par Jean Noguès
Renverser enfin la table de l’oligarchie médiatique.
La France est coupée en deux par la mainmise accablante des propriétaires des grands médias. La même étroite caste monopolise le droit de parler, le droit à l’image, et jusqu’au droit de penser. Elle traîne devant les tribunaux tous les contrevenants qui la dérangent. Un repris de justice qui ne la menace pas dans ses intérêts vitaux sera reçu comme quelqu’un de bien, et aura droit à des journalistes complaisants. Cette Caste a inventé une machine à exclure et à censurer merveilleuse, avec l’instrumentalisation continuelle de la reductio ad hitlerum, qui permet de faire taire les gêneurs, de les poursuivre devant les tribunaux, d’en faire des proscrits dans la société française, des proscrits dans leur travail, dans les universités, des proscrits sous la plume de tous les journalistes soigneusement sélectionnés pour leur docilité et leur allégeance inconditionnelle à ces horreurs en violation impudente des droits de l’homme pour lesquels des naîfs ont donné leur vie dans notre passé national. Tous les journaux écrits leur appartiennent, la plupart des radios, la plupart des télévisions, la plupart des maisons d’édition. Les libertés de s’exprimer, de penser et d’écrire sont mortes, le secret des correspondances privées est remis en question.
La vraie fracture de la France n’est pas politique, elle est dans le droit à exister socialement indépendamment de ses opinions et convictions. Quiconque ne pense pas droit n’a qu’une chose à faire : se taire, rester en toute occasion sur ses gardes, ne parler jamais devant témoins des sujets sensibles qui sont en fait leur principale préoccupation. Ne s’ouvrir tel qu’on est et tel qu’on pense que devant un ami sûr ou des amis sûrs, qui pensent comme vous.
Tout le monde sait bien que pour des paroles imprudentes en public, par exemple sur des gitans qui volent ou quelque sujet analogue, on risque la convocation au poste de police et plus tard, devant un tribunal correctionnel, et encore plus tard, peut-être, la prison ou la mort économique par des amendes pénales et des D.I. de cauchemar.
C’est donc là ce qui définit les deux Frances, bien plus les sempiternels clivages à base de lutte des classes.
Les deux Frances.
Il y a la France de la bien-pensance, sûre d’elle, heureuse, toujours écoutée, qui voit son propre reflet dans toutes les catégories de la société, qui reçoit des infos en harmonie parfaite avec ses propres idées (ou plutôt : idées qu’elle croit être les siennes), c’est la France qui est réceptive au politiquement correct et ne ressent donc ni frustration ni censure dans sa vie de tous les jours. Cette France snobe et méprise plus ou moins intensément l’autre France, celle qui n’est pas dans le rang. Cette France heureuse est surreprésentée dans les médias, aux assemblées politiques, au cinéma, à la télé, sur Internet (notamment par le biais de la publicité). dans la presse écrite, à la radio. Cette France heureuse vit dans la bonne conscience.
Et il y a l’autre France, celle qui souffre en silence de ne pas pouvoir parler librement, qui craint d’écrire librement, qui voit bien sur les écrans que penser droit rapporte de belles situations de journaliste grassement payé permet d’être invité sur les plateaux télé ; qui endure le martyre de se faire insulter de façon récurrente par ces personnels surpayés et bien-pensants. Cette France là peut être qualifiée de ”France des réprouvés”. Il lui est appliqué une implicite peine d’indignité nationale à perpète. Même s’ils sont nés vingt, trente ou quarante ans après 1939-45, ils sont en permanence, s’ils osent penser ou écrire ou parler de travers, ne serait-ce qu’une fois et même involontairement, de complicité avec les criminels de guerre de 1939-45, et par contagion, d’être des racistes, des xénophobes, des sympathisants nazis, et ainsi de suite. Ils n’ont donc d’autre choix que celui de se taire, de ne jamais écouter d’émissions traitant de sujets sensibles, de se comporter en étrangers dans le pays qui devrait être le leur, en principe.
Si elle n’est pas politique directement, cette fracture entre les deux Frances est politique indirectement.
Car la Caste des chiens de garde du politiquement correct, qui dit en toute circonstance le Bien et le Mal, s’arroge le droit d’intervenir dans de plus en plus de domaines de notre vie publique et même privée.
