La révolution qui dérange

La révolution ukrainienne dérange. Elle dérange d’abord ceux qui pensaient que les anciennes républiques soviétiques sont aujourd’hui des démocraties comme les autres et que leurs liens étroits avec la Russie sont la conséquence naturelle, et positive, d’affinités culturelles, historiques et idéologiques face à un Occident décadent où certaines tendances totalitaires inquiétantes se développent aujourd’hui. Elle dérange aussi pour des raisons légitimes car par rapport aux premières semaines de protestations place de l’Indépendance à Kiev et par rapport à la Révolution Orange de 2004-2005, elle semble avoir viré à l’extrême-droite. Je parle ici de la vraie extrême-droite, l’extrême-droite ultra-nationaliste, raciste, parfois néo-nazie (quoique le nazisme soit autant de gauche que de droite, mais cela, c’est une autre discussion), pas de l’extrême-droite telle que la définit l’extrême-gauche qui gouverne la France aujourd’hui (c’est-à-dire la vraie extrême-droite auxquels viennent s’ajouter dans l’esprit de la gauche intolérante les catholiques, les patriotes, les conservateurs, bref tous ceux qu’on appelle en novlangue socialo-LGBT les réactionnaires hétéronormés).

Le malaise causé par cette vraie extrême-droite ukrainienne est très sensible dans la Pologne voisine qui avait été à la pointe du soutien à la Révolution Orange et qui reste très discrète face à la Révolution de l’Euro-Maïdan. Il faut dire aussi qu’en 2004, la révolte avait été causée par des élections présidentielles truquées en faveur de Ianoukovytch. Seule la Russie, soupçonnée d’ailleurs d’avoir participé à l’empoisonnement du principal candidat d’opposition Iouchtchenko en 2004, avait reconnu le résultat de ces élections frauduleuses. L’action de la Pologne sous la présidence d’Alexandre Kwaśniewski, d’ailleurs ancien apparatchik communiste (il avait été ministre des sports dans la Pologne communiste), avait été une action de médiation pour de nouvelles élections transparentes, une action soutenue par l’opposition polonaise de l’époque et par l’Union européenne. Cela avait d’ailleurs valu à la Pologne une détérioration de ses relations avec la Russie qui s’était ensuite traduite par un embargo de plusieurs années sur les exportations de viande polonaise vers la Russie. Les tensions entre Pologne et Russie allaient culminer en 2008 lors du soutien apporté par le président conservateur polonais Lech Kaczyński à la Géorgie. Lech Kaczyński avait organisé une visite de soutien à la Géorgie à Tbilissi avec les dirigeants de l’Ukraine, de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie alors que les chars russes s’approchaient de la capitale.

Aujourd’hui, non seulement le gouvernement polonais dirigé par Donald Tusk ne soutient-il pas l’opposition ukrainienne, mais même l’opposition conservatrice polonaise est divisée sur la question. Ce sont ces drapeaux rouges et noirs de l’UPA qui flottent au-dessus des têtes des manifestants qui dérangent en Pologne. L’UPA était une organisation nationaliste ukrainienne dont les membres ont, pendant la Deuxième guerre mondiale, collaboré activement avec l’occupant nazi pour l’extermination des Juifs avant de mener en 1943-45 leur propre campagne d’extermination des Polonais avec une barbarie inimaginable. Malheureusement, les Ukrainiens semblent très peu au courant de leur histoire et de la page peu glorieuse pour eux de la Deuxième guerre mondiale (la cruauté des kapos ukrainiens dans les camps de concentration nazis est restée notoire) et on voit aujourd’hui parmi les manifestants certains groupuscules utiliser une symbolique néo-nazie. Si ces groupes d’extrême-droite sont présents, la plupart de ceux qui agitent les drapeaux de l’UPA ne sont en réalité conscients que de la lutte menée par cette organisation contre l’Armée Rouge et pas de ses crimes terribles, de nature génocidaire, à l’égard des autres nations présentes sur les territoires d’Ukraine occidentale jusque dans les années 1940. Comme dans tout l’ancien Bloc de l’Est, l’histoire a été occultée pendant 50 ans et il semble d’ailleurs qu’elle continue de l’être dans certains pays issus de l’ex-URSS, à commencer par la Russie que le monde entier a pu voir présenter une version très particulière, fortement idéalisée, de son étape communiste lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi.

