Le 31 août le Bureau de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe doit se prononcer sur la recevabilité de l’interpellation visant à faire interdire les avortements tardifs et infanticides néonataux en Europe. Car si les vidéos dévoilant les pratiques du Planning familial américain nous ont fait prendre conscience des trafics d’organes nourris par ces avortements tardifs aux USA (voir par exemple ici et ici), il faut savoir qu’en France et en Europe aussi des fœtus humains capables de ressentir la douleur sont déchiquetés vivants ou laissés agonisants dans des bacs métalliques !
Plus de détails sur cette interpellation dans cet article paru dans le journal Présent du 10 juillet 2015, que je publie ici avec l’aimable autorisation de la rédaction du journal.
Avortements tardifs et infanticides néonataux : le Conseil de l’Europe interpellé
Une pétition, qui a déjà recueilli plus de 215 000 signatures de citoyens européens, veut contraindre le Conseil de l’Europe à s’intéresser aux droits des bébés nés vivants que l’on tue ou que l’on laisse mourir, parfois pendant plusieurs heures. Cette réalité, largement ignorée du commun des mortels, n’est malheureusement pas rare.
Plusieurs pays européens autorisent en effet la pratique de l’avortement à un stade suffisamment avancé de la grossesse pour que l’enfant naisse vivant faute de l’avoir correctement tué avant de l’extraire. Pour certains pays, il peut s’agir d’enfants tout à fait sains, puisque l’interruption volontaire de grossesse (sans raisons médicales particulières) est autorisée jusqu’à la 24e semaine de grossesse en Grande-Bretagne et jusqu’à la 22e semaine dans plusieurs autres pays (Pays-Bas, Norvège…). Mais même passé ce stade déjà très avancé de la grossesse, des États européens, dont la France jusqu’à la fin de la grossesse, autorisent l’avortement si « il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic ». Les Pays-Bas, dans le cadre de leurs pratiques euthanasiques, autorisent même officiellement l’infanticide en cas de grave malformation de l’enfant déjà né.
Le Centre européen pour la loi et la justice (European Centre for Law and Justice, ECLJ), qui a préparé le dossier de la pétition, veut donc demander à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe de faire un rapport sur la situation des enfants nés vivants pendant un avortement, de réaffirmer leur droit à la vie au titre de la Convention européenne des droits de l’homme et de recommander aux États membres d’interdire les avortements après 22 semaines d’aménorrhée pour tenir compte du seuil de viabilité des fœtus humains.
En effet, passé ce délai, il est fréquent de pouvoir sauver les bébés nés prématurément et l’on assiste à des situations terribles où, dans un même service de maternité, les mêmes personnels médicaux vont tout faire pour sauver un bébé ou au contraire le laisser mourir et le jeter avec les déchets organiques (voire utiliser son corps comme combustible de chauffage !) selon que ce bébé est voulu ou non par ses parents et selon qu’il est « normal » ou pas.
À ce stade de la grossesse, les nourrissons ressentent la douleur et, qu’ils soient tués dans l’utérus ou en dehors, leur mort est une torture. Il arrive, quand le fœticide ne fait pas effet ou qu’il n’a pas été appliqué, que l’enfant soit déchiqueté vivant avant d’être extrait. Mais même simplement abandonné nu dans un baquet inox pour y mourir de froid, sans soins, l’enfant dont la naissance prématurée a été causée par un avortement tardif décède dans des conditions de violation flagrante de la Convention européenne des droits de l’homme qui garantit, en tout cas en théorie, le respect du droit à la vie et un même accès aux soins sans discrimination fondée sur les circonstances de la naissance. Or, d’après un rapport du British Journal of Obstetrics and Gynaecology, à 23 semaines de gestation, environ 10 % des enfants survivent à leur avortement.
Mais ce n’est pas volontiers que le Conseil de l’Europe discute de ces questions, en raison de l’opposition de plusieurs pays, dont la France, qui craignent de voir remis en cause leur sacro-saint « droit » à l’avortement. Déjà, en juillet de l’année dernière, le Comité des Ministres de cette organisation qui réunit 47 pays n’avait pas voulu répondre à la question écrite à ce sujet d’un membre espagnol de son Assemblée parlementaire. En novembre, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a refusé de recevoir des ONG qui souhaitaient l’interpeller sur ce problème au motif que sa compétence « ne couvre pas les questions soulevées » !
La pétition de l’ECLJ a été remise le 24 avril au Bureau de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et transmise à la Commission des affaires juridiques et des droits de l’homme pour statuer sur sa recevabilité. Le 23 juin, cette commission a émis un avis négatif en estimant que ce sujet est trop sensible, que la pétition peut remettre en question l’avortement et diviser l’Assemblée. La décision définitive du Bureau est attendue pour le 31 août prochain. Il est toujours possible de signer la pétition sur le site http://www.citizengo.org/fr/13818-condamnation-des-infanticides-neonataux.
Signer la pétition : http://www.citizengo.org/fr/13818-condamnation-des-infanticides-neonataux
Voir aussi les détails sur ces pratiques et des témoignages dans le dossier préparé par l’ECLJ !
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