La révolution qui dérange

La révolution ukrainienne dérange. Elle dérange d’abord ceux qui pensaient que les anciennes républiques soviétiques sont aujourd’hui des démocraties comme les autres et que leurs liens étroits avec la Russie sont la conséquence naturelle, et positive, d’affinités culturelles, historiques et idéologiques face à un Occident décadent où certaines tendances totalitaires inquiétantes se développent aujourd’hui. Elle dérange aussi pour des raisons légitimes car par rapport aux premières semaines de protestations place de l’Indépendance à Kiev et par rapport à la Révolution Orange de 2004-2005, elle semble avoir viré à l’extrême-droite. Je parle ici de la vraie extrême-droite, l’extrême-droite ultra-nationaliste, raciste, parfois néo-nazie (quoique le nazisme soit autant de gauche que de droite, mais cela, c’est une autre discussion), pas de l’extrême-droite telle que la définit l’extrême-gauche qui gouverne la France aujourd’hui (c’est-à-dire la vraie extrême-droite auxquels viennent s’ajouter dans l’esprit de la gauche intolérante les catholiques, les patriotes, les conservateurs, bref tous ceux qu’on appelle en novlangue socialo-LGBT les réactionnaires hétéronormés).

Le malaise causé par cette vraie extrême-droite ukrainienne est très sensible dans la Pologne voisine qui avait été à la pointe du soutien à la Révolution Orange et qui reste très discrète face à la Révolution de l’Euro-Maïdan. Il faut dire aussi qu’en 2004, la révolte avait été causée par des élections présidentielles truquées en faveur de Ianoukovytch. Seule la Russie, soupçonnée d’ailleurs d’avoir participé à l’empoisonnement du principal candidat d’opposition Iouchtchenko en 2004, avait reconnu le résultat de ces élections frauduleuses. L’action de la Pologne sous la présidence d’Alexandre Kwaśniewski, d’ailleurs ancien apparatchik communiste (il avait été ministre des sports dans la Pologne communiste), avait été une action de médiation pour de nouvelles élections transparentes, une action soutenue par l’opposition polonaise de l’époque et par l’Union européenne. Cela avait d’ailleurs valu à la Pologne une détérioration de ses relations avec la Russie qui s’était ensuite traduite par un embargo de plusieurs années sur les exportations de viande polonaise vers la Russie. Les tensions entre Pologne et Russie allaient culminer en 2008 lors du soutien apporté par le président conservateur polonais Lech Kaczyński à la Géorgie. Lech Kaczyński avait organisé une visite de soutien à la Géorgie à Tbilissi avec les dirigeants de l’Ukraine, de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie alors que les chars russes s’approchaient de la capitale.

Aujourd’hui, non seulement le gouvernement polonais dirigé par Donald Tusk ne soutient-il pas l’opposition ukrainienne, mais même l’opposition conservatrice polonaise est divisée sur la question. Ce sont ces drapeaux rouges et noirs de l’UPA qui flottent au-dessus des têtes des manifestants qui dérangent en Pologne. L’UPA était une organisation nationaliste ukrainienne dont les membres ont, pendant la Deuxième guerre mondiale, collaboré activement avec l’occupant nazi pour l’extermination des Juifs avant de mener en 1943-45 leur propre campagne d’extermination des Polonais avec une barbarie inimaginable. Malheureusement, les Ukrainiens semblent très peu au courant de leur histoire et de la page peu glorieuse pour eux de la Deuxième guerre mondiale (la cruauté des kapos ukrainiens dans les camps de concentration nazis est restée notoire) et on voit aujourd’hui parmi les manifestants certains groupuscules utiliser une symbolique néo-nazie. Si ces groupes d’extrême-droite sont présents, la plupart de ceux qui agitent les drapeaux de l’UPA ne sont en réalité conscients que de la lutte menée par cette organisation contre l’Armée Rouge et pas de ses crimes terribles, de nature génocidaire, à l’égard des autres nations présentes sur les territoires d’Ukraine occidentale jusque dans les années 1940. Comme dans tout l’ancien Bloc de l’Est, l’histoire a été occultée pendant 50 ans et il semble d’ailleurs qu’elle continue de l’être dans certains pays issus de l’ex-URSS, à commencer par la Russie que le monde entier a pu voir présenter une version très particulière, fortement idéalisée, de son étape communiste lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi.

