Au Liechtenstein, le Prince règne conjointement avec le peuple. Avec 53% des votants s’exprimant contre l’initiative dépénalisant l’avortement, on a pu constater dimanche dernier que l’un et l’autre savait s’entendre. Dans ce petit Etat de 160 km², le Prince, le peuple, le parlement et l’Eglise, les 4 piliers de ce territoire, se sont tous prononcés contre l’instauration d’un délai permettant aux femmes d’avorter. L’article 2 de la Constitution du Liechtenstein, qui énonce clairement « la puissance de l’État est incarnée par le Prince régnant et par le Peuple et doit être exercée conjointement », est on ne peut mieux illustré par le résultat du vote de dimanche. Le Prince Aloïs avait annoncé qu’il mettrait son veto si l’initiative était adoptée. Dimanche, le peuple et le Prince ont parlé d’une seule voix. Déjà en 2003, le Prince régnant annonçait qu’il partirait si la réforme constitutionnelle étendant ses pouvoirs n’était pas adoptée. Résultat ? 64% des Liechtensteinois ont soutenu leur Prince. « Alois de Liechtenstein ira contre l’avis de son peuple », avait titré il y a quelques semaines l’agence de presse APIC. N’en déplaise à l’APIC, au Liechtenstein, l’avis du peuple et celui du Prince concordent bien souvent.
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