Lundi 30 avril, Henry de Lesquen a reçu sur Radio Courtoisie Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants, Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’État auprès du ministre des solidarités et de la cohésion sociale, Éric Ciotti, porte-parole de Nicolas Sarkozy, député des Alpes Maritimes, et le Pr Bernard Debré, député de Paris. Tous ont lancé aux auditeurs de cette station ouverte à toutes les droites, y compris la nationale, un appel au rassemblement derrière la candidature du président sortant au second tour de l’élection présidentielle. Bernard Debré a rappelé que « si, traditionnellement, au premier tour on exprime un choix, au second tour on élimine un candidat pour éviter une catastrophe ». L’ancien ministre veut bien sûr parler de François Hollande qui « [défend] une France complètement déracinée ». Interrogé sur l’hypothèse d’un duel entre le PS et le Front national au second tour des élections législatives, le député de Paris a répondu que, pour sa part, « il ne voterait jamais socialiste ».
Pour Marie-Anne Montchamp, « c’est la question de la souveraineté de la France qui est posée au second tour » et Nicolas Sarkozy est « le seul capable de tenir tête aux pays du nord de l’Europe qui font la morale à la France sans connaître les phénomènes migratoires auxquels elle est exposée ». L’ancienne porte-parole de Dominique de Villepin a critiqué son ancien patron, qui avait implicitement appelé à voter Hollande dans une tribune publiée dans Le Monde : « Sa tribune, qui ne manque pas d’intérêt littéraire, est une position de fuite – pardon d’être aussi directe. C’est un peu simple, c’est un peu court, de dire “J’ai peur des uns et je m’effraie des autres”. » Elle a cependant refusé d’admettre qu’il s’agissait d’un “règlement de compte”, comme l’affirme Bernard Debré, ce qui a occasionné quelques échanges musclés, notamment autour de l’affaire Clearstream. Pour le secrétaire d’État, “il y a prescription”. Pour le député, “Villepin a été pitoyable, il faut qu’il se taise”…
« La France doit rester la France ». Revenant sur les interventions militaires françaises, et notamment sur celle qui a conduit en Libye à l’éviction du Colonel Kadhafi, Gérard Longuet, a estimé que « la France était désormais considérée dans le monde arabo-musulman comme un partenaire avec lequel il faut compter, ce qui n’était pas le cas ces dernières années ». Ce cofondateur du mouvement Occident, qui assume « sa culture de droite » et assure « mieux connaître Jean-Marie Le Pen que sa fille », appelle les partisans de Marine Le Pen, François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan à rallier Nicolas Sarkozy au second tour.
Quant à Éric Ciotti, le conseiller à la sécurité et porte-parole de Nicolas Sarkozy, il rappelle que « les socialistes affichent leur volonté de revenir sur les lois réprimant plus fortement la délinquance, en commençant par supprimer les peines plancher », ce qui va de toute évidence « à l’encontre de l’intérêt supérieur du pays qu’incarne Nicolas Sarkozy ». Selon lui, les électeurs “n’ayant pas voté Sarkozy au premier tour” (autrement dit, les électeurs de Marine Le Pen, de François Bayrou ou de Nicolas Dupont-Aignan) doivent le faire maintenant “pour que la France reste la France”.
L’émission est à écouter ici :
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