Royaume-Uni. Six enfants sur dix auraient déjà téléchargé des contenus pornographiques sur Internet ou consulté des sites montrant des scènes d’une “extrême violence” ou faisant “la promotion de l’automutilation et l’anorexie”. Le taux d’utilisation des logiciels de contrôle parental a chuté de 49% à 39% ces trois dernières années. Deux tiers des sites pornographiques ne contiennent aucune mise en garde… Voici quelques unes des révélations d’un rapport de la commission indépendante d’enquête parlementaire consacrée à la protection des enfants sur Internet qui vient de sortir.
« C’est extrêmement inquiétant” juge sa présidente, Claire Perry, qui note que « les parents devraient être responsables de la sécurité de leurs enfants sur Internet”. Sauf que “dans la pratique, les gens trouvent qu’il est difficile d’installer des filtres parentaux sur la pléthore de périphériques connectés à Internet dans leurs maisons”.
Pour l’élue conservatrice, « il est temps que les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) de Grande-Bretagne, qui font plus de 3 milliards de livres de recettes par an prennent la responsabilité de protéger les enfants”. La commission d’enquête appelle donc les FAI à offrir « un moyen de filtrer en un seul clic” pour tous les appareils d’ici un an : téléphones mobiles et iPad ainsi que PC et ordinateurs portables. Claire Perry appelle le gouvernement à lancer une enquête officielle sur le filtrage et à se préparer à intervenir juridiquement “au cas où les FAI ne parviendraient pas à mettre en œuvre une solution appropriée ». Certains FAI disent déjà craindre le coût d’un tel filtrage et ses conséquences en terme de vitesse de connexion.
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