Les Ukrainiens qui veulent renverser le régime actuel estiment d’ailleurs que la publicité disproportionnée faite à la présence des groupes d’extrême-droite parmi les manifestants est en grande partie le fait des médias du Kremlin (Russia Today, The Voice of Russia / La Voix de la Russie, ProRussia TV en France…) et de leur réseau de journalistes et bloggers à l’étranger. Le blogger ukrainien Anton Shekhovtsov, par exemple, a publié le 3 février dernier un article très détaillé en anglais, intitulé « Pro-Russian network behind the anti-Ukrainian defamation campaign » (Le réseau pro-russe derrière la campagne de diffamation anti-ukrainienne). Il y relate même une manifestation de soutien organisée en faveur du candidat d’opposition Iouchtchenko en 2004 par un groupe ouvertement néo-nazi, un soutien refusé par Iouchtchenko et qui aurait été organisé, d’après des déclarations d’un leader de ce groupe, par Viktor Medvedchuk, alors chef de l’administration du président Koutchma connu pour ses liens personnels étroits avec Vladimir Poutine, le parrain de sa fille.
Cette manifestation de soutien avait bien entendu pour but de discréditer l’opposition ukrainienne.

Néanmoins, quoi qu’en dise ce blogueur, la symbolique et les slogans d’extrême-droit sont bien présents parmi les manifestants et les insurgés ukrainiens aujourd’hui réprimés dans le sang, même si la plupart de ceux qui brandissent les drapeaux de l’UPA remercient les Polonais et autres étrangers qu’ils rencontrent pour leur soutien et n’y voient aucune contradiction. Dawid Wildstein, qui a donné récemment sa vision des événements pour Nouvelles de France après avoir passé 28 jours avec les manifestants ukrainiens, réagissait ici (en polonais) aux propos d’un autre commentateur conservateur polonais qualifiant le Maïdan de Kiev d’attroupement de mutants déficients génétiquement qui ne rêvent que de tuer des Polonais et qui adorent Bandera (le leader nationaliste à l’origine de l’UPA) et le nazisme. Pour Wildstein, lui-même Polonais avec des origines juives, et donc doublement concerné par les symboles et les slogans nationalistes, racistes et antisémites de l’extrême-droite ukrainienne, cette vision de ce qui se passe à Kiev et en Ukraine est complètement fausse. Oui, il y a des drapeaux de l’UPA, oui il y a un ultra-nationalisme de plus en plus présent au Maïdan avec la radicalisation de la protestation face à la brutalité des forces de l’ordre, un ultra-nationalisme à la limite parfois de la glorification du nazisme. Mais cet ultra-nationalisme reste pour Wildstein tout à fait marginal, et ceux qui se servent de la symbolique de l’UPA ne savent rien du passé de cette organisation. L’immense majorité des gens présents sont là pour lutter contre un régime qui tire sur les civils et qui veut les priver de leur liberté.

Dawid Wildstein écrit ainsi : « Les symboles brandis par une partie des manifestants ne sont pas pour eux une référence aux événements historiques. Ils sont l’expression de leur opposition à ce qui se passe aujourd’hui, pas une glorification des crimes du passé. Il en est ainsi des drapeaux de l’UPA. La plupart des Ukrainiens ne savent pas que cette armée a commis des crimes contre les Polonais. Ils connaissent l’UPA uniquement pour ses combats contre les Soviétiques. Du coup, il y a des situations paradoxales. Quand on a fait tomber à Kiev la statue de Lénine, il y avait de nombreux drapeaux de l’UPA dans la foule. Quand les gens qui les tenaient ont vu ma joie à la vue de la destruction de la statue de ce criminel, ils ont commencé à scander de manière spontanée : « Pologne, Pologne ! ». J’ai vu beaucoup de situations de ce type. Du reste, la plupart des gens présents au Maïdan manifestent une joie extraordinaire quand ils voient des Polonais. »

Plus loin : « Ianoukovytch ne garantit pas qu’il n’y aura pas de partisans de l’UPA. C’est sa politique qui entraîne une radicalisation de cette partie de la population qui n’accepte pas ce régime. Plus l’Ukraine est éloignée de l’Europe, plus est elle est isolée dans son combat contre la violence soutenue par la Russie, plus sa partie occidentale revêtira les habits du nationalisme extrême. […] S’ils restent seuls, privés de soutien de l’extérieur, opprimés par le pouvoir ukrainien et par la Russie, alors la seule chose qui leur restera, ce sera de se tourner vers les propositions les plus extrêmes et les plus violentes. C’est d’ailleurs ce que recherchent aujourd’hui aussi bien la Russie que Ianoukovytch pour légitimer son pouvoir comme unique recours face aux « radicaux ». Sans nier les différences qui séparent ces deux situations, regardons comment une partie importante des Tchétchènes ont glissé vers le fondamentalisme islamiste. Cela s’est passé quand la Russie y est intervenue et y a installé un gouvernement à sa botte. C’est seulement alors, sous l’influence du sentiment d’isolation et avec l’expérience des terribles tueries dont ils étaient victimes que les Tchétchènes ont accepté en leur sein ceux qui appelaient à une violence extrême. La même chose peut arriver en Ukraine. »

