Qu’il pût exister parmi nous des gens qui demeurent insensibles au destin de Jeanne d’Arc, à sa geste inouïe et à son martyre sublime, on a du mal à le croire et encore plus à le comprendre. Mais après tout tant pis pour ceux-là : c’est leur affaire ! On se dit que, les pauvres, ils doivent être atteints de quelque infirmité, que dans leur cœur il doit y avoir quelque chose de détraqué, un ressort intime qui ne fonctionne pas… Mais que certains énergumènes se permettent, d’aller ricaner grassement sur son dos et de faire de l’esprit à ses dépens, cela est difficilement supportable.
Nous en possédons un de cette sorte, ici à La Réunion, le dénommé Dalbos. Une fois de plus, celui qui se prend pour un bel esprit et qui, quasi quotidiennement, inonde la presse locale de ses petits billets bien vite et bien mal torchés, n’a pas craint de poser ses sales pattes sur la figure sacrée de notre Pucelle et a osé déposer une nouvelle pelletée de sa sale prose goguenarde et ricaneuse sur l’héroïne de la Patrie. Il est difficile, faute de pouvoir lui botter les fesses pour de bon, de réfréner l’envie qu’on a de lui répliquer vivement et vertement, de lui signifier sans aucun ménagement ce que les bons Français pensent de lui et de tous ceux de son espèce.
« Au secours Jeanne ! »
Ce fut le cri d’un Le Pen mis sur la touche et qui marquait son désir de rester le chef du parti de l’extrême droite. Cri ridicule à une pucelle délirante, mais qu’en sait-on ? Alors Jeanne d’Arc c’est aussi un symbole, celui de la France libérée par une femme, enfin c’est ce que l’on dit. Les symboles sont donc des personnes, des choses, des faits, et le général De Gaulle devint le symbole de la résistance et du paternalisme politique, le drapeau celui d’une nation ou le départ d’une course. Bref, c’est un peu n’importe quoi et n’importe comment avec n’importe qui.
Ce qui me titille un peu c’est que les symboles peuvent être utilisés de toutes les manières que l’on veut, et ce sont de belles et visibles girouettes qui animent et font tourner les passions citoyennes. Passion gaie ou passion triste. En ce qui concerne notre Jeanne d’Arc, la récupération par le FN en fait une passion triste. La récupération, par la famille De Villiers, du fameux anneau du doigt de la pucelle, retrouvé et acheté pour égayer le Puys du Fou, haut lieu où l’amusement est extrême comme son idéologie, en fait également une passion triste. Cela fait beaucoup pour un seul symbole.
En ce qui me concerne, je préfère et de loin “La cane de Jeanne” de G. Brassens, au moins cette Jeanne-là, ne ravive pas les instincts nationalistes et populistes qui détricotent la France d’aujourd’hui.
Henri Dalbos
Pas touche à Jeanne, espèce de Cauchon !
Encore une pelletée de douteuses dalbosseries dans le JIR et le Quotidien du 23/03/16. Cette fois-ci consacrées au retour en France de l’anneau de Jeanne d’Arc, anneau autrefois dérobé par ses bourreaux, puis indûment conservé en Angleterre par ses assassins. De la part de Dalbos, il fallait bien s’y attendre. Un tel sujet en effet, cela ne pouvait que l’inspirer : susciter sa hargne sarcastique et si volontiers venimeuse, stimuler cet esprit de dénigrement systématique que chacun ici lui connait bien et l’inciter à répandre abondamment son fiel le mieux choisi. Et comme d’habitude, hélas !, cela vole bas, très, très bas…
Ce qui résume d’ailleurs le mieux ce tissu d’inepties et de méchancetés, c’est une phrase qui se trouve au cœur même du petit texte qu’il a commis (j’allais dire vomi, régurgité, dégobillé). Une phrase placée au milieu, comme en abyme, et que j’extrais ici pour les lecteurs : « Bref, c’est un peu n’importe quoi et n’importe comment avec n’importe qui. » L’essentiel, en effet, pour lui, ce qui avant tout lui importe, ce n’est pas la vérité des paroles qu’il énonce, la pertinence des jugements qu’il propose, ni la cohérence et la logique générale de son propos, c’est le seul souci de salir, c’est le crachat pour le crachat. Le crachat dans lequel il se complait, dans lequel il épanouit ses instincts cracheurs. Le crachat dans lequel il trempe sans retenue sa plume dégoulinante et baveuse, d’où il extrait son encre expectoratrice, mollardière, glavioteuse…
Alors il expectore et crache sur Jean-Marie Le Pen… Pas très original : tous les chiens de garde du système lui ont montré la voie. Pourtant, quels que soient les défauts qu’en cherchant bien l’on pourrait trouver au père Le Pen, il y a une chose que décemment l’on ne pourra jamais lui enlever, un mérite insigne dont il est absolument impossible de le priver, c’est celui d’avoir fait, inlassablement et depuis si longtemps, tout ce qui lui était possible pour mettre en garde les Français contre les dangers d’une immigration démesurée, excessive.
