Un billet d’Alain Bournazel*
Christine Lagarde n’a pas fait dans la dentelle. Et il peut paraître injuste de mettre dans le même sac les dirigeants responsables et des citoyens dépourvus de pouvoir et de responsabilité. Mais il ne faut pas s’y tromper. Le problème de la Grèce, d’une grande gravité, ne trouvera pas sa solution dans des paroles de complaisance et des propos lénifiants.
La Grèce n’aurait jamais dû entrer dans la zone euro ; elle était dans l’incapacité d’en respecter les obligations et les contraintes. Tout le monde le savait. Mais les dirigeants de l’Union européenne ont fait comme si la Grèce était en capacité, apportant ainsi une nouvelle fois la preuve que les plus belles sottises sont accomplies par des gens intelligents et instruits. La Grèce doit-elle rester dans la zone euro ? La question serait plutôt, la Grèce peut-elle rester dans la zone euro ? Ou même, la zone euro est-elle viable à terme ?
Il fut un temps où l’économie européenne se développait de manière convenable avec un « serpent monétaire » qui établissait une certaine harmonie entre les différentes monnaies de la zone ; il avait également le mérite de permettre des ajustements. La monnaie unique, l’euro plante au sein des économies européennes une rigidité extrême. Si ce système convient à l’Allemagne qui a voulu que l’euro reprenne les contraintes du mark, il est catastrophique pour les autres pays.
La vraie question qui se pose aujourd’hui à la France est la suivante : l’euro est-il compatible avec le programme de François Hollande ? Si tel n’était pas le cas, la France se rapprocherait des tourments de la Grèce…
*Alain Bournazel est le président du Rassemblement pour l’indépendance de la France.
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