Vladimir Poutine, dernier homme libre en Europe ?

Ce mardi premier juillet, le président Russe évoquait la place de la Russie dans le monde lors de sa rencontre avec les ambassadeurs russes et les représentants permanents de la Russie auprès des institutions internationales. Cette conférence n’avait vraisemblablement pas pour objet de lister point par point les sujets majeurs de la politique extérieure du pays mais plutôt de donner le « la » de Moscou, de rappeler la volonté du Kremlin de ne pas rester spectateur des événements qui concernent au premier chef la Russie.

Dans le concert des nations, on peut se réjouir de la présence de la diversité des instruments sans laquelle la musique nous semblerait bien fade et monocorde.

Evoquant la crise Ukrainienne, Vladimir Poutine a déploré l’état d’esprit de “Ceux qui ne cessent d’affirmer leur exclusivité n’apprécient pas du tout la politique indépendante de la Russie ».

“Les événements provoqués en Ukraine sont l’expression condensée de la fameuse politique de confinement pratiquée à l’égard de la Russie”, a déclaré le chef de l’Etat, ajoutant que cette politique “n’a malheureusement pas été abandonnée après la fin de la guerre froide”.

Vladimir Poutine, qu’on l’apprécie ou non, incarne pour nombre d’européens la résistance à la toute puissance américaine, résistance à l’hégémonie de l’OTAN, résistance quand la France subit sans réaction le chantage BNP / livraison des navires « Mistral »…

Certains le qualifieront de dernier président gaulliste en Europe, d’ultime souverainiste, en tout cas, il est certainement pour l’heure le dernier chef d’Etat européen à se soucier des intérêts premiers de son pays dans un monde aux ordres de la finance internationale et des groupes de pressions en tous genres.

Souhaitons qu’il ne soit pas le dernier homme libre mais que revienne l’heure des peuples souverains et des coopérations librement consenties…

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35 Comments

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  • jean59 , 3 juillet 2014 @ 11 h 38 min

    Je préfère cent fois Poutine à notre tout mou 1er. C’est un homme comme cela qu’il faudrait
    pour redresser la France. Ce serait une chance pour nous, il pourrait nous débarrasser
    “des chances pour la France”.

  • Olivier Bault , 3 juillet 2014 @ 12 h 12 min

    Libre en effet. Libre d’occuper militairement une partie du territoire géorgien et du territoire moldave, libre d’annexer la Crimée et de soutenir politiquement et militairement les séparatistes dans l’est de l’Ukraine, libre de menacer les Pays baltes. Libre de violer régulièrement avec ses avions de chasse l’espace aérien finlandais au point que la Finlande envisage de plus en plus sérieusement de rejoindre l’OTAN. Libre surtout de réanimer la guerre froide pour flatter les sentiments nationalistes de ses concitoyens nostalgiques de la puissance soviétique et préserver ainsi sa popularité et son pouvoir malgré les problèmes économiques de son pays. Je me réjouis qu’il n’y ait pas d’autres hommes en Europe bénéficiant d’une telle liberté.

  • Français désabusé , 3 juillet 2014 @ 12 h 14 min

    Pro-russe pourquoi pas, mais Pro-chinois, il y a encore du chemin me concernant!

  • christiane , 3 juillet 2014 @ 12 h 54 min

    Il est absolument lamentable de voir mou 1er se mettre à plat ventre devant tous les caprices et exigences des U.S.A; depuis Giscard, nos dirigeants nous ont vendus à ces chiens d’ Américains. Poutine est de la trempe de ceux qui mettent de côté leur intérêt personnel pour préserver l’intégrité de son peuple et son indépendance vis – à – vis de ceux qui veulent le mettre en esclavage. Il démontre ainsi que, contrairement à Obama, et ceux qui l’ont précédé, qu’il n’est pas au service de la finance. Pour oser tenir tête aux Américains en évitant tous les pièges tendus par eux, il faut avoir un caractère en acier inoxydable, et un courage hors du commun. C’est d’un homme comme lui dont la France a besoin et, j’espère que la Providence s’en chargera.

  • acacia , 3 juillet 2014 @ 13 h 46 min

    Et non en Russie, il n’y a plus de Goulag, le seul qui reste est celui américain de Cuba et peut-être en Corée du nord et en Chine.
    Par contre en Russie, il y a la pauvreté qui n’est que la contrepartie de la Liberté, mais il faut du temps pour régler ce nouveau problème.

  • V_Parlier , 3 juillet 2014 @ 14 h 06 min

    Ah, les fantasmes des américano-polonais… il faudra encore 20 ans à certains pour se rendre compte qu’ils se sont faits bien balader !

  • Olivier Bault , 3 juillet 2014 @ 15 h 45 min

    Ah, les fantasmes des russophiles poutinophiles, sauront-ils un jour admettre qu’ils ont été les idiots utiles du pouvoir russe comme l’ont été bien des Français avant eux au cours des siècles passés ?

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