La Hongrie protège l’espace Schengen en se protégeant elle-même. Maintenant c’est au tour des autres pays de suivre son exemple.

Avec 191 702 entrées du 1er janvier au 14 septembre, la Hongrie est le pays qui a eu à supporter le plus gros afflux d’immigrants cette année. Pour un pays de 10 millions d’habitants c’est beaucoup, et l’on comprend mal les leçons de morale données par Laurent Fabius qui ont causé un incident diplomatique entre nos deux pays. La Hongrie, avec sa clôture le long de la frontière serbe, ne respecterait pas nos valeurs européennes, selon le ministre français des Affaires étrangères. Pourtant, la pays magyar ne fait qu’appliquer la Convention de Schengen, qui demande aux autorités compétentes, pour surveiller les frontières extérieures de l’UE, de faire en sorte que les personnes entrant dans l’espace commun passent par des points de contrôle frontaliers, et aussi de surveiller leur frontière entre ces points de contrôle afin d’empêcher les entrées illégales. Les conditions d’accueil dans d’autres pays d’Europe (Allemagne, mais aussi France, Suède…) font cependant que des multitudes d’immigrants souhaitent venir illégalement, d’autant plus que comme nous le savons tous, pour rester chez nous il suffit de déposer une demande d’asile. Même si elle est refusée, dans 9 cas sur 10 l’immigrant clandestin ne sera de toute façon pas expulsé.

Théoriquement, une personne qui se prétend « réfugié », c’est-à-dire une personne craignant « avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques », selon la Convention de Genève, doit remettre sa demande d’asile dans son pays d’arrivée dans l’UE. Seulement la Grèce, la Hongrie, la Croatie ou la Slovénie ne proposent pas les aides sociales généreuses françaises, allemandes ou suédoises. Tous ces « réfugiés » veulent donc aller plus loin et les effets d’annonce de « maman Merkel » ont causé de véritables émeutes en Hongrie, alors que ce pays cherchait à enregistrer chaque arrivant conformément à ses obligations. Il est d’ailleurs caractéristique que les clandestins qui ne veulent pas se contenter des aides allemandes se dirigent vers la Suède par le Danemark sans s’arrêter dans ce pays qui, grâce au bon résultat électoral du parti de droite anti-immigration aux dernières élections, a fortement réduit ses aides sociales aux immigrés cette année.

C’est d’ailleurs pourquoi l’Allemagne, après avoir semé le chaos chez elle et sur les routes qui mènent d’Italie et de Turquie au pays teuton, n’a pas seulement rétabli les contrôles à ses frontières. Elle a aussi déclaré, dans une volte-face extraordinaire, qu’elle ne pouvait plus accueillir de nouveaux immigrants, et après la démission du directeur de l’Office des migration et des réfugiés allemand, elle annonce maintenant, par la voix de son ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière, un projet de loi réduisant fortement les aides sociales dont pourront bénéficier les demandeurs d’asile et autres immigrés. En réalité, ce n’est que quand l’Allemagne et les autres pays riches de l’UE réduiront leurs aides sociales aux clandestins et renverront systématiquement les demandeurs d’asile déboutés dans leur pays ou dans le pays par lequel ils sont arrivés que la pression sur la Grèce, la Hongrie, la Croatie, l’Italie et l’Espagne s’atténuera.

Rappelons aussi que, selon la Convention de Genève, tout pays peut refouler ou expulser les personnes qui ne sont pas des réfugiés au sens de ladite convention, et donc sans doute presque tous les migrants qui font la une des journaux en ce moment, en tout cas tous les musulmans qui représentent de toute évidence la quasi-totalité de ces migrants. Par ailleurs, le bénéfice de l’asile peut être refusé à un réfugié qu’il y a « des raisons sérieuses de considérer comme un danger pour la sécurité du pays où il se trouve ou qui, ayant été l’objet d’une condamnation définitive pour un crime ou délit particulièrement grave, constitue une menace pour la communauté dudit pays ». Étant donné la présence avérée de djihadistes musulmans parmi les migrants et le projet avoué des islamistes d’utiliser l’émigration massive de musulmans vers l’Europe pour islamiser notre continent, et étant donné ce qui est écrit dans le Coran et ce que nous savons du sort des minorités religieuses dans les pays à majorité musulmane, tout réfugié musulman peut légitimement être considéré comme représentant potentiellement une menace. Sans doute certains méritent-ils d’être accueillis et de bénéficier de l’asile, mais tout pays européen est en droit de refuser des demandeurs d’asile musulmans au titre de cette disposition de la Convention de Genève.
Il n’y a qu’à voir ces images d’intifada tournées à la frontière entre la Serbie et la Hongrie pour comprendre le danger :

https://www.youtube.com/watch?v=-LD2BGT26qI

 

