Le coût des retraites publiques au Royaume-Uni devrait atteindre 121 milliards de livres par an dans deux décennies, contre 63 milliards en 2012, a révélé hier le Département du travail et des retraites. Un chiffre calculé “au prix d’aujourd’hui” donc sous-estimé, précisent les autorités. Autant dire que les jeunes professionnels ont intérêt à mettre de l’argent de côté dès aujourd’hui s’ils ne veulent pas tirer le diable par la queue dans quelques décennies !
Pour Laith Khalaf, conseiller financier chez Hargreaves Lansdown, l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite va devoir s’accélérer et le montant des pensions se tasser. Ainsi, en 2020, les Britanniques devraient cesser leur activité professionnelle à 66 ans, en 2028 à 67 ans et bien avant 2044-2046 à 68 ans. La tendance ne devrait pas s’inverser et certains élus britanniques envisagent désormais de calquer la détermination de l’âge de départ à la retraite sur l’évolution de l’espérance de vie.
En effet, dans un peu moins de dix ans, une femme qui atteint 65 ans restera en vie en moyenne jusqu’à 90 ans, d’après les données de l’Office for National Statistics, contre 88 ans et 11 mois aujourd’hui. Ce qui fait dire à Darren Philp, directrice des politiques de l’Association nationale des fonds de pension : « Notre population vieillissante exerce une pression de plus en plus sur nos finances publiques”.
Actuellement, la pension publique de base atteint 107,45 livres par semaine et est versée à 13 millions de Britanniques. Dans 20 ans, ils seront 15,6 millions à en bénéficier.