La question du réchauffement climatique est un enjeu féministe (révolutionnaire) et les femmes risquent d’en subir davantage les conséquences que les hommes. C’est ce que prétend la députée française au Parlement européen Nicole Kiil-Nielsen (Europe écologie – Les Verts). En effet, les femmes auraient quatorze fois moins de chances de survie que les hommes en cas de catastrophe naturelle, explique-t-elle. Une situation injuste, car elles « consomment de façon plus durable que les hommes et montrent une plus grande volonté d’agir pour préserver l’environnement », assure l’élue, dont le rapport est examiné vendredi par les eurodéputés.
La députée conservatrice anglaise Marina Yannakoudakis le juge « dingue, sans fondement et mauvais pour les femmes ». En effet, il préconise des quotas de 40% de femmes dans toutes les délégations de l’Union européenne (UE) concernées par les négociations climatiques ainsi que dans les comités qui allouent les aides climatique des États membres. Un financement qui pourrait atteindre plus de 75 milliards d’euros par an en 2020 ! Le rapport appelle également à de nouvelles initiatives financées par l’UE pour aider les femmes à s’impliquer dans les politiques climatiques mais aussi pour commencer à rassembler des données sur les conséquences du changement climatique sur les femmes.
“Le réchauffement climatique n’est pas un complot des hommes contre les femmes. Autant que je sache, le climat est le même pour les hommes et les femmes. Quand il pleut, nous sommes tous mouillés”, ironise Marina Yannakoudakis qui dénonce, à propos du projet de quotas, “une insulte faite aux femmes”. Ce rapport est la “parodie d’un problème grave pour l’environnement” et “gaspille l’argent des contribuables”, explique-t-elle. Mais pour Nicole Kiil-Nielsen, « à chaque crise, à chaque révolution, on nous répète toujours qu’il faut d’abord résoudre le problème et que les droits des femmes viendront plus tard. Ce raisonnement est daté et inefficace…”
Lire aussi :
> Réhabiliter le seul vrai féminisme : le féminisme traditionaliste, par Éric Martin
Photo : Nicole Kiil-Nielsen (EELV).