J-2 avant le vote grec. Faut-il craindre le pire ? Non, explique Nicolas Doze vendredi sur BFM TV : “Le reste du monde s’est préparé à toute éventualité, les banques centrales de la planète entière sont prêtes à déverser des liquidités s’il y a un problème lundi matin et l’euro-groupe est prêt, également, à tenir une réunion de crise dimanche soir par téléphone.”
En attendant, le stress gagne l’Europe : “On a un flou total sur comment on va aider les banques espagnoles” explique le chroniqueur. “Personne ne sait et ça, les marchés n’aiment pas ça. Le taux d’emprunt de l’Espagne à dix ans est monté à 7%, cote d’alerte atteinte. On voit que la France et l’Allemagne s’invectivent et ça n’est pas terminé !”
Le plan Hollande, une incitation au laxisme budgétaire ?
Car jeudi, François Hollande a présenté un plan pour l’Europe “mais ça aura beaucoup de mal à passer, à cause de l’Allemagne, évidemment”. François Hollande veut “donner au futur mécanisme de sauvetage de l’Europe une licence bancaire pour lui permettre d’avoir accès aux liquidités de la BCE et d’aider les banques ou les pays en difficulté. Seulement, Merkel ne veut pas que ce mécanisme soit une incitation au laxisme.”
Le président français réclame aussi “une garantie européenne des dépôts”. “Seulement, Merkel ne veut pas que le contribuable allemand assure finalement l’ensemble de cette garantie.”
“Et puis, comme les eurobonds, ça ne passe pas, hier, on a inventé les ‘eurobills’. Alors, ce serait des mini-eurobonds, car, avec une maturité très faible, remboursables au bout de six mois, au bout d’un an, histoire de rassurer les Allemands”, explique Nicolas Doze.
L’Allemagne ne veut pas d’eurobonds et dit ses quatre vérités à la France
Mais “un élément nouveau (…) change la donne” : Angela Merkel a parlé vendredi. “Texto”, cela donne : “Je déplore un manque de confiance dans la zone euro. Des eurobonds sont dans l’intérêt de certains, mais mèneraient l’Allemagne à la médiocrité. L’Europe doit discuter des différences croissantes entre la puissance économique de l’Allemagne et la puissance de la France. La médiocrité ne doit pas devenir l’étalon de la zone euro.” Plus tôt dans la matinée, Jean-Marc Ayrault tentait d’amadouer l’allié récalcitrant allemand : “Entre amis, on doit pouvoir se dire les choses”.
“Là, les choses sont claires”, conclut Nicolas Doze.
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