L’idéal aurait été que l’Union européenne agisse de concert et mette en place une politique calquée sur le modèle australien. L’UE devrait aussi exercer des pressions sur la Turquie qui laisse s’embarquer des dizaines de milliers de clandestin depuis ses plages, quitte à adopter des sanctions économiques contre ce pays qui se prétend notre allié mais qui combat les Kurdes en Irak et en Syrie aux côtés de l’État islamique et dans lequel les terroristes de l’EI viennent se soigner de leurs blessures de guerre.
Seulement la plupart des pays de l’UE refusent de jouer le jeu. C’est le cas de la France et de l’Allemagne, et aussi de tous ceux qui demandent une répartition automatique et obligatoire des immigrants clandestins arrivant en Italie, en Grèce ou en Hongrie, ce qui ne peut qu’inciter un plus grand nombre encore à venir chercher de meilleurs conditions de vie en Europe, ou à venir coloniser nos pays dans le but de les islamiser. C’est ainsi que le 17 septembre, le Parlement européen votait avec l’appui des socialistes et d’une majorité du groupe PPE dont font parti les députés français LR (ex UMP), le système de quotas obligatoires et automatiques proposé par la Commission. Les Hongrois, qui pourtant bénéficieraient de cette distribution automatique, n’en veulent pas car ils savent bien que cela ne fera qu’aggraver le problème en envoyant un signal à tous les millions d’immigrants potentiels d’Afrique et du Moyen-Orient. On leur prendra quelques dizaines de milliers de demandeurs d’asile et ils en verront débouler plusieurs centaines de milliers à leur frontière.

C’est pourquoi, face à l’hypocrisie, l’égoïsme, l’arrogance et la trahison des gouvernements des grands pays de l’UE, ce petit pays de 10 millions d’habitants a fait le choix de dresser une clôture sur les 175 km de sa frontière avec la Serbie et annonce aujourd’hui son intention de prolonger cette clôture le long de sa frontière avec la Roumanie et la Croatie. C’est pourquoi aussi tant de pays de l’espace Schengen rétablissent aujourd’hui les contrôles à leurs frontières avec les autres pays membres. Ce n’est pas Viktor Orbán qui a saboté l’Europe sans frontières, ce sont des gens comme Merkel, Sarkozy, Hollande et Juncker.

Et c’est pourquoi, ainsi que l’annonce le maire d’Assothalom aux centaines de milliers d’immigrants en situation irrégulière qui continuent d’affluer, la Hongrie est pour eux un mauvais choix et Assothalom, une petite commune rurale qui était jusqu’à récemment submergée par les immigrants clandestins et les immondices que ceux-ci laissaient sur leur chemin, est devenu pour eux le pire des choix. Car en Hongrie, le franchissement illégal de la frontière est désormais un délit passible de 3 ans de prison, et même de 5 ans pour ceux qui abîmeraient au passage la clôture. Ce qui n’interdit pas aux vrais réfugiés de se présenter aux postes frontières et de demander l’asile.

Traduction :
Je suis le maire d’Assothalom et je vis à la frontière serbo-hongroise.
Tous ceux qui respectent nos lois et entrent dans notre pays par un point de passage frontalier sont les bienvenus.
Mais ceux qui cherchent à passer notre frontière illégalement peuvent facilement finir en prison.
À partir d’aujourd’hui, 15 septembre, en Hongrie traverser la frontière illégalement est un délit. Endommager la clôture construite le long de la frontière est aussi un délit grave.
Les deux faits sont passibles de prison et d’expulsion pour plusieurs années du sol hongrois.
Désormais, les frontières de la Hongrie sont protégées par une clôture dont la construction se poursuit,
et aussi par des milliers de policiers et par l’armée hongroise.
Sur le territoire d’Asotthalom, la police et l’armée sont soutenus par des militants, des gardes champêtres et des gardes civils.
Si vous êtes un immigrant illégal et que vous voulez vous rendre en Allemagne,
la route la plus courte depuis la Serbie passe par la Croatie et la Slovénie.
Ne croyez pas les passeurs qui vous mentent,
la Hongrie est un mauvais choix,
Assothalom est le pire des choix.

On dirait bien que l’appel à l’aide du maire (Jobbik) d’Assothalom a été entendu !

