Enracinée depuis des années dans la 7e circonscription du Maine et Loire (Durtal, Avrillé, Segré...), où vous êtes notamment présidente du dynamique Cercle Anjou Conférences, vous semblez désormais prête à vous lancer aux législatives, contrairement à ce que vous disiez voici quelques semaines. Qu’est-ce qui a changé?
Barbara Mazières : Le candidat LR, Etienne Glémot, me semblait jusqu’à présent plutôt fidèle aux convictions de droite. Je ne voyais donc pas l’utilité de me présenter contre lui, comme beaucoup de mes amis m’y poussaient. Ce qui a changé, c’est qu’il appelle désormais à voter Macron et qu’il trahit donc ouvertement les électeurs de droite.
Que ferez-vous, de votre côté, au deuxième tour de la présidentielle?
Je voterai Marine Le Pen. J’ai suffisamment bien connu le FN de l’intérieur pour ne me faire aucune illusion sur ce parti qui est, hélas, jacobin et étatiste. Mais il n’y a aucune commune mesure entre le candidat d’une oligarchie déracinée, favorable aux revendications du lobby LGBT, et détestant la France et sa civilisation, et Marine Le Pen. Ce n’est donc pas un vote d’adhésion au programme de Mme Le Pen, mais bien un vote d’opposition à M. Macron. Un vote pour le moindre mal. Nous sommes, avec Macron, devant un danger imminent de mort pour la France et la paix dans le monde. Compte tenu du contexte actuel, le ni ni revient à faire élire le candidat de l’oligarchie mondialiste. Je partage les positions de Mme Boutin ou bien celle de Mme Garaud. Et en tant qu’ ancienne du RPF de Charles Pasqua et Philippe de Villiers je suis ravie d’être sur la même longueur d’onde de ces deux femmes représentants la droite traditionnelle et le gaullisme historique…
Et pour les législatives?
Je suis en train de consulter des amis sur notre circonscription. Je préférerais me concentrer sur le combat culturel du Cercle Anjou Conférences et, donc, j’aimerais beaucoup qu’un plus connu que moi se présente – et je le soutiendrais alors activement. Mais il n’est pas possible que la droite dans une circonscription traditionnellement légitimiste soit représentée uniquement par un soutien de M. Macron, c’est-à-dire par le promoteur d’un nouveau quinquennat Hollande.
Vous êtes prête à faire perdre la droite?
Non. S’il y avait un candidat de droite, je le soutiendrai. En revanche, bien sûr que je ferai tout pour faire battre un soutien de la gauche. Et je préfère encore un socialiste déclaré à un prétendu candidat de droite soutenant, lui aussi, le socialisme. Au moins ça nous laisse une chance d’alternance pour plus tard!J’ajoute que, dans notre circonscription, les scores sont traditionnellement assez serrés. J’ai donc bon espoir, d’imposer une clarification à droite, avec l’élimination d’un traître à nos idées.
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