Lundi, des parlementaires de la Douma ont émis le souhait de faire adopter une loi visant à restreindre l’avortement. Celle-ci, si elle est adoptée, permettrait d’interdire la pratique de l’avortement dans les hôpitaux gérés par l’Etat d’une part et d’interdire la vente de la pilule du lendemain sans ordonnance d’autre part.
La proposition de loi, en cours d’élaboration, comporterait également la nécessité de l’accord du conjoint dans le cas où une femme mariée désirerait avorter. Les jeunes filles mineures devraient également disposer d’une une autorisation parentale pour mettre un terme à leur grossesse. Enfin, un délai d’une semaine serait donnée à la femme qui désire avorter afin qu’elle puisse réfléchir davantage à la portée de son acte.
La Russie, qui a un taux d’avortement parmi les plus élevés au monde, a logiquement un taux de natalité très faible (1,4 enfant par femme), nettement en-dessous des 2,1 enfants par femme nécessaires au renouvellement des générations.
Cette proposition est notamment portée par le député Yelena Mizulina, du Parti Russie unie (la formation de Vladimir Poutine), enceinte de son cinquième enfant.