Et, ces mises en garde insistantes, réitérées, si l’on avait bien voulu les écouter et en tenir compte, nous ne serions pas, comme nous le sommes aujourd’hui, à la merci de cette 5ème colonne d’assassins islamistes tapie dans l’ombre prête à frapper, bien abritée qu’elle est dans ces quartiers de l’immigration où elle peut évoluer « comme un poisson dans l’eau ». Ah, ils ont belle mine, tous les promoteurs, à l’image du pauvre Dalbos, du « vivre-ensemble », confrontés au « mourir-ensemble » qu’impitoyablement nous imposent leurs petits chouchous chéris, leurs petits protégés de la « diversité » !
Alors il mollarde et crache sur De Gaulle… Pour le Grand Charles, il a cependant fait preuve – il faut le lui reconnaître – d’une certaine modération. Il lui a épargné les pires épithètes de son répertoire (fasciste, nazi, pétainiste) et il s’est contenté de « paternaliste ». Quelle indulgence de la part de ce soixante-huitard enragé qu’il se vante d’avoir été ! J’ai moi aussi, je le confesse, été un de ces soixante-huitards mais, pour ma part, je n’en tire aucune fierté, bien au contraire. J’ai depuis longtemps compris que le grand révolutionnaire de ce temps, ce n’était pas parmi les petits branleurs du Quartier Latin qui se prenaient pour Che Guevara qu’il fallait le chercher car c’était alors à l’Elysée qu’en fait il se trouvait !
Le vrai révolutionnaire, c’était bien le vieux général qui voyait haut et loin ; lui qui s’employait, non sans un certain succès, à desserrer l’étau mortifère dans lequel les deux compères rivaux, URSS et USA, prétendaient alors enfermer le monde ; lui qui parvenait à réintégrer la Chine dans le jeu mondial des puissances dont, de façon injuste et dangereuse, on l’avait exclue ; lui qui, en œuvrant pour la liberté des peuples et la souveraineté des nations, pour la fin des blocs qui s’efforçaient de maintenir ces nations et ces peuples étroitement enchaînés, a apporté une non négligeable contribution à la détente internationale et à la recherche de la paix dans le monde. Et, depuis qu’il a quitté la scène, les fauteurs de guerre yankees secondés par leurs petits caniches de l’Union Européenne, ont bien vite repris la main et se sont rattrapés, au Proche-Orient et ailleurs, et l’on peut aujourd’hui apprécier à leur juste valeur les calamiteux effets qui en découlent, les fruits très amers qu’on y récolte…
Alors il glaviotte et crache sur Philippe de Villiers… Là encore, il n’est pas de sa part très original ni très courageux de s’en prendre à cet homme lâchement brocardé par tous les serviles medias du système ; cet homme qui a pourtant, quand il était à la tête de la Vendée, fait accomplir à ce département de remarquables progrès sur tous les plans : industriel, agricole, scolaire, culturel ; qui, avec le Puy du Fou, a conçu et mis sur pied un parc d’attractions que le monde entier nous envie ; je cite Wikipédia : « Le Puy du Fou est également devenu le premier parc à thème d’Europe à être distingué meilleur parc du monde en recevant le « Thea Classic Awards 2012 ». Il a depuis reçu plusieurs prix et distinctions lors de l’Applause Award et des Parksmania Awards pour la qualité des spectacles, des animations ou des effets spéciaux. » Une réussite éclatante et un savoir-faire qu’aussi bien en Russie qu’en Angleterre ou en Hollande on lui demande de déployer à nouveau !