Un autre commentateur conservateur polonais qui s’exprime régulièrement dans le même journal que Dawid Wildstein, Gazeta Polska, est toutefois d’un avis entièrement différent. Il s’agit du père Isakowicz-Zaleski, historien et ancien opposant au régime communiste, qui se bat depuis des années pour faire reconnaître le caractère génocidaire des massacres commis par la résistance nationaliste ukrainienne, l’UPA, à l’encontre des Polonais de Volhynie et de Galicie occidentale (l’Ukraine occidentale actuelle) dans les années 1943-45. Le père Isakowicz-Zaleski critique vertement ceux qui en Pologne comparent l’insurrection ukrainienne à la résistance du syndicat Solidarité des années 80. Quel parallèle peut-il en effet y avoir, demande le prêtre catholique, entre un mouvement pacifique d’opposition à une dictature socialiste amenée par les chars soviétiques et des manifestants qui s’opposent à un président et un parlement élus dans des élections démocratiques, contestées par personne en 2010, et qui répondent aux violences des forces de l’ordre avec des cocktails Molotov ?
Isakowicz-Zaleski écrit : « Le peuple ukrainien a lui-même élu son président et les partis [représentés au parlement] parmi lesquels deux partis extrémistes : les post-communistes et les nationalistes. Ils savaient qui ils choisissaient. […] Si le peuple considère que les gens qui les gouvernent ont échoué ou se sont avérés être de simples gangsters, le changement doit se faire de manière civilisée, c’est-à-dire avec des manifestations pacifiques et à l’aide du bulletin de vote. Malgré toutes les faiblesses de la démocratie européenne et polonaise, c’est la seule voie qui, dans notre culture latine, peut conduire à quelque chose. »

Rappelons tout de même que c’est le gouvernement ukrainien qui a eu le premier recours à la violence contre les manifestants et que la brutalité dont il a fait preuve hier est sans commune mesure avec ce dont les militants pro-famille français accusent aujourd’hui leur propre gouvernement socialiste lui aussi élu dans des élections démocratiques.

Voici ce qu’écrivait depuis Kiev hier en début d’après-midi Dawid Wildstein sur son profil Facebook :

« Ils parlent de [seulement] trois tués. Je n’y crois pas. Moi-même j’ai vu trois cadavres. Les forces de Ianoukovytch […] tirent sur les gens. Des grenades explosent.[…] les forces d’auto-défense ont été mises en déroute, la Maison de l’Ukraine a été reprise. Les civils s’enfuient. Les sotnias se regroupent. Parmi les combattants [sic] il n’y a pas de panique. Plutôt une sombre détermination. Les forces de sécurité ukrainiennes ont annoncé qu’elles rétabliraient l’ordre par tous les moyens d’ici à 18h. Les combats ont duré plusieurs heures. Ils étaient d’abord équilibrés : sur les toits, dans les bâtiments gouvernementaux, y compris dans les sous-sols pendant la bataille pour le contrôle du bâtiment du Parti des Régions. Il a même été possible de prendre les toits aux snipers des Berkouts. Combats de rue, à 10, 20 m. Puis le pogrom. Rue Instytutska il fallait sauter entre les flaques de sang. Il y en avait de partout. On buttait contre les gens inconscients, les combattants évacués. Une partie d’entre eux étaient dans un état critique. Mon ami, le père Pavel, courrait en priant et en pleurant derrière une de ces personnes inconscientes en cours d’évacuation.
Les journalistes aussi ont été attaqués. Nous avons tous pris des coups.
Puis il y a eu l’attaque de plusieurs milliers de Berkouts contre le parc Marinski où s’étaient regroupés des gens ordinaires et les membres de l’organisation d’auto-défense. Ils se sont lancés en tirant à l’aveuglette et en criant. Ils ont un nouveau jeu. Quand une personne tombe et ne bouge plus, ils lui tirent encore dessus plusieurs fois à bout portant. […] Les Berkouts ont commencé à frapper les gens au hasard. Sous nos yeux, ils sortaient des femmes et des hommes des centres commerciaux et des restaurants et ils les passaient à tabac. »

