Un billet de Gilles Bourdouleix*, pour Nouvelles de France
La création du collectif de la Droite populaire en 2010, dont je n’ai jamais été membre, entendait répondre à certaines réalités politiques : la droitisation de l’électorat français, la persistance d’un Front national élevé dans les sondages et l’importance du tempérament « centriste » à l’UMP. Il souhaitait donc rapprocher l’UMP de l’électorat de droite qui avait pu être déstabilisé par l’ouverture gouvernementale en 2007.
La Constitution de 1958 reconnaît le rôle des partis politiques dans son article 4 et celui des groupes parlementaires (article 51-1). La Droite populaire est un collectif, plus disparate qu’on ne le croît, de députés issus du groupe UMP de l’Assemblée nationale. Elle n’est ni un parti politique, ni un groupe parlementaire et elle ne bénéficie donc ni du statut, ni des moyens, de ceux-ci. C’est une simple association, pas même un parti associé à l’UMP.
La Droite populaire a eu pour rôle de préparer l’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy en envoyant des messages à l’aile droite de l’électorat de la majorité présidentielle actuelle. Elle a accompli cette charge en obtenant une réelle aura médiatique, souvent hostile tant la presse penche à gauche dans notre pays. On ne l’entend plus guère en ce moment pourtant crucial. C’était inscrit dans ses gènes. Quel sera son avenir ? Il va de soi qu’il dépend beaucoup du résultat de l’élection présidentielle. Mais la Droite populaire ne peut, par sa nature, former un pilier de droite de la prochaine majorité. Seul des partis indépendants comme le CNIP sont en mesure, demain d’incarner un troisième pôle, libéral et conservateur, à côté des centristes et de l’UMP. Nous comptons évidemment sur les législatives pour amorcer le retour sur le devant de la scène du CNIP, plus ancien parti de la droite française. Nous sommes évidemment prêt à accueillir les candidats et les élus soucieux d’un retour pérenne de la droite de conviction dans l’échiquier politique français.
*Gilles Bourdouleix est député-maire de Cholet et président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP).
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