On les appelle la Génération Peter Pan, ou génération Y. Ce sont ces individus nés approximativement entre 1980 et 2000, qui, en l’absence de rites de passage à l’âge adulte (mariage), ne construisent pas d’identité ou de culture d’adulte spécifique. Bref, qui sont plus assistés que leurs parents ou grand-parents… Et qui vivent de plus en plus souvent chez eux, comme dans Tanguy (2001), le film d’Étienne Chatiliez ! Ainsi, outre-Manche, 32% des Britanniques de 25-39 ans vivent encore chez leurs parents, révèle une étude réalisée en août sur 2 000 jeunes par OnePoll pour Confused.com, un portail commercialisant des assurances.
Beaucoup avouent carrément que c’est parce qu’ils n’ont pas à cuisiner (24%) ou à nettoyer derrière eux (10%). 27% des Britanniques de cette tranche d’âge admettent d’ailleurs ne pas avoir les compétences de base pour vivre de manière autonome. Un tiers d’entre eux changent leurs draps une fois par mois ou moins, tandis que 34% cuisinent rarement ou… jamais. 63% ne sont pas mariés et 60% n’ont pas fondé de famille. Ils préfèrent d’amuser : près d’un cinquième dépense entre 50 et 150 livres en loisirs chaque semaine et 25% se considèrent trop (pré)occupés par le présent pour penser au futur, et notamment à la manière dont ils payeront leurs dettes. Plus de la moitié des 25-32 ans n’ont d’ailleurs pas encore commencé à cotiser à un régime de retraite…
Bref, une bonne partie des jeunes britanniques sont de vraies cigales, des irresponsables, des neuneus. La faute à l’État-providence (qui se substitue à tout et déresponsabilise, notamment en supprimant l’idée de précarité, davantage encore que la précarité) et à la destruction de la famille (qui rend plus difficile la transmission des valeurs) ?
Lire aussi :
> Ils ne savent plus rien faire, ces petits jeunes !