L’attitude de Mgr Léonard interpelle l’auditoire, son contradicteur et même… les Femen !

Mardi soir, Mgr André Léonard a été aspergé d’eau et interrompu par quatre Femen vociférant “Léonard y’en a marre”, “Stop Homophobia” ou encore “God saves the gouines”, au début d’une conférence sur le thème du blasphème organisée mardi soir à l’Université libre de Bruxelles (ULB).

Son contradicteur, le philosophe Guy Haarscher, pourtant “en total accord avec elles sur le fond et en total désaccord avec Léonard sur l’homosexualité”, constate dans les colonnes de Lalibre.be que l’archevêque de Malines-Bruxelles “a torché sa veste et reçu la chose avec énormément de calme”, ce qui “lui a immédiatement attiré la sympathie d’un auditoire qui ne lui était pas vraiment favorable… comme vous pouvez l’imaginer. Et bien, il s’est mis l’auditoire en poche, de son côté.”

Business et aveu

“Ayant déjà été entarté, je peux vous dire que ce genre de choses apparaissent très violentes”, continue-t-il. “Heureusement que ce n’était que de l’eau, mais cela aurait pu être de l’acide ou autre chose…” explique Guy Haarscher qui dénonce “un événement concocté entre les Femen et les photographes pour vendre leurs images”. “Ils sont partis avec elles, donc le débat ne les intéressait pas du tout. Ils étaient au courant, ne nous ont pas prévenus… Du point de vue de la déontologie de ces photographes, ce n’est pas acceptable !”

“Il a été très calme, il a pris une position de prière et je crois qu’il a prié pour nous”, a témoigné une Femen auprès de l’agence Belga. L’ULB a renoncé à déposer plainte.

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99 Comments

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  • Chantal , 26 avril 2013 @ 20 h 48 min

    Pour brennou
    Paroles de l’ Evangile
    “Ce ne sont pas ceux qui écoutent la lecture de la Loi qui sont justes auprès de Dieu, ce sont ceux qui accomplissent la Loi qui seront justifiés”
    “Aussi inexcusable es-tu homme, toi qui juges, car, en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, attendu que tu fais ce que tu condamnes;;;penses-tu échapper au jugement de Dieu ?;;; tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère, où doit se révéler le juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres”
    etc…

  • brennou , 26 avril 2013 @ 21 h 48 min

    La justice des hommes a deux fonctions : au nom de la charité, éclairer le prochain sur les conséquences de ses actes et l’amener à les réparer ; empêcher le mal de se répandre, au besoin en utilisant la force (don du St Esprit) dans sa juste limite.
    Juger au fond, c’est porter aux nues ou vouer aux gémonies. Seul Dieu peut le faire mais sa sentence est sans appel. La justice des hommes laisse encore Sa miséricorde envelopper le pécheur repentant.

    Attention aux citations tronquées de l’Évangile sans les prolonger par l’enseignement de l’Église.

  • Luc Ruy , 26 avril 2013 @ 23 h 13 min

    @Yaki

    Monsieur,

    Ce n’est pas la peine de me répondre si vous ne lisez pas mes messages. Je vous ai fourni la définition plus avant de l’expression “justice immanente”, que vous semblez prendre de travers, si j’en crois la manière dont vous surlignez le terme “justice”.

    Je vais tout de même vous répondre.
    Mgr Léonard s’est très clairement expliqué sur ce sujet dans cette lettre ouverte.
    Je me permettrait de mettre en exergue trois points de son argumentation qui permettent de bien comprendre le problème, à mon avis :

    1) La question que le journaliste avait posée –Il s’agissait de savoir si l’éclosion de cette maladie était un châtiment du ciel. Il était donc bien question de la première propagation du sida dans l’espèce humaine.

    2) Le sida n’est en aucun cas une punition divine –(…) je ne considère d’aucune façon l’éclosion du sida comme un châtiment céleste. Mais comme le journaliste semblait tenir, par la nature même de sa question, à cette catégorie de « punition », j’ai ajouté que, « tout au plus », on « pourrait éventuellement » considérer la première propagation de cette maladie comme « une sorte » de « justice immanente »

    3) Qu’est-ce donc que la justice immanente (cf. aussi la définition dans mon précédent message) ?-le concept de « justice immanente » a précisément pour sens d’exclure toute idée d’une « punition » venant d’en haut ou du dehors. C’est ce que signifie l’adjectif « immanent », qui signifie « intérieur à la chose même » (du latin manere in = « demeurer au dedans »), sans qu’il faille invoquer une cause extérieure ou « transcendante ». Si donc « justice » il y a, ce n’est, dans cette expression, absolument pas celle qui résulte d’une « justice » divine ou humaine, mais celle qui découle de la nature même des actes que nous posons.
    > Voir aussi les exemples invoqués par Mgr Léonard.

