Il y a de quoi sourire au prétendu renouveau du personnel politique que veut afficher le mouvement “En marche” présidé par le chouchou des médias et des européistes de tous bords, Emmanuel Macron, quand on voit tous ces ralliés, de Robert Hue à François Bayrou en passant par Jacques Attali, Jean-Louis Borloo, Jean-Pierre Raffarin ou Cohn-Bendit, qui se bousculent au portillon. On sait bien que “c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes“, mais tout de même, là, nous n’avons que de vieilles badernes qui n’ont déjà que trop servi. Celles-là même qui ont, toutes, échoué dans leur mission gouvernementale et qui ont mené la France au désastre économique (3, 51 millions de chômeurs, dont 43 700 de plus en mars 2017). Et qui, aujourd’hui, pour garder leurs places, sont prêtes à tous les renoncements les plus abjects, à toutes les tractations et toutes les compromissions les plus indignes. C’est vrai qu’elles ont l’habitude !
Mais il y avait longtemps que l’on n’avait pas vu une telle concentration de faux-culs dans le sillage de la dernière planche pourrie du socialisme qui reste, incarnée par un poupon ambitieux, manipulé par son créateur, François Hollande. Tous les politicards rances que compte notre pays, ne sachant plus à quel saint se vouer (leur candidat ayant été balayé par le suffrage populaire), sont tombés dans le piège et se raccrochent à cette imposture. Sans savoir qu’ils vont dans un mur. D’abord par rapport à leurs électeurs déboussolés, qui ne comprennent plus rien et par rapport à l’opinion, qui, malgré le pilonnage culpabilisant d’une propagande éhontée, se rend bien compte, tout de même, du décalage ahurissant entre son besoin de protection et de sécurité, et le frêle comportement infantile, pour ne pas dire névrotique, du postulant Macron à la fonction suprême. Lui, chef des armées ? En faisant le tour des cimetières pour inaugurer les chrysanthèmes ?
Pour l’instant, il n’est qu’un recycleur de vieilles badernes. Sans son consentement ? Ce n’est pas impossible, mais avait-il le choix ? Probablement, non : sa base est étroite et son électorat bien trop volatil. Sans le renfort des socialistes, il ne peut rien espérer. Et avec l’appui d’une partie des vieux caciques de la droite, il peut encore se rajouter une légitimité. Mais il n’est pas évident que cela marche auprès des électeurs ! Et pour tous les ralliés, le pari est très risqué : il n’y a qu’à voir l’éclatement à l’intérieur de la droite et de la gauche pour entrevoir le déchirement de l’électorat. Rien n’est joué, et le deuxième tour n’est pas plié ! Quant aux législatives qui vont suivre, quel que soit le résultat, ce sera encore plus compliqué.
D’autant que le programme, du poupon Hollande, reste flou, même si, heureusement, ses grandes lignes sont bien connues. Elles sont éclairantes : plus de libéralisme et de dérégulation, plus d’intégration européenne et d’ouverture aux marchés, plus d’immigration et de naturalisations, moins de laïcité et moins d’assimilation. La France de Macron, ce sera une France métissée, communautarisée, sans identité et sans histoire. Gouvernée à coup de 49-3 et d’ordonnances, mais où l’essentiel se fera à Bruxelles avec “un budget de la zone euro voté par un Parlement de la zone euro et exécuté par un Ministre des Finances et de l’Économie de la zone euro”, page 19 de son programme… C’est sur ce projet, sans le dire, que se sont ralliés tous les tartuffes de la politique. Pas pour un soi-disant vote contre le FN : il n’a plus de sens. Non, ils croient, ces hypocrites, qu’ils pourront enfin appliquer le programme européiste qu’ils rêvaient d’appliquer depuis longtemps, parce que l’homme providentiel des élites mondialistes serait enfin arrivé. Mais, ça, c’était avant ! Avant le mariage de raison, conclu par un accord de gouvernement entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignon. Qui peut déjouer leur funeste projet, car il ouvre des perspectives inespérées à tous les patriotes sincères. Le plafond de verre s’éloigne encore un peu plus et le “front républicain” paraît bien fragile.
Dorénavant, les patriotes, unis, ont toutes les cartes en main et s’ils le veulent, ils peuvent, sans états d’âme, choisir la France. Et porter à l’Élysée le souverainisme, cher à leur cœur.
Claude Picard
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