Les Ukrainiens qui veulent renverser le régime actuel estiment d’ailleurs que la publicité disproportionnée faite à la présence des groupes d’extrême-droite parmi les manifestants est en grande partie le fait des médias du Kremlin (Russia Today, The Voice of Russia / La Voix de la Russie, ProRussia TV en France…) et de leur réseau de journalistes et bloggers à l’étranger. Le blogger ukrainien Anton Shekhovtsov, par exemple, a publié le 3 février dernier un article très détaillé en anglais, intitulé « Pro-Russian network behind the anti-Ukrainian defamation campaign » (Le réseau pro-russe derrière la campagne de diffamation anti-ukrainienne). Il y relate même une manifestation de soutien organisée en faveur du candidat d’opposition Iouchtchenko en 2004 par un groupe ouvertement néo-nazi, un soutien refusé par Iouchtchenko et qui aurait été organisé, d’après des déclarations d’un leader de ce groupe, par Viktor Medvedchuk, alors chef de l’administration du président Koutchma connu pour ses liens personnels étroits avec Vladimir Poutine, le parrain de sa fille.
Cette manifestation de soutien avait bien entendu pour but de discréditer l’opposition ukrainienne.

Néanmoins, quoi qu’en dise ce blogueur, la symbolique et les slogans d’extrême-droit sont bien présents parmi les manifestants et les insurgés ukrainiens aujourd’hui réprimés dans le sang, même si la plupart de ceux qui brandissent les drapeaux de l’UPA remercient les Polonais et autres étrangers qu’ils rencontrent pour leur soutien et n’y voient aucune contradiction. Dawid Wildstein, qui a donné récemment sa vision des événements pour Nouvelles de France après avoir passé 28 jours avec les manifestants ukrainiens, réagissait ici (en polonais) aux propos d’un autre commentateur conservateur polonais qualifiant le Maïdan de Kiev d’attroupement de mutants déficients génétiquement qui ne rêvent que de tuer des Polonais et qui adorent Bandera (le leader nationaliste à l’origine de l’UPA) et le nazisme. Pour Wildstein, lui-même Polonais avec des origines juives, et donc doublement concerné par les symboles et les slogans nationalistes, racistes et antisémites de l’extrême-droite ukrainienne, cette vision de ce qui se passe à Kiev et en Ukraine est complètement fausse. Oui, il y a des drapeaux de l’UPA, oui il y a un ultra-nationalisme de plus en plus présent au Maïdan avec la radicalisation de la protestation face à la brutalité des forces de l’ordre, un ultra-nationalisme à la limite parfois de la glorification du nazisme. Mais cet ultra-nationalisme reste pour Wildstein tout à fait marginal, et ceux qui se servent de la symbolique de l’UPA ne savent rien du passé de cette organisation. L’immense majorité des gens présents sont là pour lutter contre un régime qui tire sur les civils et qui veut les priver de leur liberté.

Dawid Wildstein écrit ainsi : « Les symboles brandis par une partie des manifestants ne sont pas pour eux une référence aux événements historiques. Ils sont l’expression de leur opposition à ce qui se passe aujourd’hui, pas une glorification des crimes du passé. Il en est ainsi des drapeaux de l’UPA. La plupart des Ukrainiens ne savent pas que cette armée a commis des crimes contre les Polonais. Ils connaissent l’UPA uniquement pour ses combats contre les Soviétiques. Du coup, il y a des situations paradoxales. Quand on a fait tomber à Kiev la statue de Lénine, il y avait de nombreux drapeaux de l’UPA dans la foule. Quand les gens qui les tenaient ont vu ma joie à la vue de la destruction de la statue de ce criminel, ils ont commencé à scander de manière spontanée : « Pologne, Pologne ! ». J’ai vu beaucoup de situations de ce type. Du reste, la plupart des gens présents au Maïdan manifestent une joie extraordinaire quand ils voient des Polonais. »

