Bonne nouvelle : l’État français paye plus cher pour emprunter

Adieu les taux négatifs ! Quand la France emprunte sur les marchés financiers, ses taux d’intérêt atteignent désormais 2,07%. “Les taux des pays du Nord remontent parce que les taux des pays du Sud baissent”, constate Nicolas Doze ce jeudi sur BFM. Le chroniqueur y voit “un retour à la normale” et se réjouit : “Le risque systémique, la peur d’une explosion de la zone euro, est sorti des esprits, sorti des radars” même si “tous les vieux pays riches de la planètes sont toujours confrontés à un terrible mur de la dette :

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  • golum , 3 janvier 2013 @ 17 h 14 min

    On est, sur ces questions, dans une démagogie spectaculaire à court terme.
    Les taux d’intérêt faibles sont la conséquence d’une mise sous contrôle du circuit de financement des états sous deux angles :

    – mise en place du M.E.S (le levier de ruine définitive des états), de l’Union Bancaire, et de la politique de la BCE qui rase gratis, et dont le bilan est maintenant supérieur à celui de la FED, avec 3,3 trillons au bilan (x 3 vs 2008, et fourrés de créances de valeur 0 issues des banques).

    – mise en place d’un circuit de financement en boucle fermé où la BCE prêtent aux banques de manière illimitée à 0,5 ou 1%, qui reprêtent aux états sur 2 ou 2.5% Pour la France, qui va jongler avec sa dette en 2013 pour un montant de 170 MdE, cela revient à donner aux banques 1.7 à 2.5 MdE de profit, pour un risque nul sur le papier. Et pendant ce temps, tout cet argent ne finance pas l’économie réelle et productive – on a jamais donné que 2 trillions aux banques en Europe, pourquoi s’arrêter… .

    Il reste que : en France (et partout ailleurs, la situation est similaire) :

    – 60 % des recettes de l’Etat proviennent de la TVA
    – la consommation va plonger en 2013 de 5 à 15% du fait des chocs fiscaux et des anticipations,
    – le déficit primaire de l’Etat va donc passer de – 3% de son budget à – 8/-9%, soit un écart négatif supplémentaire de – 30 à 34 MdE. Une somme non finançable, puisqu’on a atteint des seuils de chocs fiscaux tel que la fiscalité détruit toute la richesse.
    – le choc sera rapide, violent ; une affaire de 2 mois : fin février, les feux seront au rouge – et c’est lié justement à l’assise TVA des recettes de l’Etat.
    Comme on ne pourra aller plus loin sur le choc fiscal, il n’y aura que de deux issues :
    – suspendre les dépenses publiques, ce qui aggravera la situation,
    – activer le M.E.S et ses dispositifs collatéraux, c’est le choix qui sera fait. Sauf que cela aboutira à ruiner ce pays, et bien d’autre (le M.E.S impose de lever sur ordre 200 MdE de capital pour générer 700 MdE de dette… le tout gagé sur l’or des nations…).
    – dans le même temps, c’est la conséquence nécessaire, les taux d’intérêt vont grimper en flèche, aggravant la situation sur le stock de dettes.
    En fait, les marchés exigent l’aggravation de la situation pour poursuivre le financement qui finalement, ruinera tout le monde : nous en sommes là.
    Car deux choses doivent être claires :
    – la masse d’argent public injecté dans le système bancaire et dans le pays n’a servi a rien, ici et ailleurs : il n’a produit aucune croissance.
    – le stock de dettes, des banques comme des Etats, est, depuis 2008, constitué de créances pourries. Dans des proportions gigantesques : personne n’en parle : non seulement les dettes accumulées sont extraordinaires, mais elles sont de surcroît de très mauvaise qualité.

    Alors la question clé : pourquoi ont-ils agis ainsi ?
    Mis de côté le “tous pourris”, ce qu’ils sont, et le
    “on ne pouvait pas laisser s’effondrer le système financier” (qu’on pouvait placer sous contrôle, ce qu’on a pas fait…).
    Et bien la réponse est que :
    – les élites dirigeantes ont considéré, nolens volens, que la dette était la condition d’un système sain,
    – que l’effondrement de 2008 était une “crise de confiance” sur cette dette, l’avenir, etc
    – et qu’il fallait rétablir cette confiance aux forceps
    – y compris en faisant l’impasse sur le comportement des banques, des marchés, leurs dirigeants, la qualité des créances, etc.
    – “la fin justifie les moyens” dans sa radicalité la plus brutale, en résumé.

    Sauf que :

    – ceux qui supportent le poids et le prix de l’affaire sont les populations, paupérisées,
    – ceux qui en bénéficient sont les détenteurs du capital
    – on a ruiné les seconds pour sauver les seconds, sans donner aux premiers la moindre perspective : cf. pouvoir d’achat, chômage, endettement, droits sociaux.

    Conclusion : nous sommes en 1787 ou 1788, à l’aube d’un cataclysme.
    Et dans nos banlieues où ses mêmes responsables ont stocké des foules d’enragés sans jamais s’en occuper, on verra naître les fers de lance d’une guerre civile dont on a pas idée : traités comme des animaux, ils se comporteront comme tels.
    Ce qui arrive est inimaginable.

  • Frédérique , 3 janvier 2013 @ 21 h 45 min

    Ca tiendra + de 2 mois, il n’y a qu’à voir comment ils sont capables de s’asseoir sur leurs propres traités pour sauver l’euro pour s’imaginer qu’ils sont capables des pires malversations pour faire trainer la situation encore, peut-être, quelques années. Il ne faut pas oublier qu’en France, nous n’avons pas encore expérimenté les baisses de pensions, de salaires, la diminutions des aides sociales et du chômage, la retraite à 67 ans, la dérégulation du droit du travail… et qu’il y aurait 1500 milliards d’épargne dans l’exagone sur lesquels ils doivent bien saliver depuis un moment, tout cela se fera sur fond d’émeutes et de manifs, mais la révolution, je n’y crois guère.

  • gisèle , 3 janvier 2013 @ 22 h 28 min

    Et si la grande marche était descendue d’un seul coup ?
    A force de reculer , vous savez bien que c’est toujours pour mieux sauter . Sauf que les parois d’en face sont si lisses qu’elles n’offrent aucune prise .
    Bref , comme disait Geneviève : attendez vous à savoir ….que seule la fin sera triste . Pour nous , parce que ne vous en faites pas , il y a longtemps que les principaux acteurs ont prévu leur exil dans les paradis d’Extrême Orient au moment où tout s’enflammera .
    Ils ne sont là que pour préparer les mèches et les explosifs . Ils les allumeront quand ils jugeront que le fruit est bien mûre .Pas besoin de guerre , laissons les s’entre tuer …

  • Goupille , 5 janvier 2013 @ 11 h 23 min

    @Golum

    Et qu’est-ce qu’elle avait dit, Marine ? Sur fond de choeur des piauleurs et autres vierges effarouchées, toutes fausses tendances confondues…
    Vaste est la poche du peuple, et vaste le monde pour les spolieurs cosmopolites.
    Préparons notre pays à l’auto-défense, car ils se tireront.

    Ils commencent déjà, comme des cons qu’ils sont, à travailler au plan de substiturion de population de l’OMC et de Bildenberg. Au nom de leur amour de leur liberté, disent-ils. Le sondage de ce forum est consternant : qu’ils crèvent.
    Tous les acteurs pourris du “Camp des Saints” sont en place. Les lâches, les collabos, les autruches, les lobotomisés crétinisés, les politiques serpillères, les media conformes. Les parasites à taux démographique de cancrelats.

    Honte à ceux qui foutent le camp.

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