“Non, vous devez protester pacifiquement
et alors nous vous soutiendrons.”
Source : www.facebook.com/EnglishMaidan

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38 Comments

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  • chouan 12 , 19 février 2014 @ 17 h 04 min

    @ jean dutrueil, il ne faut pas oublier la Syrie où l’Arabie saoudite veut faire passer un pipe line qu’Assad ne veut pas , c’est pourquoi on lui fait la guerre par islamistes interposés soutenus par les tarés européens:
    Hollande et sa clique, islamistes qui s’en donnent à coeur joie pour trucider les chrétiens! (ce qui doit réjouir le coeur des infames socialistes au pouvoir chez nous puisqu’ils veulent se débarrasser de la religion catholique en traitant de fascistes tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Et surtout il ne faut pas oublier q’Hollandouille a été jouer au toutou chez son ami Barak. Il est tellement bête qu’il n’a pas compris qu’il était une marionnette aux mains des américains et c’est curieux il soutient l’extrême droite ukrainienne, comme quoi les girouette plus il y a du vent, plus elles tournet vite!
    Et enfin alors que la majorité des français rêve de sortir des griffes de Bruxelles eux veulent y aller, à croire qu’ils sont maso!!!!

  • PG , 19 février 2014 @ 17 h 33 min

    Il est évident que POUTINE n’est pas Hitler : je ne le pense pas.
    Mais il est issu du système qui fut l’allié de Hitler et le serait resté sans la haine raciste de ce dernier vis à vis des Slaves, qui lui fit même mépriser les Ukrainiens accueillant l’armée allemande en libératrice après l’extermination stalinienne de l’Holodomor (7 millions au minimum de morts en Ukraine).
    Poutine n’est pas nationaliste : il ne l’est pas au sens catholique, mais au sens russe impérial. Il ne reconnait pas le principe national des autres peuples et autres sociétés : pour lui il ya les Russes et les autres, qui ne peuvent exister que dans l’Empire. Aux confins duquel nous sommes, destinés à lui servir de réservoir de devises,
    et de technologie, et de clients pour ses hydrocarbures.
    Est-ce si différent de la conception américaine du monde, les USA étant par nature intégrateurs de cultures importées et destinées à se fondre en 1 ensemble multiple lui aussi ?
    C’est une conception russe ancienne, qui n’a jamais fonctionné durablement et qui n’a jamais été profitable à la Russie : le rêve impérialiste russe a freiné le développement interne. Ce sont les autres qui devaient assurer à la Russie ses ressources et non le peuple russe qui devait se développer et créer.

    2/ La Pologne : je pense que vous vous trompez. : la Pologne actuelle occupe en effet une partie de l’ex allemagne, mais à l’est un tiers de la Pologne est russe ou ukrainienne., Staline s’étant fait récompenser par les Alliés en 1945 en gelant les acquis du Pacte Ribbentropp- Molotov. La partie de la Pologne conquise par les Russes est demeurée sous leur contrôle. Et en effet cela a donné lieu à des déportations massives d’allemands, mais nombre de polonais ont été bloqués en Russie sur territoires polonais russifiés.

    3/ La domination de notre Europe romaine occidentale par la Russie demeure un but de la Russie post communiste : à la Maison Commune sous contrôle des missiles de Brejnev a succédé l’idée d’un espace commun : or si nous devons plus collaborer et échanger avec la Russie, sommes-nous pour autant si proches culturellement d’elle ?
    L’orthodoxie en effet, qui a succédé à Byzance ne donne pas le même sens au rôle du citoyen par rapport à l’Eglise et à l’Etat, celui(-ci dominant celle-là depuis le Saint Synode de Pierre 1er établi selon le modèle luthérien de la religion d’état dont le chef est le chef de l’Etat.
    Cela laisse peu d’espace aux corps sociaux libres, et dans l’histoire russe, ils n’ont jamais joué de rôle moteur. Il suffit de voir ce que devient la société russe actuelle : touts les médias importants sont dominés par l’Etat.
    L’asservissement de la Géorgie n’est pas ”franc et clair”, comme celui de l’Irak : il est réel cependant. Celui de la Bielorussie, ou de l’Ukraine également.
    Les Russes se cachent derrières hommes de paille, selon les habitudes du secret héritées de leur tradition de pouvoir, amplifiées par la période communiste. POUTINE est un officier du KGB.
    En Ukraine, on a tué les journalistes anti russe, on a emprisonné l’ancienne première ministre et empoisonné le seul dirigeant de l’opposition capable de devenir président.
    C’est sûr les formes sont ”sauves”. Mais la réalité ?

