Le dilemme de Nicolas Sarkozy
Un billet d’Alain Bournazel*
Le peuple français est un peuple de révolution. C’est dans sa nature. J’entends la révolution au sens large, c’est-à-dire un changement radical, pas nécessairement accompagné de violence, qui scande l’histoire des peuples et en particulier du peuple français.
Le 6 mai prochain, le peuple de France fera la révolution. Nicolas Sarkozy entend-il la subir ou la conduire ?
Nicolas Sarkozy sera violemment rejeté s’il persiste dans la multiplication des petites mesures distributives, des promesses généreuses, des déclarations sonores. Toute cette logorrhée ne sert à rien car personne ne la croit. Les promesses non tenues du quinquennat ne confèrent aucune crédibilité à cette stratégie.
Il ne reste aujourd’hui à Nicolas que ce que Pierre Corneille appelait le secours du beau désespoir. C’est-à-dire une idée forte qui change fondamentalement la donne de la politique française. Cette idée existe, c’est de rendre le pouvoir au peuple ; le moyen existe, c’est le référendum d’initiative populaire qui permet au peuple d’intervenir dans la vie politique sur des sujets pour lesquels la classe politique ne veut pas le consulter : immigration, traités européen, droit de vote des étrangers, etc. (1)
Le référendum d’initiative populaire n’est pas une réforme comme une autre. Le taux de participation élevé au premier tour de l’élection présidentielle montre l’attachement des Française et des Français à être au centre de la décision politique. Répondre à cette aspiration permettrait sans doute de retrouver leur confiance.
1. in La démocratie directe – une chance pour la France, Yvan Blot, Éditions Économica.
*Alain Bournazel préside le Rassemblement pour l’Indépendance de la France (RIF).
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