Paris Match donne la parole à deux députés, Pierre Lellouche (Paris) et Axel Poniatowski (Val-d’Oise) pour mieux comprendre pourquoi l’UMP n’a pas envoyé de délégation ni même le moindre représentant à la convention républicaine qui se tient en ce moment à Tampa (Floride). « Les Américains considèrent que l’Europe est un continent en déclin », explique le premier qui goûte moyennement la rhétorique du Grand Old Party concernant l’Europe et tout particulièrement la France (qu’il assimile au socialisme et à l’assistanat). Pas complètement à tort, non ? Et puis, ajoute l’élu atlantiste, « le Tea Party, c’est franchement bizarroïde ». Je sais, ça ne vole pas haut, rue de Vaugirard…
Pour le second, « les valeurs de la droite américaine et de la droite française se sont considérablement éloignées depuis 15 ans ». C’est sûr que, l’UMP se gauchisant et le Parti républicain se droitisant sous l’influence de la société civile américaine (Family Research Council, Competitive Enterprise Institute, Heritage Foundation…), cela ne favorise pas les rapprochements. « On a plus de relations avec les démocrates et les think tanks d’obédience démocrate. On l’occulte toujours, mais l’UMP se situe parfaitement en concordance avec le Parti démocrate. Et encore, on serait plutôt un peu plus à gauche ». Sic. « La connotation religieuse est tellement prégnante au sein du Parti républicain qu’on se demande un peu où on est », ajoute le député pro-avortement, pro-“mariage” homosexuel et pro-euthanasie, sans doute plus habitué aux loges maçonniques qu’aux églises. Affligeant.
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