Plus loin : « Ianoukovytch ne garantit pas qu’il n’y aura pas de partisans de l’UPA. C’est sa politique qui entraîne une radicalisation de cette partie de la population qui n’accepte pas ce régime. Plus l’Ukraine est éloignée de l’Europe, plus est elle est isolée dans son combat contre la violence soutenue par la Russie, plus sa partie occidentale revêtira les habits du nationalisme extrême. […] S’ils restent seuls, privés de soutien de l’extérieur, opprimés par le pouvoir ukrainien et par la Russie, alors la seule chose qui leur restera, ce sera de se tourner vers les propositions les plus extrêmes et les plus violentes. C’est d’ailleurs ce que recherchent aujourd’hui aussi bien la Russie que Ianoukovytch pour légitimer son pouvoir comme unique recours face aux « radicaux ». Sans nier les différences qui séparent ces deux situations, regardons comment une partie importante des Tchétchènes ont glissé vers le fondamentalisme islamiste. Cela s’est passé quand la Russie y est intervenue et y a installé un gouvernement à sa botte. C’est seulement alors, sous l’influence du sentiment d’isolation et avec l’expérience des terribles tueries dont ils étaient victimes que les Tchétchènes ont accepté en leur sein ceux qui appelaient à une violence extrême. La même chose peut arriver en Ukraine. »

Un autre commentateur conservateur polonais qui s’exprime régulièrement dans le même journal que Dawid Wildstein, Gazeta Polska, est toutefois d’un avis entièrement différent. Il s’agit du père Isakowicz-Zaleski, historien et ancien opposant au régime communiste, qui se bat depuis des années pour faire reconnaître le caractère génocidaire des massacres commis par la résistance nationaliste ukrainienne, l’UPA, à l’encontre des Polonais de Volhynie et de Galicie occidentale (l’Ukraine occidentale actuelle) dans les années 1943-45. Le père Isakowicz-Zaleski critique vertement ceux qui en Pologne comparent l’insurrection ukrainienne à la résistance du syndicat Solidarité des années 80. Quel parallèle peut-il en effet y avoir, demande le prêtre catholique, entre un mouvement pacifique d’opposition à une dictature socialiste amenée par les chars soviétiques et des manifestants qui s’opposent à un président et un parlement élus dans des élections démocratiques, contestées par personne en 2010, et qui répondent aux violences des forces de l’ordre avec des cocktails Molotov ?
Isakowicz-Zaleski écrit : « Le peuple ukrainien a lui-même élu son président et les partis [représentés au parlement] parmi lesquels deux partis extrémistes : les post-communistes et les nationalistes. Ils savaient qui ils choisissaient. […] Si le peuple considère que les gens qui les gouvernent ont échoué ou se sont avérés être de simples gangsters, le changement doit se faire de manière civilisée, c’est-à-dire avec des manifestations pacifiques et à l’aide du bulletin de vote. Malgré toutes les faiblesses de la démocratie européenne et polonaise, c’est la seule voie qui, dans notre culture latine, peut conduire à quelque chose. »

Rappelons tout de même que c’est le gouvernement ukrainien qui a eu le premier recours à la violence contre les manifestants et que la brutalité dont il a fait preuve hier est sans commune mesure avec ce dont les militants pro-famille français accusent aujourd’hui leur propre gouvernement socialiste lui aussi élu dans des élections démocratiques.

