La justice polonaise demande la levée de l’immunité parlementaire du Belge Guy Verhofstad pour permettre un procès en diffamation.
Au Parlement européen, l’ancien premier ministre belge Guy Verhofstad, à l’origine de la légalisation de l’euthanasie dans son pays, était jusqu’à récemment le chef du groupe libéral ALDE désormais rebaptisé Renew Europe après avoir été rejoint par les députés macroniens de LREM. Aujourd’hui encore, Verhofstadt est le représentant du Parlement européen pour les négociations sur le Brexit. En 2017, il avait évoqué publiquement, dans l’enceinte de l’assemblée de Strasbourg, à propos des dizaines de milliers de patriotes polonais qui avaient défilé le 11 novembre à la Marche de l’Indépendance organisée par les nationalistes : «60.000 fascistes dans les rues de Varsovie, des néo-nazis, des suprémacistes blancs (…) à Varsovie, en Pologne, à environ 300 km d’Auschwitz et Birkenau».
Parmi les patriotes polonais qui n’ont pas apprécié d’être ainsi taxés de fascistes, néo-nazis et suprémacistes blancs, il y avait Bawer Aondo-Akaa, un Polonais handicapé avec des origines nigérianes. Aondo-Akaa est un militant pro-vie très connu dans son pays. Il est aussi membre du parti Droite de la République (Prawica Rzeczypospolitej) de Marek Jurek. Avec d’autres, M. Aondo-Akaa avait donc décidé d’attaquer en justice ce député européen aux propos souvent agressifs et radicaux mais malheureusement protégé par son immunité parlementaire.
La lenteur de la justice polonaise étant ce qu’elle est, ce n’est que maintenant qu’un tribunal de Varsovie a demandé la levée de l’immunité parlementaire de l’auteur des propos haineux et diffamatoires tenus à l’encontre des patriotes polonais, afin de permettre au plaignant, Bawer Aondo-Akaa, de demander réparation pour le préjudice moral subi.
Ce sera l’occasion de voir si le Parlement européen est aussi prompt à lever l’immunité parlementaire dans le cas d’un député d’extrême centre ayant tenu des propos clairement insultants et diffamatoires qu’il l’a été, par exemple, dans le cas de Marine Le Pen pour l’affaire de la publication sur son compte Twitter de photos d’exécutions réellement commises par l’État islamique. Pour rappel, Marine Le Pen réagissait ainsi au parallèle fait sur RMC, par Jean-Jacques Bourdin, entre l’EI et le FN.
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