    4/ Je ne vois pas pourquoi les Ukrainiens ne souhaiteraient pas pouvoir avoir des contacts plus faciles avec l’ouest de l’Europe. Si Poutine veut faire de son pays un empire dominant notre Europe, il doit contrôler l’Ukraine, la Géorgie et la Biélorussie au main d’un criminel corrrompu. Mais poutinophile. Et il doit empêcher une Pologne nationale : on a assassiné ainsi son président de droite, qui revendiquait un retour possible à des frontières historiques.
    La Russie est au centre de l’Europe un pays qui nie les libertés des epuples, parce que c’est un empire.
    Que Poutine se consacre au développement de la société russe : elle attirera les peuples voisins plus sûrement que par la ruse et l’intrigue, et la violence.
    Les USA sont bourrés de défauts : mais leur puissance et leur richesse reposent aussi sur une créativité technique et un dynamisme que l’impérialisme économique n’explique que partiellement.Ils ont aussi une société libre et conquérante, qui invente depuis 50 ans les politiques de gauche mais aussi de droite que nous suivons avec un décalage, mais de manière certaine : pourquoi ?
    A cause de la liberté et de la responsabilité, deux notions qu’un POUTINE ne peut ni comprendre, ni accepter.
    Ce n’est pas un discours anti homo, facile et démago en Russie, qui peut masquer cette tendance lourde.
    Staline aussi avait parlé de la Sainte Russie et rouvert les églises, quand l’armée allemande envahit l’URSS : qu’en est-il resté en 1945 ?
    Ne soyons pas dupes des mots : regardons les faits et les réalisations. Les bas salaires russes et son niveau de formation devraient faire de ce pays l’usine de l’Europe : mais elle n’a pas d’entreprises libres, parce qu’elle n’a pas de système financier libre, ni de liberté de créer. Cela est une vraie question, que les thuriféraires de Poutine ne se posent pas : ils se révoltent contre le ”dictateur” Hollande, mais le jour où la police française aura les méthodes russes ou ukrainiennes, on en reparlera.
    Radio Courtoisie émet librement, PRESENT parait et est subventionné : ils n’ont pas d’équivalent russes.

  • Jean Dutrueil , 19 février 2014 @ 18 h 46 min

    @PG

    Autant je vous suis sur la première partie de voter réponse sur la Pologne issue de la Seconde Guerre mondiale autant je ne comprends pas très bien ou vous voulez en venir concernant la Russie.

    1) Oui elle a une une volonté impérialiste certaine, mais un impérialisme qui se confine à une localité à la différence des US qui veulent dominer le monde, être le nouvel ordre mondial, ce n’est pas moi qui le dit mais Bush, Reagan, et surtout les conseillers néocons tels que Paul Wolfowtists, Condolizza Rice, et surtout Brezinsky et son fameux nous sommes le premier empire mondial de l’histoire”.

    2) Poutine à la différence des américains ne veut pas transformer le monde par des anti-valeurs subversives, si sa domination localisée (Europe de l’est, Asie centrale) est stratégique et économique, elle n’est absolument pas culturelle et civilisationnelle; ce qui est déjà beaucoup mieux.

    3) Concernant l’église orthodoxe, si elle a été mise sous tutelle par Pierre Le grand c’était pour réagir à une institution qui avait pris une importance considérable grâce à la domination mongole qui respectueuse du religieux ne l’a soumettait pas au tribut (à l’impôt) et lui laisser une autonomie politique et administrative totale. Résultat quand la domination mongole cessa, la société civile ressortait exsangue face à une église surpuissante qui était un État dans l’État

    Par conséquent le contrôle politique instauré par pierre le grand était, selon moi, une bonne chose.

    4) je ne suis jamais encore allé en Russie pour l’instant mais faisant partie de la communauté russe française dont une part certaine vit entre paris et Moscou, tous me disent que la liberté d’expression est beaucoup plus grande là bas qu’ici: il n’y a pas de lois mémorielles, il y a des journaux et radios anti poutines, etc.

