Jean-Yves Le Gallou, pourquoi avoir créé les Bobards d’Or ?
Pour récompenser les meilleurs mensonges des journalistes. Car le mensonge est consubstantiel à la manière dont ils travaillent. Ainsi un reportage télévisuel ne reflète pas la réalité mais ce que veut démontrer le producteur à travers un scénario : le réalisateur filme des dizaines d’heures et retient les quelques dizaines de minutes d’images et de témoignages qui viennent à l’appui de sa démonstration.
Tronquer et truquer : la méthode choque jusqu’en Corée ?
Oui, nous avons sur Internet le récit d’une « fixeuse » coréenne chargée d’accueillir des journalistes français. Mina Lee envisageait même de venir se former à Paris. Elle y a renoncé, écœurée par le comportement des équipes de télévision qu’elle accueillait. Voici sa conclusion : « pour devenir un bon journaliste il faut être très fort en mensonges ».
Théorie du genre, immigration, vous avez des exemples récents ?
Assurément, quand les milieux proches de la Manif pour tous et du Printemps français ont dénoncé l’enseignement de la théorie du genre à l’école, ministres et médias ont pris des airs outragés et affirmé qu’il s’agissait d’une « rumeur » véhiculée, bien sûr, par l’ « extrême droite ». Manque de chance, en quelques heures, les internautes ont collectionné une moisson de preuves : circulaires et déclarations ministérielles, projets « éducatifs », interventions dans les écoles, promotion d’ouvrages, etc.
Même méthode de négation de la réalité sur l’immigration. Quand des candidats RBM dénoncent l’arrivée massive en province d’immigrés venus des grandes métropoles, France 3 et la presse quotidienne régionale dénoncent la « rumeur du 9-3 ».
Le mot « rumeur », c’est de la Novlangue ?
Oui, en Novlangue « rumeur » signifie désormais réalité politiquement incorrecte qu’on veut cacher. Car la politique officielle du gouvernement, c’est de « ventiler » en France profonde les demandeurs d’asile et les mineurs étrangers isolés. Aux frais des contribuables bien sûr. Et en tentant de le cacher aux électeurs. Mais l’enfumage politique n’est possible qu’avec la complicité médiatique.
Cela fait beaucoup de sujets de Bobards !
Nous les avons classés par catégories : le gay bobard, le bobard Diafoirus, le bobard complice, le bobard de cuivre, le bobard du 11 novembre, le bobard républicain, le bobard remake (à venir). Vous pouvez les découvrir et voter pour ceux qui vous paraissent les meilleurs sur le site des Bobards d’Or.
Parmi les candidats, il y a du lourd : Chazal et Barthès notamment ?
Oui, Claire Chazal est bien placée pour remporter le bobard complice. Elle avait interrogé Mélenchon, un dimanche à 13 h, à propos d’une manifestation du Front de gauche qui commençait… à 14 h : sans attendre, la diva de TF1 minaude et dit à Mélenchon : « déjà la foule se presse derrière vous ». En fait de foule, deux rangées de militants bien cadrés par la caméra. Un pur montage.
Quant à Barthès, c’est un cumulard, il est nominé deux fois. Il est candidat au bobard de cuivre, pour un reportage parfaitement bidonné du Petit journal sur un camp rom. Et pour le bobard du 11 novembre (la manifestation anti-Hollande) où les télévisions (I-Télé et Canal + ) avaient emmené sur place leur propre témoin : un jeune prof d’histoire, militant socialiste, présenté comme « le héros du jour »…
Ce que vous dénoncez, ce sont des médias de propagande..
Effectivement des médias de propagande en faveur des puissants, au service de la superclasse mondiale et de « l’empire du bien ». Des médias de propagande de guerre aussi (Bosnie, Kossovo, Géorgie, Ukraine, Libye, Syrie, Iran). Des médias de propagande politiquement correcte : mondialiste, cosmopolite, immigrationniste, homosexualiste.
L’objectif des Bobards d’Or, c’est de saper la crédibilité des médias ?
Oui, avec l’arme qu’ils supportent le moins : la dérision retournée contre eux-mêmes, l’humour décalé. Rendez-vous le 11 mars, à 20h, 8 rue d’Athènes dans le Xe arrondissement de Paris, et sur Internet.
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