Villiers, qui n’est pas seulement un habile homme de spectacle, un écrivain et un artiste qui a mis son talent au service du divertissement intelligent et de la découverte vivante de l’histoire de France. Villiers, qui est aussi un homme de réflexion et de conviction, un homme qui, dans le but d’accéder au pouvoir, n’a jamais consenti à se renier ou à s’accommoder de quelques compromissions que ce soit, bref, un homme droit et ferme, un homme debout qui a en lui l’étoffe et la stature d’un véritable homme d’état comme nous en aurions tant besoin aujourd’hui à la tête de la France, en lieu et place de tous les tristes guignols qui, hélas, s’y succèdent et s’y incrustent. Tous ces politicards professionnels, plus ou moins avachis et incapables, qui ne pensent qu’à leur réélection, tous ces arrivistes prêts à tout et cyniques, dépourvus d’idéal comme de scrupules, toutes ces girouettes sans principes qui oscillent et se retournent au moindre courant d’air, tous ces matamores qui parlent beaucoup mais agissent peu ou pas du tout, tous ces menteurs qui ne pensent qu’à nous rouler dans la farine, ce « moi-président » à l’incommensurable culot, à l’absence totale de dignité, qui aurait dû démissionner depuis des mois et retourner planter ses choux…
Si cracher ainsi, décharger sa mauvaise bile, même injustement, sur des hommes politiques qui n’ont pas l’heur de lui plaire, ça pouvait soulager un peu l’irritable Dalbos, après tout, on pourrait à la rigueur le tolérer et, pour ma part, je n’en ferais pas toute une histoire. Ce serait, somme toute, pas très glorieux mais cependant pas trop grave. Mais il y a une chose, mon petit bonhomme, à laquelle jamais nous ne pourrons vous autoriser, une chose absolument intolérable, c’est de cracher ainsi que vous osez le faire sur notre Jeanne, « Jehanne la bonne Lorraine qu’Englois brulerent a Rouan » (comme François Villon l’a chantée dans sa« Ballade des Dames du temps jadis »). C’est là une des actions les plus viles que l’on puisse imaginer. A tel point que cela constitue, sur la mémoire d’un écrivain par ailleurs spirituel et talentueux comme Voltaire, une tache indélébile, celle d’avoir commis cette odieuse immondice qui s’appelle « La Pucelle ».
Alors, pour finir, je vous invite – ça vous changera – à méditer plutôt cette belle apostrophe que nous adresse le grand historien Jules Michelet, lui aussi un homme de gauche, mais pas de votre gauche à vous, pas de « la gauche Charlie Hebdo », de cette gauche qui ne sait que salir et dégrader, de cette gauche inapte à tout mouvement sincère d’admiration, insensible à tout ce qui est supérieur, héroïque, sublime : « Souvenons-nous, Français, que la patrie est née chez nous du cœur d’une femme, de sa tendresse et de ses larmes, du sang qu’elle a versé pour nous ! » Comment pouvait-on mieux dire ?
Pendant que vous y êtes, méditez donc également la péroraison du discours prononcé à Rouen lors d’une cérémonie en l’honneur de Jeanne, par André Malraux, un écrivain qui avant de se rallier au Général de Gaulle, avait été lui aussi un homme d’extrême gauche : « Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as donné ton visage inconnu. Une fois de plus, les fleurs des siècles vont descendre. Au nom de tous ceux qui sont ou qui seront ici, qu’elles te saluent sur la mer, toi qui as donné au monde la seule figure de victoire qui soit aussi une figure de pitié ! »
André Pouchet
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