs, taxateurs et ponctionnants qui épuisent le tissus économique et industriel français.
Il paraîtra relativement utopique d’espérer une année 2018 sainement remplie de débats intellectuels nécessaires sur les directions prises par notre société, plutôt qu’un tsunami de guerres picrocholines sur le sexe des mots, l’absolue nécessité d’un égalitarisme nécrogène et totalitaire ou la chasse permanente, systématique et jusqu’au-boutiste de toutes les déviances de pensée. Gageons que la fière garde politicienne et son arrière-garde journalistique seront sur le pont, 24h par jour sur les 365 de 2018, pour bien tabasser les nauséabonds, les mécréants et les agnostiques de la doxa sociale-démocrate progressiste.
2018 verra-t-elle la France perdre sa première place au podium des pages Facebook et Twitter les plus censurées ? J’en doute.
Quand bien même : l’espoir et une quantité savamment dosée de folie font vivre. Peut-être Macron se révélera-t-il autre chose que la triste continuité des bouffons tragiques qui ont récupéré le pouvoir ces 40 dernières années. Peut-être trouvera-t-il le temps de faire au moins une vraie réforme autre qu’un petit bricolage marginal enflé de façon grotesque par les stéroïdes journalistiques habituels. Peut-être.
En attendant de voir ça, je vous la souhaite bonne. Prenez soin de vous et de vos proches. Personne et surtout pas l’État français ne le fera à votre place.
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