Vers un monde tripolaire

Toute géopolitique doit partir des réalités civilisationnelles. Notre civilisation, appelée chrétienté jusqu’au XIXe siècle nous a amené au désastre : un niveau de vie élevé qui amollit les coeurs, une liberté qui conduit à l’anarchie, un humanisme naïf qui désarme la volonté. Il faut donc la détruire, quoi qu’il nous en coûte.

La déchristianisation, déjà très avancée, n’a pas encore atteint les Etats-Unis d’Amérique. Ce pays compte encore 90% de croyants. On comprend que cette nation de chrétiens fanatiques est la clé de voûte de la civilisation à détruire. Semer la division entre les peuples européens et ibéro-américains d’un côté et les Etats-Unis taxés d’impérialistes de l’autre est une tâche prioritaire. Nos pays européens, eux, sont déjà largement déracinés et sont plus à même d’accepter une nouvelle donne géopolitique, à savoir la domination des trois autres grandes civilisations, l’islamique, l’hindouiste et la confucéenne. Ces civilisations nous imposeront une décadence néo-païenne, l’essentiel étant d’abattre l’hellénisme et le judaïsme et donc le christianisme. L’anti-judaïsme doit être promu, car c’est un élément de discorde au sein de la civilisation dite souvent judéo-chrétienne. Israël, dans ce cadre, doit être détruit car constituant une épine au coeur du monde musulman.

Une occasion a été manquée dans les années 1940. Si Hitler et Staline s’étaient alliés, le nazi-bolchévisme aurait été irrésistible et aurait détruit notre civilisation de l’intérieur. La France aurait dû mieux affirmer son désir de collaboration avec le nazisme régénérateur. A défaut de victoire germanique, il fallait se retourner vers l’URSS, ce que des visionnaires comme Drieu la Rochelle avait compris avant de se suicider. Il fallait changer de cheval en mai 1945 en passant du fascisme au communisme stalinien antijuif. Mais le projet bolchévik a capoté car Staline n’a pas eu le temps de déjudaïser totalement le bolchévisme. Désormais, il n’y a plus rien à attendre de notre civilisation.

Devant la déroute démographique de l’Europe, qui est une divine surprise après le baby-boom délirant d’après-guerre, il faut accueillir de plus en plus d’arabophones et plus généralement de musulmans (Turcs, Sahéliens). Cet afflux d’extra-Européens anti-chrétiens et anti-juifs accentue la chute de notre continent en abaissant le pouvoir d’achat, en induisant des dépenses grandissantes de sécurité et d’assistanat, enfin en ruinant la fierté ethnique des nations européennes. Les musulmans immigrés en Europe ont tout intérêt à profiter des idiots utiles catholiques traditionnalistes prêts à légitimer leur présence contre un appui sur les questions dites « sociétales ». Ce qui ne les empêchera pas à terme d’imposer l’introduction progressive de la polygamie et du mariage entre cousins parmi nos vieux peuples fatigués, ce qui sera un gage d’acceptation et de soumission à l’islam.

“La démographie régressive des populations de notre civilisation moribonde permettra l’hégémonie des masses asiatiques et africaines.”

La feuille de route s’impose donc: abattre l’Amérique, s’allier au monde musulman, favoriser l’Islam et l’arabité dans nos pays européens décadents et détruire l’Union européenne qui risquerait à terme de contrer les Etats-continents que sont la Chine, l’Inde et que sera l’Etat unifié (Oumma) des musulmans. Tout approfondissement de l’unité européenne ne pourrait que retarder les échéances souhaitables en revigorant les éléments de puissance d’une civilisation dépassée. Il convient donc de favoriser les souverainismes et le repli sur soi des Etats européens, confettis impuissants dans le monde globalisé. Dans un premier temps, la Russie impérialiste aidera à dissocier les différents Etats européens en récupérera peu à peu son glacis en Europe de l’Est. Mais à terme, la Russie qui participe malgré elle de notre civilisation, devra aussi être détruite par les coups de boutoir des démographies chinoises en Sibérie et musulmanes dans le Caucase et l’Oural.

