Ce mardi premier juillet, le président Russe évoquait la place de la Russie dans le monde lors de sa rencontre avec les ambassadeurs russes et les représentants permanents de la Russie auprès des institutions internationales. Cette conférence n’avait vraisemblablement pas pour objet de lister point par point les sujets majeurs de la politique extérieure du pays mais plutôt de donner le « la » de Moscou, de rappeler la volonté du Kremlin de ne pas rester spectateur des événements qui concernent au premier chef la Russie.
Dans le concert des nations, on peut se réjouir de la présence de la diversité des instruments sans laquelle la musique nous semblerait bien fade et monocorde.
Evoquant la crise Ukrainienne, Vladimir Poutine a déploré l’état d’esprit de “Ceux qui ne cessent d’affirmer leur exclusivité n’apprécient pas du tout la politique indépendante de la Russie ».
“Les événements provoqués en Ukraine sont l’expression condensée de la fameuse politique de confinement pratiquée à l’égard de la Russie”, a déclaré le chef de l’Etat, ajoutant que cette politique “n’a malheureusement pas été abandonnée après la fin de la guerre froide”.
Vladimir Poutine, qu’on l’apprécie ou non, incarne pour nombre d’européens la résistance à la toute puissance américaine, résistance à l’hégémonie de l’OTAN, résistance quand la France subit sans réaction le chantage BNP / livraison des navires « Mistral »…
Certains le qualifieront de dernier président gaulliste en Europe, d’ultime souverainiste, en tout cas, il est certainement pour l’heure le dernier chef d’Etat européen à se soucier des intérêts premiers de son pays dans un monde aux ordres de la finance internationale et des groupes de pressions en tous genres.
Souhaitons qu’il ne soit pas le dernier homme libre mais que revienne l’heure des peuples souverains et des coopérations librement consenties…
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