Royaume-Uni. Une tribune d’Alexander Boot, intitulée « L’homosexualité est une déviance par rapport à la norme”, vient d’être censurée sous la pression d’internautes activistes gays.
Parue dans le Daily Mail suite à l’interdiction par Boris Johnson, le maire “conservateur” de Londres, d’une publicité (proclamant « Pas gay, post-gay, ex-gay et fière de l’être. Il faut vous en remettre ») de l’organisation chrétienne Core Issues Trust qui devait répondre à celle du groupe gay Stonewall figurant sur de nombreux bus londoniens depuis le 1er avril (« Certains gens sont gays, il faut vous en remettre »), elle a été retirée sous la pression des internautes, signale le site PinkNews.
Il en aura fallu moins de 600 sur Facebook (à qui il est demandé de se plaindre au Press Complaints Commission) pour faire plier la rédaction du Daily Mail, qui refuse de donner la moindre explication à sa décision… Dans sa tribune (toujours consultable sur son blog), Alexander Boot regrette une « propagande flagrante en faveur de l’homosexualité » de la part d’un groupe qui prétend représenter les homosexuels, 1% de la population selon lui (un chiffre proche de la réalité). Tout en reconnaissant qu’il est « probablement exact » que des gens naissent homosexuels et le demeurent de manière « irréversible », l’écrivain conservateur estime que l’homosexualité, bien que n’étant pas une maladie, est une « aberration », c’est-à-dire en « rupture par rapport à ce qui est normal ou souhaitable”.
« S’abstenir de relations sexuelles pour des raisons morales équivaut à de l’héroïsme”, reconnaît-il, “et la plupart des gens ne peuvent pas s’attendre à être des héros. C’est pourquoi je ne pense pas que l’homosexualité devrait être interdite, ou les homosexuels en aucune façon maltraités”. Mais, affirme-t-il, « le christianisme serait négligent” s’il renonçait à demander aux homosexuels d’essayer. Regrettant au passage que la religion ait été “écrasée par le bélier de la modernité”, Alexander Boot juge que le maire de Londres nie « le droit à la liberté d’expression pour une campagne constructive demandant aux homosexuels de changer et en suggérant que c’est possible” tandis que la campagne de Stonewall campagne “est tout à fait déterministe”.
Après tout, “pour que la liberté d’expression signifie quelque chose, elle devrait inclure la liberté de dire des choses que nous n’aimons pas”, explique-t-il enfin. Alexander Boot sait de quoi il parle, lui qui est né en Russie et qui a fui l’Union soviétique pour les États-Unis en 1973, poursuivi par le KGB, avant de s’installer au Royaume-Uni en 1988. Il est l’auteur de How the West Was Lost (2006), God and Man According to Tolstoy (2009), The Crisis Behind Our Crisis (2011) et a co-écrit A Nation That Forgot God (2010).
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