En marge de la marche du 11 janvier contre le terrorisme à Paris, Viktor Orbán a rappelé qu’il était désormais nécessaire de parler plus ouvertement en Europe de l’immigration et des questions culturelles. Le premier ministre hongrois espère que les récents événements inciteront les leaders européens à introduire des politiques pour restreindre efficacement l’immigration vers l’Europe.
« L’immigration est une mauvaise chose pour l’Europe et elle ne peut que causer des problèmes et mettre en danger les Européens. C’est pourquoi elle doit être stoppée et telle est la position de la Hongrie », a déclaré Orbán. « Il faut donner un refuge à ceux qui quittent leur pays pour des raisons politiques, pour sauver leur vie », mais pas aux migrants économiques, a-t-il ajouté.
« Nous ne permettrons pas, au moins tant que je serai premier ministre et que ce gouvernement sera au pouvoir, que la Hongrie devienne la cible des migrants. Nous ne voulons pas qu’une minorité significative avec une culture et des valeurs différentes des nôtres vive parmi nous, car nous voulons que la Hongrie reste la Hongrie. »
En novembre déjà, devant un parterre de chefs d’entreprises allemands réunis à Baden-Baden par une organisation d’entreprises familiales, le premier ministre hongrois avait souligné que l’immigration n’est pas une bonne chose, mettant en avant la nécessité de faire face aux problèmes démographiques de l’Europe par des politiques familiales efficaces et pas par l’immigration.
En octobre 2013, alors qu’il était en visite officielle au Royaume-Uni, Viktor Orbán avait également prononcé un discours dans lequel il urgeait les leaders européens de changer de politique en matière démographique : « Il faut dire les choses clairement. Une communauté qui ne peut se maintenir biologiquement est vouée à la disparition. L’immigration n’est pas une réponse. C’est un piège, un bluff. Nous devons reconnaître les politiques familiales motivées par la démographie comme essentielles et légitimes. »
Même si la Hongrie n’est pas une destination privilégie pour les candidats à l’émigration, 42 000 personnes ont demandé l’asile politique en 2014 contre 2500 en 2012. La moitié des demandeurs d’asile en Hongrie proviennent du Kosovo. Comme ailleurs en Europe, la grande majorité des demandeurs d’asile sont en réalité des personnes qui émigrent de leur pays pour des motifs économiques. Non seulement l’Europe est-elle incapable de surveiller ses frontières, puisque sa politique incite au contraire les migrants à prendre la mer entassés dans des bateaux pneumatiques ou sur de vieux rafiots dans l’espoir de se faire repêcher et d’être débarqués sur notre continent (contrairement à l’Australie qui débarque les personnes repêchées près de ses côtes hors du territoire australien et ne laisse entrer les vrais réfugiés politiques qu’après avoir examiné leur demande d’asile), mais les pays et régions où l’Occident intervient militairement deviennent les principaux points de départ ou de transit des migrants, majoritairement musulmans : Kosovo, Libye, Syrie…
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