Le candidat des « nazis » autrichiens n’a finalement pas été élu. Dommage ! J’aurais beaucoup aimé qu’il le fût. D’une part, parce qu’il avait l’air d’un bon gars. Doté d’une saine perception des intérêts vitaux de son peuple et, par conséquent, armé d’une très saine et très légitime défiance envers les agissements pernicieux de la camarilla irresponsable qui dirige aujourd’hui l’Europe des européistes. D’autre part, parce que j’attendais avec gourmandise le festival de grimaces et de contorsions que, à l’annonce de son élection, n’auraient pas manqué de nous servir, dans les télévisions comme dans les radios, les porte-parole autorisés du prêt-à-penser contemporain, tous ces publicistes dont les convictions antifascistes, xénophiles et islamophiles ont été dûment vérifiées, garanties et estampillées.
Ben, tant pis ! Ce ne sera donc pas encore pour cette fois. Je garde cependant un espoir. C’est celui que Trump, lui, finisse par être élu président des Etats-Unis. Non que Trump, soit en aucune manière « mon » candidat. Il l’est encore moins que le sympathique autrichien que je viens à l’instant d’évoquer, lequel, lui, est en effet pour nous un frère européen. Alors qu’un président américain, ce ne sera jamais que le chef d’un état qui entretient à travers le monde le désordre et la guerre, un politicien plus (Bush) ou moins (Obama) malfaisant et nuisible, dans lequel un Français patriote, pleinement conscient des intérêts véritables de son pays, ne saurait décemment se reconnaître. N’oublions pas que Trump, s’il se présente comme plus isolationniste, moins interventionniste, que ses rivaux républicains ou démocrates, ne craint pas, lui aussi, d’afficher son inconditionnel soutien à Israël, l’autre grand fauteur de guerre et grand déstabilisateur d’un Proche-Orient en proie, depuis des décennies, à un chaos croissant et de plus en plus inextricable.
Mais parce qu’il y a dans l’ascension de ce diable de Trump quelque chose de très réjouissant à observer et qui, j’espère, n’aura pas non plus échappé à nos lecteurs. Il y a en effet ne serait-ce qu’un an les commentateurs chargés de nous « informer », nous autres Français, et de catéchiser quotidiennement nos esprits malléables (et sans doute aussi ceux des autres européens) n’avaient pas de mots assez durs pour « stigmatiser » cet énergumène, ce vil « populiste », lequel – heureusement ! – n’avait, tant il était grossier et même grotesque, absolument aucune chance de jouer un rôle quelconque, sinon celui de repoussoir, dans les primaires républicaines…
Aujourd’hui, les primaires, l’énergumène les a remportées haut la main et nos publicistes embarrassés ont commencé à rire jaune. Ils conservent cependant, au fond de leur cœur meurtri, l’espoir que l’énergumène finira par s’incliner devant la candidate « de gauche », celle que soutiennent et financent les grands trusts et les multinationales. Alors, moi, j’espère au contraire que le peuple américain, faisant fi des recommandations et des consignes par lesquelles les medias du système cherchent à toute force à les ramener dans le droit chemin (jusqu’aux vedettes d’Hollywood qui, parait-il, ont été mobilisées pour tenir un rôle dans le show bien orchestré qui se met en place pour tenter de contrer le vilain Trump), saura vaillamment dire « merde » à « l’establishment » et qu’ainsi, nous autres pauvres Européens, nous pourrons vivre, assis devant nos postes, un quart d’heure de bon temps et de franche rigolade en contemplant, sur le visage de nos maîtres-à-penser et des commentateurs attitrés de nos medias, les effets cuisants de la déconfiture !
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