    4) Les malades du sida ne doivent pas être discriminés (suite de l’interview)

    Le mieux reste en tout cas de lire intégralement la partie de sa lettre qui nous intéresse. J’espère que vous comprenez désormais bien que Mgr Léonard ne dit en aucun cas qu’il est juste (au sens où vous l’entendez dans vos messages) que les homosexuels soient malades (ce qui paraît d’ailleurs évident).

  • Paname , 27 avril 2013 @ 14 h 12 min

    Cher Luc,
    ne trouvez-vous pas que Mgr (admirable dans son attitude face à la persécution) donne l’impression, dans la video citée:
    http://www.youtube.com/watch?v=nNwLA7GIZeQ&feature=youtu.be
    qu’il cherche à se “justifier” en rejetant le concept de punition divine?
    IL Y A bien punition divine: la passion ETAIT un châtiment divin, assumé par Jésus (l’innocence même) pour réparer le mal de nos péchés.
    “Qui se justifie trop s’accuse”: Jésus n’a pas cherché à se justifier devant Pilate: il s’est tu.

  • Luc Ruy , 27 avril 2013 @ 15 h 35 min

    Bonjour,

    Je n’en ai pas l’impression. Comme je l’ai indiqué dans mon message précédent, Mgr Léonard souligne bien qu’il ne s’agit en aucun cas d’un châtiment divin : “je ne considère d’aucune façon l’éclosion du sida comme un châtiment céleste.” Plus loin il dit encore : “ce n’est, dans cette expression [de justice immanente], absolument pas celle qui résulte d’une « justice » divine ou humaine, mais celle qui découle de la nature même des actes que nous posons.” ( lire la suite …)

    J’ai retrouvé sur internet cet article (voyez ici )dans lequel le texte de sa réponse est partiellement reporté :

    – L. MATHOUX : “Précisément, que pensez-vous du Sida ? Y voyez-vous une “punition de Dieu” suite à la libération sexuelle ?”

    – Mgr LEONARD : (…) [il ne s’agitl pas du tout d’une punition. (…) Pour ma part, je ne raisonnerais pas du tout en ces termes [de punition de Dieu]. Tout au plus je verrais en cette épidémie une sorte de justice immanente, pas du tout une punition, un peu comme, sur le plan écologique, quand on malmène l’environnement, il finit par nous malmener à son tour. Et quand on malmène l’amour humain, peut-être finit-il par se venger, sans qu’il faille y faire intervenir une cause transcendante. (…)

    Le sida n’est donc pas une punition de Dieu, mais plutôt une “justice immanente”, une conséquence de la libération sexuelle.

    Cordialement,

    Luc Ruy

    PS : La vidéo que je vous ai envoyé n’est en effet pas formidable ; Mgr Léonard est souvent coupé, si bien que ses explications en deviennent moins claires… J’ai trouvé cette vidéo qui n’a pas l’air mal non plus (mais je ne l’ai regardé qu’en diagonale)
    PPS : je ne vois pas bien le rapport avec la passion du Christ.
    PPPS : Bon, on n’est pas vraiment dans le sujet de l’article !!

  • Loulou , 27 avril 2013 @ 23 h 42 min

    L’un n’empeche pas l’autre :o)

  • Paname , 28 avril 2013 @ 18 h 26 min

    Bonjour,
    Merci de votre réponse.
    1)Ne peut-on maintenir que les ravages du sida sont ET l’effet d’une justice immanente (vrai, indubitablement), ET un châtiment divin (par l’intermédiaire des causes secondes).
    “Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes”.
    (J’ai bien lu que Mgr dit que ce n’est pas un châtiment.)
    2)Concernant le livre de Mgr, je trouve, personnellement, que le rôle d’un évêque est d’abord d’ENSEIGNER, et non de répondre à des journalistes, ce qui lui éviterait d’avoir à invoquer le cadre des questions qui lui ont été posées.
    Son domaine est la Vérité (qui s’enseigne), non l’opinion…fût-ce la sienne (qui se discute).

    Bien à vous,
    Paname

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