Voici ce qu’écrivait depuis Kiev hier en début d’après-midi Dawid Wildstein sur son profil Facebook :

« Ils parlent de [seulement] trois tués. Je n’y crois pas. Moi-même j’ai vu trois cadavres. Les forces de Ianoukovytch […] tirent sur les gens. Des grenades explosent.[…] les forces d’auto-défense ont été mises en déroute, la Maison de l’Ukraine a été reprise. Les civils s’enfuient. Les sotnias se regroupent. Parmi les combattants [sic] il n’y a pas de panique. Plutôt une sombre détermination. Les forces de sécurité ukrainiennes ont annoncé qu’elles rétabliraient l’ordre par tous les moyens d’ici à 18h. Les combats ont duré plusieurs heures. Ils étaient d’abord équilibrés : sur les toits, dans les bâtiments gouvernementaux, y compris dans les sous-sols pendant la bataille pour le contrôle du bâtiment du Parti des Régions. Il a même été possible de prendre les toits aux snipers des Berkouts. Combats de rue, à 10, 20 m. Puis le pogrom. Rue Instytutska il fallait sauter entre les flaques de sang. Il y en avait de partout. On buttait contre les gens inconscients, les combattants évacués. Une partie d’entre eux étaient dans un état critique. Mon ami, le père Pavel, courrait en priant et en pleurant derrière une de ces personnes inconscientes en cours d’évacuation.
Les journalistes aussi ont été attaqués. Nous avons tous pris des coups.
Puis il y a eu l’attaque de plusieurs milliers de Berkouts contre le parc Marinski où s’étaient regroupés des gens ordinaires et les membres de l’organisation d’auto-défense. Ils se sont lancés en tirant à l’aveuglette et en criant. Ils ont un nouveau jeu. Quand une personne tombe et ne bouge plus, ils lui tirent encore dessus plusieurs fois à bout portant. […] Les Berkouts ont commencé à frapper les gens au hasard. Sous nos yeux, ils sortaient des femmes et des hommes des centres commerciaux et des restaurants et ils les passaient à tabac. »

“Non, vous devez protester pacifiquement
et alors nous vous soutiendrons.”
Source : www.facebook.com/EnglishMaidan

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38 Comments

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  • christiane , 20 février 2014 @ 18 h 20 min

    La politique étrangère défendue par le FN est conseillée par Aymeric Chauprade, géopoliticien et expert en relations avec la Russie et les pays de l’ Est. Pierre Hillard docteur en sciences politiques et essayiste partage ces vues. Prenez leur blog sur internet et écoutez Radio courtoisie et TV libertés.
    Ce matin, sur RMC, Florian Philippot a été très net et ses propos au sujet de l’ Ukraine et de la Russie étaient très sensés même si monsieur Bourdin s’est permis de les caricaturer. De Gaulle — dont je ne partage pas toutes ses décisions — parlait de ” l’ Europe de l’ Atlantique à l’ Oural,”, il savait pourquoi et sur ce sujet, il avait raison à 100%. Il a sorti la France de l’ OTAN et les Américains ont commandité Cohn Bendit pour foutre la pagaille et le chaos. Voilà ce que nous réservent nos “amis” si jamais nous défendons nos intérêts et le Bien public de notre pays.

  • PG , 20 février 2014 @ 19 h 03 min

    Personne ne veut voir l’état de blocage de la société russe. La question est de savoir si les Ukrainiens sont libres sous protectorat de Moscou.
    De Gaulle a pu quitter l’OTAN sans que l’armée US n’intervienne
    Pour la Géorgie et l’Ukraine, les forces spéciales sont là, les candidats d’opposition sont empoisonnés et l’ex première ministre a été emprisonnée et demeure embastillée, après un procès truqué. Imaginons cela en France, imposé par les USA ou l’Allemagne : que penserions-nous ? Il faut regarder les faits et ne pas fantasmer Pouitine : son modèle n’est pas le nôtre, même s’il défend partiellement la loi naturelle. Laquelle ne se limite pas à ne pas avorter et forniquer entre gens de même sexe : la dignité, la responsabilité sont également des valeurs morales indispensables.
    Il ne faut pas rêver : il y a deux fois d’avortements par femme en Russie qu’en France, car la loi est aussi libérale qu’en France : certes, le nombre baisse, mais c’est un fait majeur. Aux USA leur nombre diminue fortement, mais la loi lentement limite les possibilités,Etat par Etat, par une action démocratique libre des associations Pro Vie.
    C’est toute la différence entre les deux sociétés : dans l’une tout doit venir du pouvoir et être imposé dans la société et dans l’autre les citoyens peuvent transformer la société contre les pseudos élites. Cela ne fait pas une société parfaite, mais cela donne à chacun une possibilité d’initiative. et d’action collective, impossible en Russie.
    Moi je préfère, dans la tradition grecque et chrétienne, la liberté du débat, même faussé par des médias corrompus moralement et de gauche, qu’à un monde bloqué, où toute action collective est impossible.