Des géopoliticiens visionnaires, se réclamant parfois du gaullisme, parfois du néo-paganisme ou de l’Eurasisme, ont conscience des enjeux sans aller jusqu’au bout de la logique et restant bêtement attachés aux intérêts de la future Europe déchristianisée ou de la France hexagonale, alors que l’une et l’autre ont vocation à être liquidées et colonisées. La diffusion des théories du complot (trilatérale, sionisme, mondialisme, 11/09, etc…) doit être favorisée car affaiblissant la confiance en soi et masquant les véritables dangers. Le doute sur l’enjeu du 11 septembre est exemplaire. On fait d’une pierre deux coups en répétant que l’islam, religion de paix, n’est en rien impliqué et que les dirigeants actuels de nos pays sont des criminels, notamment les judéo-yankees.

A terme, il y aura un monde tripolaire avec l’Oumma islamique qui se sera unifiée, la Chine confucéenne et l’Inde hindouiste. L’Europe, les deux Amériques et l’Australie seront des colonies et des réservoirs à esclaves de ces trois civilisations. Elles seront vouées à produire des matières premières à bas prix et à abriter des parcs de loisir. La démographie régressive des populations de notre civilisation moribonde permettra l’hégémonie des masses asiatiques et africaines.

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43 Comments

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  • patrick Canonges , 5 juin 2015 @ 12 h 00 min

    Vous avez raison. Si c’est chrétien, c’est juif. En réalité il faudrait en toute rigueur parler de civilisation JUDEO-GRECQUE, car le christianisme est généalogiquement une des formes (il y en a d’autres: gnosticisme, etc) de syncrétisme entre Athènes et Jérusalem, qui n’a été possible que grâce à l’hellénisation de l’Orient avec Alexandre de Macédoine. Ce dernier devrait avoir une statue dans toutes les Eglises. Hélas son comportement personnel laissait franchement à désirer.

  • patrick Canonges , 5 juin 2015 @ 12 h 02 min

    Par exemple?

  • patrick Canonges , 5 juin 2015 @ 12 h 07 min

    Il ne vous vient pas à l’idée que les offices orthodoxes ressemblent plus à une cérémonie chamaniste qu’à l’eucharistie.
    Assumez votre eurasiatisme. Les deux siècles de domination chamano-islamo-tatare ont déslavisé et déseuropéanisé les russes.
    En ce sens le bolchévisme est la quintescence de “l’âme russe”.
    Lisez Berdiaev, Soloviev entre autres.

  • patrick Canonges , 5 juin 2015 @ 12 h 13 min

    Poutine, officier du KGB, formé par la Stasi ne PEUT PAS être chrétien. C’est un bouffon habile, maître en manipulation et en intox que lui ont appris ses maïtres.
    Quand le KGB ou le GRU recrutait un type, la première enquête biographique portait sur l’attitude en vers la Foi religieuse. Quant à croire à une conversion, ça vaut bien les contes russes!
    L’eglise orthodoxe, imprégnée de Justinianisme, n’est qu’un organe de la fonction publique en Russie, et ce depuis les premiers Tsars. Il arrive, j’en ai rencontré, qui était totalement athéistes, en bon fonctionnaires soviétiques. Qu’ils aient totalement chanfé en 20 ans est un autre conte russe.
    N’abusez pas de Baba Jaga et autres fariboles.

  • patrick Canonges , 5 juin 2015 @ 12 h 16 min

    Rigolo ! Il vous a surtout détruit vous et votre cortex.

  • Jean Dutrueil , 8 juin 2015 @ 11 h 37 min

    @ Patrick Canonges,

    Vous dites: “Il ne vous vient pas à l’idée que les offices orthodoxes ressemblent plus à une cérémonie chamaniste qu’à l’eucharistie”

    Donc si on suit votre résonnement, jusqu’au concile Vatican II qui “protestanisa” les offices catholiques en virant le faste et le mystère du rite en langue latine, le catholicisme était aussi un chamanisme pendant 1900 ans?

  • Jean Dutrueil , 8 juin 2015 @ 11 h 44 min

    @ Patrick Canonges,

    De plus les offices orthodoxes restent inchangés depuis Byzance, donc le rite était le même avant qu’après la domination tatare dont le “chamanisme” n’a rien rapporté dans le domaine rituel.

    Par contre la domination tatare a effectivement permis à l’Église de se développer car celle-ci n’était pas soumise au tribu dû au conquérant asiatique à la différence des autorités politiques.

    Par conséquent l’Église devint après la domination tatare un État dans l’État dont Pierre le Grand ou Catherine II tentèrent, en vain d’amoindrir le poids.

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