    La liquidation de certains journalistes est dû au refus de révéler certains scandales ou affaires d’État mais je ne vois pas très bien qu’elle est la différence avec les américains qui ont flingués leur général Paton qui protestait contre les exactions américaines dans l’Allemagne vaincue, ont interdit la réimpression pendant des décennies du livre de james bacque sur ces mêmes exactions, qui ont flingués un agent du MI6 qui révélait l’inexistence d’armes de destructions massives en Irak, qui poursuivent Swoden qui a dit la vérité sur la NSA dans un pays soit disant “libre”,etc.

    5) Car les US parlons en, oui on a le droit de créer et de consommer, d’être un gentil zombie qui ne se pose pas trop de question, mais franchement vous croyez qu’Obama a une once de pouvoir? Concernant le retrait ou le déploiement des troupes en Afghanistan ou en Irak, c’est toujours le Pantagone qui a eu le dernier mot.

    Et puis regardez les créditeurs de campagnes des candidats qui donnent des sommes faramineuses (exemplaire pour une démocratie) vous verrez que ce sont les mêmes contributeurs tant pour le républicain et le démocrate.

    Et les républicains sont ils vraiment de droite? Ce sont tous des néocons, c’est à dire des yérodémocrates, la plupard pour le féminisme, le multiculturalisme, l’impérialisme, etc.

    Les Us ont depuis 1945 systématiquement appuyés partout dans le monde les islamistes,dont aujourd’hui les monstres islamo-toquards en Syrie (lisez les écris d’alain chouet ancien patron de la DGSE) et ont rendus à l’age de pierre des pays tels que l’Irak et la Libye en osant le faire sur des prétextes droits de l’hommistes alors que c’était pour des raisons purement pétroliers.

    Ils ont soutenus l’arrivée des ayatollahs en Iran et des Talibans en Afghanistan, et tuer des centaines de milliers de vietnamiens par gazage oui oui, croyez-vous franchement qu’ils sont un exemple?

    Le problème de l’Amérique réside en sa racine même: conquise par des déracinés haïssant leur patrie d’origine qu’ était l’Europe, trop souvent voyous ou sectaires religieux, ils ont fait table rase en génocidant 10 millions d’amérindiens, se prenant pour le Nouveau Peuple Elu qui n’a été capable pour seule excellence culturelle de créer le néant de la société multiethnique de consommation.

    6) La France était libre tant que la puissance se fondait sur l’agriculture, aujourd’hui elle se fonde sur les hydrocarbures et nous en avons pas, donc la dépendance est obligatoire.

    or comme dit la grande politologue Marie-France Garaud, être libre c’est savoir choisir ses dépendances: être sous la houlette d’un homme fort qui ne prétend pas être un enfant de cœur mais pour qui la famille, l’unité raciale, l’histoire et la religion sont importants ou sous celle d’un complexe militaro-industriel qui veut le métissage, l’indifférenciation sexuelle et le matérialisme comme seuls horizons, j’ai fais mon choix.

  • Jean Dutrueil , 19 février 2014 @ 18 h 55 min

    @Chouan 12,

    Tout a fait d’accord avec vous, la preuve voici la première partie d’un article publié par Nouvelles de France que je suis en train d’écrire sur la Syrie:

    http://www.ndf.fr/poing-de-vue/13-02-2014/syrie-remettre-les-pendules-a-lheure-12#.UwTv4WivNYc

  • Olivier Bault , 19 février 2014 @ 19 h 04 min

    Je vous rejoins sur certains points mais je me permets de corriger une erreur dans votre propos :
    – vous dites “on a assassiné ainsi son président de droite, qui revendiquait un retour possible à des frontières historiques.” Je ne sais pas si Lech Kaczyński a été assassiné, ce n’est pas impossible, mais ce que je sais c’est qu’il n’a jamais revendiqué un retour aux frontières d’avant la guerre ni aucun changement de frontières quelconque.

  • Goupille , 19 février 2014 @ 19 h 08 min

    Soros subventionne la subversion ukrainienne.
    Soros subventionne les Femens.
    La signature est évidente.

    Les idiots gesticulent.

  • Libre , 19 février 2014 @ 19 h 50 min

    En attendant Poutine est le meilleur choix pour la Russie (pays que je connais un peu pour avoir eu des proches y vivant et m’y être rendu à l'”époque” Elstine).Sinon que reste t’il? Le chef du parti communiste qui parle de “re-staliniser” la Russie, Yiavilsky qui veut reproduire les politiques de Elstine ou Jirinovsky ultra -nationaliste anti-sémite?

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