  • Charles , 20 février 2014 @ 20 h 56 min
  • akpoonne , 20 février 2014 @ 21 h 53 min

    Christiane, j’approuve à 1000%, si BHL vient quelque part ça sent très mauvais.
    L’UE et les US sont derrière ce mouvement de mer e pour emmer er la russie, qui elle les emme de en Syrie et en Iran.
    Ouvrons les yeux et oublions nos merdias pourris

  • samovar , 21 février 2014 @ 0 h 38 min

    Un seul mot : Bravo !

  • LC71 , 21 février 2014 @ 7 h 47 min

    Oui, mais à condition qu’il amène avec lui les réserves de pétrole et de gaz de la Russie et que les prix du pétrole restent au même niveau élevé dont Poutine a bénéficié depuis son arrivée au pouvoir.

  • Ladislas 1er , 21 février 2014 @ 11 h 38 min

    Attention,

    Bien que d’origine polonaise, je ne pense pas qu’il faille avoir une vision manichéenne du génocide des Ukrainiens pendant la seconde guerre mondiale (il s’agit bien d’un génocide).

    Il faut replacer ce massacre dans son contexte et éviter tout anachronisme, fléau des temps modernes.

    L’Ukraine n’a quasiment jamais été indépendante: durant toute l’existence de la République des deux Nations polono-lituanienne, la population ukrainienne n’était pas reconnue. Bien que quelques tentatives aient été entreprises pour fonder une République des 3 nations, La Pologne a toujours eu un rôle “impérialiste” au sein du royaume. Les petits nobles, alors ciments du pays, n’accepteraient jamais une quelconque reconnaissance de l’Ukraine.

    Ensuite est venue la Pologne de Pilsudski. Ici, 3 visions s’affrontaient:

    – Une Pologne ethniquement homogène: au lieu de s’étendre géographiquement et territorialement, il fallait privilégier l’homogénéité ethnique (Narodowa Demokracja).

    – Une Pologne qui recouvreraient tous les Polonais (jusqu’à Minsk). Ne pas laisser de polonais hors de Pologne.

    – Une Pologne entre les deux, de Pilsudski.

    Malheureusement, c’est la troisième qui s’est réalisée.
    Une fois la le traité de Riga signé, suite à la guerre polono-bolchévique, beaucoup de polonais sont restes en dehors des frontières polonaises, à l’Est. Ces polonais ont été soit massacrés soit déportés par les communistes.
    Dans cette Pologne de l’entre deux guerre, une forte minorité ukrainienne résidait au sud-Est vers Lwow (Lviv en Français). Ma grand mère (polonaise) habitait cette région et me disait à quel point cette région était en train de se faire “coloniser” par les polonais.
    L’entre deux guerre n’a pas été facile pour les Ukrainien de l’ouest. Ceux de l’Est, sous domination russe, étaient victimes alors de la famine.

    Bref, une fois la guerre commencée, les ukrainiens se sont vengés et ont massacré les polonais…

    Une histoire compliquée.

    Hier, Najwyzszy czas! (quotidien libertarien-conservateur) le disait bien: ni les nationaux ukrainiens, ni les pro-russes serviront les intérêts polonais. Que ce soit clair et net, les nationaux ukrainiens ne sont pas une solution pour la Pologne!

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