En ce 2 janvier 2017, nous sommes sûrs d’assister à l’inauguration de Donald J Trump comme 45ième président des Etats-Unis d’Amérique le 20 janvier à Washington.
Examinons où nous en sommes ?
La retenue de Trump face aux attaques d’Obama et des Démocrates, comme le gouverneur de Californie Jerry Brown, est remarquable. Il répond par l’ironie ou, parfois, le blâme, mais demeure calme.
Celle de Vladimir Poutine n’est pas moins digne d’éloges. Refus d’entrer dans la polémique du piratage du parti Démocrate, refus d’entrer en représailles après l’expulsion de 30 diplomates et la fermeture de deux antennes diplomatiques russes par Washington.
Mais 18 jours sont suffisants à Obama pour détruire le fragile équilibre international en usant de provocations plus ou moins sanglantes (false flag) qui lui permettraient, en commandant en chef qu’il est encore, de boucher l’horizon de son successeur ou de rendre nécessaire la suspension de la transition.
L’affaire de la résolution anti-israélienne du conseil de Sécurité de l’ONU est éclairante à cet égard. John Kerry, et donc Obama, a aidé à la rédaction et poussé le texte à l’aide de trois vassaux islamiques membres du Conseil de sécurité, preuve de leur volonté de nuire à la fois à Israël mais aussi à Donald Trump. Celui-ci, certes, rétablira les choses, mais d’abord en défaisant une résolution qui n’aurait pas du être approuvée si le véto des USA y avait été opposée, ou ensuite en se retirant de l’ONU (Une pétition circule à cet effet). Dans tous les cas de figures, il devra s’opposer de front au Conseil de sécurité où siège la Russie qui vota la résolution en pensant peut-être que le véto américain la rendrait inopérante. Voilà un coin enfoncé entre Trump et Poutine.
Les soutiens de Trump mesurent d’ailleurs fort bien le fossé que le nouveau président devra franchir pour pouvoir appliquer sa politique. Newt Gingrich en a fait la démonstration au micro d’ABC en expliquant son inquiétude de voir la nouvelle administration renoncer devant l’ampleur de la tâche et les risques de confrontations avec les libéraux. Il cita à l’appui de ses craintes la réaction violente probable des écologistes en cas de changements règlementaires à l’EPA (Environment Policy Agency), au ministère de l’Intérieur ou de la politique énergétique. Il précisa également la révolte probable des enseignants si la politique du libre choix en matière d’éducation des enfants était mise en œuvre, ou celle des fonctionnaires fédéraux face à une réforme des services civils, estimant ces rebellions préoccupantes puisque ces réformes sont non-négociables pour permettre la réussite de Donald Trump. Gingrich craint donc tout à la fois que l’administration perde son sang-froid et qu’elle recule.
Et en effet, l’éditorialiste du Washington Post, Michaël Gerson, adversaire impitoyable de Trump, affirma hier sur CBS que Trump était devant l’alternative d’avoir à affronter une crise constitutionnelle ou de voir échouer lamentablement sa présidence. Ce qui me paraît vrai tant les oppositions de la Cour suprême, du Congrès (Voir les déclarations des sénateurs Mac Kain et Graham sur la Russie à ce sujet), des juges fédéraux et des états libéraux sont déterminées.
Si l’on ajoute qu’Obama vient de signer un décret, à la demande express du gouverneur de Californie Jerry Brown, interdisant de façon permanente la prospection et l’exploitation des gisements pétrolifères et gaziers au large de la côte Pacifique des Etats-Unis (Californie, Orégon et Washington), les obstacles qu’il faudra que Trump abatte ou surmonte pourraient déclencher un conflit avec la Californie dont il ne faudrait pas minimiser la gravité.
La nouvelle administration se trouve donc devant l’obligation d’avoir à mener une nouvelle révolution américaine ou d’avoir à assumer un échec aux conséquences incalculables.
Dans l’un ou l’autre cas, le sort des pays d’Europe en dépendra et des remous y seront inévitables.
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