On en est arrivés à une société infantilisée, où des personnes privilégiées selon des critères obscurs n’hésitent pas à dire aux citoyens ce qu’il faut voter, au nom de ce qui est Bien et de ce qui est Mal.
Le pouvoir médiatique contre la démocratie.
Le jeu normal de ce qu’on appelle la démocratie consiste soit à consulter le peuple par référendum, soit à faire élire des représentants du peuple pour leur déléguer des pouvoirs législatifs, selon des critères d’obtention de majorités suite à des votes su suffrage universel. Dans ce dernier cas, les candidats pour ces places de représentants sont présentés par des partis constitués et reconnus légaux par l’Etat. Il est naturel, et universellement accepté, que chaque parti vante les mérites de ses idées, de ses programmes et de ses représentants. Mais il est inadmissible, pour un parti, de dénigrer les autres partis, dès lors que ces autres partis sont légaux. Car ces dénigrements, qui n’auraient pas de fin, sont source de désordres et faussent le libre choix des électeurs. Il est encore plus inadmissible, de la part d’un Etat, d’intervenir pour dénigrer ou vanter tel ou tel parti, car cela aussi fausse le libre choix des électeurs. Or notre classe dirigeante française politiquement correcte se permet ouvertement de juger les partis légaux et d’intimider les électeurs en leur disant ce qu’il est Bien ou Mal de voter, ce qui fausse le libre choix des électeurs. On laisse des partis légaux faire campagne mais simultanément, on explique aux électeurs ce qu’il est Bien ou Mal de voter. C’est contradictoire, infantilisant : les électeurs sont-ils oui ou non libre de voter en adultes conscients ? Au nom de quel raisonnement honnête est-il permis à des citoyens en principe tous égaux de dire le Bien et le Mal en matière de vote ? Qu’ont de plus que les autres citoyens ceux qui s’arrogent le droit de faire pression sur autrui pour qu’il vote dans tel ou tel sens ? Il y a là une atteinte inacceptable à la dignité et à la liberté des citoyens. Si certains citoyens sont jugés indignes de juger par eux-mêmes ce qu’il veulent voter, il faut les placer sous tutelle et/ou leur interdire le vote. La perversité atteint à son comble quand on ‘’conseille” à un électeur de voter en tel ou tel sens, car d’une part on le tient pour incapable de juger par lui-même, et d’autre part malgré cette incapacité présumée, on accepte qu’elle vote. Ainsi on fait pression sur des personnes influençables jugées incapables, sans pour autant renoncer à leur suffrage ; ce qui revient à récolter des suffrages dans un hospice pour déficients mentaux ! Quelle est la valeur de telles consultations ? Se faire élire dans ces conditions, c’est de la fraude électorale !
On voit donc que reléguer une grande partie de la France sert, entre autres, à perpétrer des fraudes électorales. Toutes les élections qui ont lieu dans ces conditions devraient, de plein droit, être annulées.
La France des réprouvés est l’autre France.
Comme la Nomenklatura a décidé, depuis une trentaine d’années, de ne plus jamais commettre l’erreur d’instruire sérieusement le peuple, la France des réprouvés ne reçoit plus, depuis bien longtemps, d’instruction digne de ce nom. ce qui la condamne à occuper les emplois du bas de l’échelle. Combien de fois n’ai-je pas repéré, dans ma carrière, d’adolescents d’une rare intelligence qui avaient été relégués ou même défavorisés par ces professeurs d’opérette que l’on nomme maintenant dans les petites villes de province, mal formés, politiquement corrects à en désespérer, incapables de repérer l’intelligence chez des enfants ou adolescents, parce qu’eux-mêmes sont médiocres et peu ou pas cultivées ! Un instituteur de la classe des regrettés hussards noir était un géant de culture à côté de certains professeurs certifiés d’aujourd’hui exerçant jusqu’aux classes terminales ! Et les hussards noirs repéraient instantanément l’intelligence !
