Z comme Zemmour. “Tous ceux qui font un régime alimentaire le savent, c’est après que les ennuis commencent, quand on se remet à manger comme avant. François Hollande connaît bien ces dangers-là, sa campagne électorale était déjà au régime minceur : peu de promesses, encore moins d’envolées lyriques.
Installé au pouvoir, contraint de les mettre en œuvre, il passe son temps à les alléger, les édulcorer. C’est Hollande light, Flamby sans sucre. Le coup de pouce au SMIC est réduit au strict minimum ; le patronat n’arrivait même pas à cacher sa surprise joyeuse. En Europe, le temps des rodomondades est révolu.
Plus question de réviser le Traité de contrôle budgétaire conclu entre Sarkozy et Merkel. Aux oubliettes les euro-obligations, on se contentera d’un réaménagement des crédits qui existent, un déplacements des fonds structurels sur lesquels on écrira en lettres d’or le mot “croissance”. Le ministère de l’Éducation nationale crée 6 000 postes, mais pratiquement pas un de prof.
Le doublement annoncé du plafond du livret A se réduit comme peau de chagrin. Les banquiers, incarnations de cette finance que Hollande avait désignée comme son ennemi personnel, ne se sont pas laissés faire. Ils ont fait savoir que tout cet argent les abandonnerai pour construire des logements mais qu’il n’y avait pas de terrain sur lesquels les édifier.
De même, l’embauche supplémentaire de profs s’est heurtée au manque de candidats, le coup de pouce au SMIC à la déjà faible compétitivité des entreprises françaises, les euro-obligations au refus de l’Allemagne de donner sa carte de crédit à des gens dont elle ne contrôle pas les dépenses. La réalité a déjà rattrapé François Hollande, il faut reconnaître qu’il n’était pas difficile à rattraper !”
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