C’est sûr que ce n’est pas très sympa pour les Croates…

 

Mais bon, puisqu’Angela Merkel a montré la voie et que c’est chacun pour sa gueule…

D’ailleurs même en Allemagne elle est de plus en plus critiquée. D’abord par la Bavière et la CSU, avec notamment le chef de la CSU, le parti frère de la CDU de Merkel, qui a déclaré dans les médias à propos de la chancelière que « Sa politique vis-à-vis des réfugiés est illogique et n’a fait que semer le chaos », et que « Les laisser entrer en Allemagne sans les avoir enregistrés était irresponsable ». Des craintes confirmées par la disparition récente de 192 « réfugiés » qui avaient été embarqués dans un train de Munich à Berlin, et aussi par l’arrestation parmi les « réfugiés » de plusieurs centaines d’islamistes supposés par la police en Bavière. Sans parler des Salafistes qui viennent recruter parmi les nouveaux arrivants.
Une partie de la presse critique elle aussi durement la politique d’Angela Merkel, comme Die Welt où elle a été accusée par ses décisions arbitraires de « ruiner la solidarité européenne et de montrer l’arrogance de la puissance allemande ». Une partie des médias a bien remarqué qu’en invitant les immigrants à venir sans s’être déclarés à la frontière du premier pays de l’UE où ils arrivent, Angela Merkel avait mis ses partenaires européens devant le fait accompli et avait violé la Convention de Dublin. En faisant volte-face et en rétablissant les contrôles aux frontières, l’Allemagne s’est ensuite rendue responsable du chaos et des émeutes dans les Balkans, avec la Hongrie, la Croatie et la Slovénie qui essayent tant bien que mal d’arrêter ces hordes d’envahisseurs et la Serbie qui ne veut à aucun prix qu’ils restent bloqués sur son territoire.

D’un autre côté, à défaut d’une action commune européenne efficace, la deuxième meilleure solution, c’est qu’un maximum de pays fassent comme la Hongrie. Avec des frontières et des clôtures à toutes les frontières, et avec le risque de se retrouver en prison pour plusieurs années avant d’être expulsé vers son pays d’origine, il deviendra tellement difficile pour tous ces clandestins d’atteindre l’Allemagne par la route des Balkans, que le nombre de ceux prêts à tenter l’aventure va forcément se raréfier.

En Hongrie en tout cas, même des médias généralement opposés à Viktor Orbán soutiennent sa politique face aux immigrants-envahisseurs et critiquent la naïveté européenne et cette politique qui entretient chez les populations d’Afrique et du Moyen-Orient l’espoir de pouvoir venir vivre sur notre continent. Et les enquêtes d’opinion montrent aussi que le gouvernement hongrois jouit d’un regain de popularité à la faveur de sa lutte contre l’immigration clandestine massive. Selon les plus récents sondages, s’il y avait des élections aujourd’hui, le Fidesz pourrait compter sur le soutien de 38 % des électeurs, le Jobbik qui est encore plus anti-immigration sur 25 % et les socialistes seulement sur 21 %. Pour 66 % des personnes interrogées les « réfugiés » représentent une menace pour leur pays et seuls 19 % considèrent que la Hongrie a l’obligation de les accueillir.

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57 Comments

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  • Manuel Atréide , 21 septembre 2015 @ 11 h 52 min

    Merci à vous deux de cette précision : vous avez bel et bien quitté l’orbite catholique. Et depuis longtemps, je pense.

  • Manuel Atréide , 21 septembre 2015 @ 14 h 31 min

    Yougoslavie : une fédération communiste dirigée par un dictateur qui a congelé les problèmes au lieu de les régler et de bâtir un pays. Aucun rapport avec la choucroute, ce pays n’a pas explosé en raison de réfugiés. Et si vous voulez parler religion, savez vous que les bosniaques sont des gens des blkans dont les ancêtres se sont convertis à la foi de l’empire ottoman, tout comme les vôtres se sont convertis à la foi des rois francs ou des empereurs romains ?

    Liban : ce pays a connu une longue guerre civile en raison de factions se disputant le pouvoir parce que les institutions avaient été construites sur des bases ethniques et religieuses, donc forcément instables. Je vous fais remarquer que depuis la fin de la guerre civile, ce pays accueille environ 1,5 million de réfugiés, près du tiers de sa population et qu’il arrive pour le moment à ne pas sombrer de nouveau dans la violence. Pas mal pour un pays qui visiblement ne vous inspire que mépris.

    Enfin, pour accueillir les réfugiés de manière équilibrée, nous avons besoin d’une Europe solidaire capable de prendre des décisions collectives. Il est inepte de laisser des dizaines de milliers de personnes s’entasser sur les iles grecques, tout comme il est criminel de les laisser s’entasser à la frontière hongroise. Nous devons organiser ce flux de réfugiés de guerre, les dispatcher dans toute l’Europe et faire en sorte de les prendre en charge correctement.

    Ce que le gouvernement français s’est engagé à accueillir est infime ; cela ne fait même pas une personne par commune. Vos objections ne tiennent pas la route un seul instant devant les faits.

