Tribune libre d’Alain Bournazel*
Personne ne se faisait beaucoup d’illusion sur François Hollande. Il n’a pas été élu pour ses qualités personnelles ou pour son programme politique. Il a simplement bénéficié d’un rejet fort du Président sortant. Mais en voulant appliquer un pseudo programme qui résulte davantage d’options idéologiques dépassées que des nécessités de l’heure, les socialistes s’enlisent – et enlisent avec eux la France – dans un marasme dont il sera difficile de sortir. Les opinions recueillies par les divers sondages montrent que les Français n’ont plus confiance dans ceux qui les gouvernent. Et jamais chute n’a été aussi forte et aussi rapide. Certes, les socialistes peuvent faire valoir que l’héritage de Nicolas Sarkozy n’est pas brillant. Ils n’auront pas tort. Ils pourront avancer que l’euro les empêchent de conduire une politique de relance de type keynésien. C’est exact, mais ils portent eux-mêmes une accablante responsabilité de cette situation, eux qui furent par sotte naïveté ou idéologie les thuriféraires de la monnaie unique. Chaque mois, comme au temps du couple Sarkozy-Merkel, des milliards sont gaspillés pour tenter de sauver l’euro. Bien inutilement car l’euro n’est pas un remède mais un poison.
Dans les circonstances actuelles, le gouvernement socialiste n’avait guère d’autres possibilités que d’assurer une meilleure maitrise des finances publiques, en encadrant de manière stricte les dépenses de fonctionnement, pour stimuler parmi les investissements publics ou semi-publics, ceux qui ont le meilleur effet d’entrainement sur l’économie. Il convient également d’encourager les investissements des entreprises qui sont un facteur majeur de croissance. On aura garde enfin de ne pas maltraiter la demande globale qui reste un moteur indispensable de croissance. Contrairement à ce que certains croient, ce n’est pas le nombre de fonctionnaires d’État qui est en cause. Ils sont moins nombreux qu’on ne le pense. En revanche, il est scandaleux d’entretenir pas moins de trente-neuf ministres avec leurs nombreux collaborateurs au train de vie dispendieux. De même qui peut croire à l’utilité de 1 244 agences liées à l’État et qui vivent pour l’essentiel que de subvention publiques. La révélation du salaire que s’était octroyé l’ancien directeur de Sciences Po de Paris en dit long sur les pratiques qui peuvent régner dans les organismes mal contrôlés.
François Hollande chute dans les sondages. Le problème c’est qu’il entraîne dans sa chute la société française…
*Alain Bournazel est le Président du Rassemblement pour l’indépendance de la France.
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