Nos jeunes ne sont pas moins intelligents que jadis. Mais ceux qui naissent dans la France des réprouvés (numériquement majoritaires donc) n’ont aucune chance de s’en sortir. Ils finiront gendarmes, infirmières, perchistes de station de ski, agents de surface de Lycée, aide-soignant(e)s, manutentionnaires de supermarché, employés bouchers, facteurs, receveurs à La Poste, alors même que parmi eux, il existe forcément des Galois, des Lavoisier, des Jean Rostand, des mécaniciens géniaux, des capitaines d’industrie en herbe. De par mon métier, j’atteste ici de l’incroyable gâchis d’intelligences et de talents qui n’écloront jamais parce qu’ils sont nés dans la France des réprouvés, parce qu’en haut lieu (c’est-à-dire dans le cercle des chefs de l’autre France), il a été décidé de ne plus instruire le peuple comme il le mérite. Et cela, au moment même où des moyens financiers et des efforts démesurés sont consentis pour promouvoir des “nouvelles populations”. En d’autres termes, la France des réprouvés est sacrifiée au profit d’une troisième France, celle des bataillons du Grand Remplacement.
Ce n’est pas par sadisme gratuit que la France est partagée en deux : celle qui pense bien, et la France des réprouvés. C’est la face cachée du Grand Remplacement : le génocide programmé intellectuel et moral de la France des réprouvés. C’est logique, car si cette France-là n’était pas réprouvée, le Grand Remplacement serait impossible.
L’étouffement de la liberté d’expression et de penser crée deux Frances, celle qui s’adapte pour survivre tant bien que mal (bien pour certains), et la France des réprouvés, qui est sacrifiée pour faire de la place au Grand Remplacement. Il ne peut en être autrement dans une planète où la place devient rare, avec 7,5 milliards d’habitants et, d’ici à 2050, 10 milliards.
Ainsi la reductio ad hitlerum au nom de laquelle on empêche les mal-pensants de parler, d’écrire, de visionner des débats honnêtes et réellement pluralistes, et d’avoir un nombre décent de représentants dans les assemblées nationales, a pour fonction de parvenir à des buts qui rappellent fâcheusement ceux que poursuivait le petit autrichien à la célèbre mèche et à la non moins célèbre moustache, mais par des moyens entièrement nouveaux : la désinstruction programmée du peuple, le contrôle absolu sur les médias et moyens d’expression, le politiquement correct épaulé par une justice impitoyable sur ces questions sensibles, et indulgente, voire laxiste envers la France bien-pensante. Même Gramsci n’avait pas vu aussi profondément, aussi loin, paralysé qu’il était par sa référence à la lutte des classes. Là, foin de la lutte des classes, il s’agit de lutte pour opérer un Grand Remplacement, c’est tellement plus simple, plus clair, plus intelligible, tellement plus logique !
Marine le Pen représente la France des réprouvés, donc sa parole n’est pas libre. Il lui faut couler ses paroles dans le cadre étroit dans lequel le politiquement correct tolère une opposition. “On” la laisse donc parler, juste assez pour pouvoir l’attaquer au nom des grands principes quand besoin est, par exemple si elle monte trop dans les sondages. Juste assez mais pas plus
Voyez ce qu’ils font à Dupont-Aignan ! Lui qui avait un gentil brevet de démocrate irréprochable, propre sur lui et tout ce qu’il y a de bien, gaulliste et volontiers sévère envers le FN, a franchi la ligne rouge en proposant aux français d’en finir avec la fatale division en deux de la société française. Il a eu l’audace de faire un pas pour sortir la France des réprouvés du ghetto où on la laisse crever moralement et intellectuellement. La malheureux ! que n’a-t-il pas osé faire et dire ! Immédiatement, les insultes ordurières ont fusé de partout, Accoyer et Larcher se sont empressés, de concert avec Juppé, de déclarer qu’il venait de perdre son honneur ! Vous vous rendez compte, son honneur perdu en vingt minutes de discours pour avoir dit qu’il voulait réconcilier les deux Frances (les vraies, celle de du Bien et celle des réprouvés, des lépreux en quelque sorte).
Mais cette France des réprouvés prend peu à peu conscience de sa situation. C’est elle qui a hissé Marine au second tour de la présidentielle. Personne ne le dit et ne le dira, mais c’est la signification profonde de ce premier tour.
4 Comments
Comments are closed.