par Pierre Desmaison
Les médias satiriques comme Le Canard Enchîné et les journalistes d’investigation comme ceux de Mediapart ne vivent que par le sensationnel. Ils appliquent leur talent, qui est grand, il faut le reconnaître, bien que dans le genre pervers, à exploiter ce qui va scandaliser l’opinion. C’est comme cela qu’ils font mousser leur tirage, leur audimat, leur audience, donc leurs ventes. Ce ne sont pas des justiciers. Tout simplement et tout compte fait, c’est la cupidité, c’est le fric, qui les pousse.
Pour se défendre, ils invoquent à grands cris la liberté de la presse. Ils clament que « Le public a droit à l’information ». Derrière cette façade, ils pensent in petto que « Nous, nous avons bien le droit de nous remplir les poches », en enfumant le public.
Leur métier consiste à savoir frôler l’illégalité sans jamais y tomber. Ce sont les mêmes procédés qui ont fait chuter Nixon – un très grand Président des Etats Unis, celui qui a renoué avec la Chine. Un beau succès du journalisme d’investigation, pour sûr, qui a fait la fortune du Washington Post. Mais à quel prix !
Eh oui ! Nixon n’aurait pas dû faire le Watergate. Mais l’Amérique, et peut-être le monde, ont perdu un grand Président.
L’affaire Pénélope n’a pas la gravité du Watergate. Mais, savamment orchestrée par le Canard, qui en est aujourd’hui à son deuxième feuilleton en en attendant d’autres soigneusement gradués par avance, elle a déjà déclenché une enquête judiciaire. On ira de rebondissement en rebondissement. L’opinion médusée, – voire indignée, c’est le but recherché – se demandera pour qui voter aux présidentielles, alors que le sort paraissait jeté en faveur de Fillon.
Et pourtant ! Le contribuable n’a pas été lésé. François Fillon n’a fait qu’utiliser son allocation légale, comme tous les 577 autres parlementaires. Va t’il pouvoir prouver que son épouse a fait le travail correspondant ? Va t’on demander la même chose à la centaine de parlementaires ayant employé un membre de leur famille ? Chiche, le Canard ? Chiche, Médiapart ? Chiche, le s autres assoiffés de scandales ?
Mais bien sûr que non ! C’est parce que c’était le moment, à 3 mois des présidentielles, de placer un grand coup médiatique longuement mûri. C’est parce que François Fillon est le favori de ces élections que l’affaire sera juteuse pour ces médias-là.
Sans doute, on aurait préféré que François Fillon ne se mette pas, lui et sa femme, dans ce mauvais pas.
Mais on retiendra ce propos d’un militant sur TF1 à La Villette Dimanche dernier : « Oui, François Fillon n’est pas parfait. Mais qui est parfait ? Moi, je retiens le candidat pour son projet, c’est ça qui compte. »
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