  • Manuel Atréide , 21 septembre 2015 @ 14 h 36 min

    Franchement, vous êtes en train de fabriquer un monstre idéologique : vous rendez responsable toute personne musulmane des crimes de quelques abrutis, sous prétexte qu’ils ont la même religion.

    C’est aussi imbécile que de dire que tous les roux sont des monstres perce qu’un d’entre eux est un tueur en série ou que tous les juifs sont homophobe parce que l’un d’entre eux à tué une jeune fille de 16 ans à Jérusalem.

    Vous êtes en plein délire à propos de l’Islam : c’est une religion, une foi, rien de plus. A la considérer comme le crime absolu, vous allez construire un monde où chaque musulman sera pourchassé : c’est exactement ce que cherche daech, criminaliser l’ensemble du monde musulman pour qu’il se jette dans ses bras.

    Vous voulez vous protéger du terrorisme, vous êtes en train de le créer. C’est un comportement inepte au delà des mots.

  • Bardamu , 21 septembre 2015 @ 16 h 48 min

    La Yougoslavie a connu le sort que l’on sait par la volonté des occidentaux menés par les américains, dans le but unique de priver la Russie d’un allié potentiel, et provoquer des occasions de conflit au sein même de l’Europe occidentale.

  • Bardamu , 21 septembre 2015 @ 16 h 54 min

    “Une religion dont même les chiens ne voudraient pas” (St François de Sales). Évidemment, ceux qui ont le malheur de naître et grandir dans cette religion ne sont pas coupables, mais leur intellect et une foule de raisons font qu’ils sont inintégrables en nombre et constituent par cela un danger pour notre société.
    La solution aurait été de les convertir, ce que la république avait pratiquement interdit en Algérie, avec malheureusement la complicité d’un prince de l’Église, Lavigerie. Lire à ce sujet ce qu’écrivait le Père de Foucault à René Bazin.

  • Rémy , 21 septembre 2015 @ 17 h 43 min

    Il est probable que l’Europe accueillera bien plus que 1,5 millions de personnes. Selon le ministre hongrois des Affaires Étrangères et du Commerce, Peter Szijjártó , nous serions au tout début d’un flux migratoire d’envergure avec le problème de l ‘intégration à gérer. Les 0,25 % que vous évoquez ne sont sans doute pas un chiffre définitif. Ensuite le chiffre de 500 millions d’européens pouvant absorber ce faible pourcentage ne prend pas en compte les divers niveaux de vie de beaucoup de pays et de leurs particularités historiques. Tous les pays de l’Est par exemple ont un niveau de vie bas voire très bas ce qui ne les rend pas attractifs. On raisonne en termes de PIB et non de nombre d’habitants. Certains pays en voie de développement ont plus de 150 millions d’habitants, ce n’est pas pour autant que les divers réfugiés se précipitent chez eux. Concernant la frilosité des hongrois à accueillir tous les migrants, il ne faudrait pas perdre de vue que ce pays a failli disparaître suite aux invasions ottomanes ( dixit la bataille de Mohacs ) . Chez la plupart des pays balkaniques le souvenir de cette occupation reste vive dans la mémoire collective. Ne parlons pas des traumatismes liés au joug communiste.

  • Manuel Atréide , 21 septembre 2015 @ 19 h 14 min

    Rémy,

    vous devriez savoir (puisque vous semblez avoir étudié la chose) que l’empire ottoman n’a pas failli rayer des pays de la carte, il les a rayé. Politiquement et institutionnellement. Il a, après cela, laissé les populations en place.

    Ce que les peuples d’Europe centrale gardent en mémoire, c’est une perte de pouvoir et de liberté, pas un “grand remplacement”.

    Le remplacement (qui a été en fait une invasion suivi d’un métissage) a eu lieu pendant les invasions barbares, entre le 4e et le 6e siècle en Europe. Nous en sommes les descendants.

    Maintenant, oui, nous sommes face à un mouvement migratoire d’importance, toute la région du proche et du moyen orient a été destabilisée. Cela ne date pas d’hier d’ailleurs, puisque l’origine de cette destabilisation se trouve dans la dislocation de l’empire ottoman susnommé et des actions françaises et britanniques sur la région, actions qui ont consisté à tracer des frontières de partage déconnectées des réalités locales.

    Nous sommes cependant largement en mesure de prendre en charge ce mouvement : Le quart de la richesse planétaire est produite en Europe et si nous avons beaucoup de gens pauvres et dans des conditions très difficiles, nous avons cependant les moyens de faire face.

    Cela passera cependant par une implication là bas, implication qui devra être durable, juste et au service des populations, non à notre service.

    Pour le moment, la seule chose qu’on crée, c’est du désespoir et de la colère. Il en ressort rarement quelque chose de bon.

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