Le Figaro expliquait dans un article récent que l’eurodéputé Nicolas Bay, ex-RN, passé chez Reconquête, était sommé par son ancien parti de rembourser un prêt contracté pendant les élections régionales de 2021.
« Nicolas Bay. L’eurodéputé, ancien frontiste qui a rejoint Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle, est dans le viseur des cadres du RN. En cause : un emprunt de 20 000 euros, contracté auprès du parti pour les élections régionales de 2021, que ce dernier n’a toujours pas remboursé. «Il est hors de question de laisser passer ça, encore plus pour les traîtres dans son genre», lâche-t-on dans les rangs du parti à la flamme » indique le quotidien qui précise que Nicolas Bay assure qu’il remboursera la somme due dans les meilleurs délais.
Toutefois, il semblerait qu’au sein de la galaxie RN, tout le monde ne soit pas non plus blanc comme neige au niveau des dettes.
Lorsqu’il était député RN au Parlement européen, Nicolas Bay a en effet passé des commandes de prestations au nom de la Fondation ID, fondation du groupe parlementaire dans lequel le RN est majoritaire, fondation présidée par Hervé Juvin, conseiller régional et député européen RN et au sein de laquelle on retrouve également Gilles Lebreton à la direction ou encore Dominique Bilde. Une fondation au budget de plusieurs millions d’euros de fonds publics, alloués par l’Union Européenne aux partis politiques pour des dépenses de types études, rapports, enquêtes, tracts…
Et aujourd’hui, un des prestataires, un petit cabinet de conseil sollicité par la fondation de M. Juvin (et reliée donc, au RN) pour réaliser deux études, estime être prise en otage par celle-ci, qui lui devrait une importante somme d’argent, équivalente à ce que le Rassemblement national réclame aujourd’hui à M. Bay.
« Nous n’avons toujours pas été payés depuis janvier. C’est une situation qui nous handicape terriblement, nous leur avons signalé, mais ils n’en ont cure. Et nous avons beau rappeler que nous n’avons rien à voir avec M. Bay, ils s’en fichent également. La Fondation répond ponctuellement pour nous faire patienter et évoque des complications administratives… puis de nouveau, pendant des semaines, ils ne répondent plus aux messages » nous indique ce prestataire impayé qui poursuit :
« C’est un comportement lamentable et incroyable de la part d’une fondation du parlement européen. Je travaille avec d’autres prestataires et partenaires européens, ils n’ont jamais vu ça : une telle prise d’otage de ses prestataires pour un règlement de compte politique, c’est scandaleux ! Et nous ne sommes pas les seuls. D’autres prestataires sont dans une situation similaire. Tout ça justifié par le fait que Nicolas Bay n’aurait pas été à jour de ses cotisations lors des passages de commandes… Jordan Bardella non plus, ai-je appris, n’est pas à jour – lui ferait-on le coup ? ».
D’autres prestataires seraient dans le même cas aujourd’hui. Comme quoi, quel que soit l’étiquette ou le parti politique, il existe des mauvais payeurs (sur fonds publics il faut le rappeler…).
Source : Breizh-Info