En Espagne l’avortement va être à nouveau plus strictement réglementé
Une nouvelle loi sur l’avortement, qui reviendra sur la libéralisation de l’avortement orchestrée par Zapatero, est annoncée pour le mois de juin. Cette loi avait été annoncée en juillet 2012 pour « avant octobre » (voir l’article sur la loi annoncée en juillet 2012). Les socialistes espagnols menacent de dénoncer le concordat avec l’Église catholique à titre de rétorsion, sans doute pour faire croire que la volonté de protéger la vie humaine depuis la conception n’est qu’une lubie catholique.
Pourtant, le gouvernement espagnol argumente qu’il s’agit, d’une part, de respecter la convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées du 13 décembre 2006 en interdisant les pratiques eugéniques. Cette convention stipule en effet à son article 10 que « les États parties réaffirment que le droit à la vie est inhérent à la personne humaine et prennent toutes mesures nécessaires pour en assurer aux personnes handicapées la jouissance effective, sur la base de l’égalité avec les autres » et, d’autre part, de se conformer à une décision de 1985 de la Cour constitutionnelle espagnole qui s’était prononcée pour la réglementation de l’avortement en définissant l’enfant à naître comme un sujet juridique protégé par la constitution espagnole et en affirmant que les droits de la femme n’autorisaient pas à empiéter sans cause sur le droit à la vie de l’enfant.
La Convention européenne des droits de l’homme elle-même reconnaît le devoir des États signataires de respecter et de protéger le droit à la vie de chaque personne même si cette clause a été dévoyée par les juges de la Cour européenne des droits de l’homme majoritairement favorables à un « droit d’avorter ».
Toutefois, une décision récente de la Cour de Justice de l’Union européenne qui reconnaît que l’être humain a droit à une protection particulière dès le stade embryonnaire pourrait être le début d’un retournement de tendance que favorise aujourd’hui l’accès universel à l’information sur Internet et la présence dans les cabinets des gynécologues d’appareils d’échographie de plus en plus perfectionnés. Il devient dans ces conditions de plus en plus difficile de nier qu’un fœtus de 12 semaines (délai légal pour avorter sans raison médicale en France) ou de 24 semaines (délai légal pour avorter sans raison médicale en Grande-Bretagne) est déjà un être humain, que l’on croie ou non en Dieu.
À ceux qui ont encore des doutes et qui n’ont pas eu l’occasion de voir à quoi nous ressemblons aux différents stades de notre développement prénatal, je ne saurais trop recommander cette magnifique simulation scientifique du développement de l’enfant de la conception à la naissance.
En Europe, une initiative citoyenne veut interdire à l’Union européenne de financer la destruction d’embryons
L’arrêt « Brustle c. Greenpeace » de la CJUE est à l’origine de l’initiative citoyenne « L’un d’entre nous » qui veut contraindre le parlement européen à interdire tout financement européen des activités qui exigent la destruction d’embryons humains, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’aide au développement et de la santé publique. Cette initiative a l’appui en France de la Fondation Jérôme Lejeune et de l’Alliance Vita, et chacun d’entre nous peut la soutenir en signant la pétition « L’un d’entre nous ».
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