Entretien avec Maxime Duvauchelle, fondateur et dirigeant d’un nouveau mouvement étudiant transpartisan :
Maxime Duvauchelle, bonjour. Pouvez-vous, vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis étudiant en 3ème année de droit à l’Université Paris II Panthéon-Assas
et titulaire d’un diplôme universitaire de droit anglo-saxon. J’ai commencé à militer à l’UMP et plus particulièrement pour la motion Droite Populaire dirigée par Thierry Mariani. Engagement que j’ai interrompu il y a peu afin de diriger la Cocarde.
Vous dirigez donc le mouvement étudiant, la Cocarde étudiante, pouvez-vous nous le résumer en quelques phrases ?
La Cocarde étudiante s’est créée il y a cinq mois. Ce mouvement part originellement de l’Université Panthéon-Assas. De nombreuses personnes par la suite ont exprimé leur volonté de lancer une initiative similaire dans leur faculté. Aujourd’hui nous comptons une vingtaine de sections partout en France et plus de 200 adhérents. Nous avons désormais une structure nationale solide et organisée.
La Cocarde étudiante sera-t-elle présente aux élections étudiantes ?
Il est évident que la Cocarde étudiante déposera des listes dans chaque Université où elle est présente. Critiquer c’est une chose, proposer et agir en sont deux autres. Nous ne nous cantonnerons pas au rôle d’une association qui publie des billets sur internet. D’ailleurs nos militants se sont déjà mis au boulot en tractant et en collant des affiches dans les universités.
On a dit que votre formation regroupait des militants du FN, de DLF et des Républicains. Comment est-ce possible? N’y-a-t-il pas des tensions entre les militants de la Cocarde de partis politiques différents ?
Il est vrai que nous regroupons des gens de plusieurs partis politiques. Pourquoi ? La réponse est simple : nous rassemblons autour de valeurs communes que sont le gaullisme et le souverainisme. On ne voit pas pourquoi on devrait refuser un étudiant qui partage nos convictions sous prétexte qu’il aurait une carte politique différente d’un autre. La Cocarde comporte des militants de l’UMP, du FN et de DLF à répartition égale mais surtout en majorité des étudiants qui ne sont pas encartés. On constate que des jeunes issus de partis politiques différents peuvent s’entendre sur des convictions communes ayant trait au milieu universitaire.
Pensez-vous qu’il soit possible de voir un jour un grand parti politique ou se retrouveraient des anciens des Républicains, de DLF et du FN ? C’est en un sens ce que préconise Paul-Marie Coûteaux lorsqu’il parle d’union des droites.
Les idées souverainistes et gaullistes, ainsi que la critique de l’Union européenne trouvent un écho de plus en plus important chez les jeunes.
Il est très probable que les hommes politiques de demain construisent un grand rassemblement patriote, gaulliste et souverainiste. Je pense à titre personnel qu’un RPR à la Séguin émergera à nouveau.
La Cocarde étudiante se définit successivement gaulliste, indépendante et souverainiste. Pouvez-vous nous expliquer en quoi comptez-vous appliquer ces 3 adjectifs à l’action portée par votre mouvement ?
Nous sommes gaullistes car le général de Gaulle est pour nous un modèle. Il est le premier et le dernier Président de la Vème République à avoir agi dans l’intérêt unique du peuple français.
Le souverainisme peut paraître au premier abord très éloigné du thème universitaire. Cependant il est, plus que jamais, relié à l’Université. En effet, l’Union Européenne a aujourd’hui une conséquence directe sur le budget qui est consacré à l’enseignement supérieur (et qui n’a cessé de baisser ces dernières années). L’Union européenne depuis Maastricht n’a cessé de nous imposer des directives libérales ouvrant notre économie aux quatre vents.
Il suffit de s’intéresser au droit européen de la concurrence ou d’observer les privatisations à marche forcée pour s’en convaincre.
La France a donc été contrainte de multiplier les dispositifs sociaux pour amoindrir les dégâts d’une politique économique aussi violente. On a eu le droit à un repli sur le social conduisant à un lourd endettement de l’Etat. Ce dernier a ainsi négligé les dépenses d’avenir dont l’Enseignement supérieur fait partie.
De plus, souverainisme est synonyme de liberté et d’indépendance. Nous voulons des Universités libres dans leur façon de transmettre le savoir. Il est inconcevable de soutenir aujourd’hui le cadrage national des diplômes qui tend à uniformiser les filières partout en France.
Les Universités devraient pouvoir instaurer une sélection à leur porte sans pour autant que celle-ci soit basée sur l’argent comme en Angleterre ou aux Etats-Unis.
Pour terminer, la Cocarde est indépendante dans le sens où elle est la seule et unique association politique en France à ne pas être financée par des hommes politiques. L’UNI et l’UNEF roulent respectivement pour Les Républicains et le Parti socialiste (cf. le dernier PV de l’Assemblée Nationale concernant l’attribution des réserves parlementaires). Cette indépendance est la condition sine qua non pour concevoir une politique dans l’intérêt des étudiants.
Comment voyez-vous la Cocarde dans un an ?
Je la vois renforcée, représentative et en préparation des prochaines élections CROUS, du moins je l’espère !
Merci beaucoup, avez-vous quelque chose à rajouter pour nos lecteurs ?
Si vous êtes étudiant, arrêtez de voter ou d’adhérer à des syndicats qui ne se préoccupent que de leurs petits revenus et de leur position politique partisane, rejoignez-nous !
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