Malgré la campagne de dénigrement menée par les médias européens et la gauche européenne et hongroise, les sondages montrent que le Premier ministre et son parti battent des records de popularité après trois ans à la tête du pays. Un sondage réalisé du 22 au 25 janvier pour Nézőpont Intézet montre que si des élections avaient lieu aujourd’hui, le Fidesz obtiendrait 48 % des voix, loin devant les socialistes (18 %), les nationalistes du parti Jobbik (15 %) et le mouvement gauchiste « Ensemble 2014 » (12 %).
L’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit doit être vert de rage, lui qui prétendait sans vergogne lors d’une audition du Premier ministre hongrois devant le Parlement européen que ses amis juifs à Budapest lui disaient avoir peur sous le gouvernement Orbán. Mais cet ancien militant d’extrême-gauche connaît-il seulement des juifs qui résident à Budapest ?
D’où Viktor Orbán tient-il cette popularité dans un contexte économique extrêmement difficile, alors que son gouvernement a fait voter pas moins de 365 lois nouvelles au cours de sa première année d’exercice du pouvoir pour réformer le pays, et que la gauche libertaire, qui domine aussi dans les médias hongrois, lui est terriblement hostile ?
Il faut croire que les Hongrois refusent de se soumettre au diktat européen et savent apprécier des réformes courageuses dont pourraient s’inspirer les autres droites européennes : réduction de 5 % du nombre de fonctionnaires, réduction à 8 du nombre de ministères, division par 2 du nombre de députés, interdiction faite aux ministres de verser des primes aux hauts fonctionnaires tant que le budget du pays est en déficit, rejet des conditions du FMI et, tenez-vous bien, réduction des déficits publics en dessous des fameux 3 % du PIB malgré la crise.
En l’absence d’aide du FMI, ce sont les grandes multinationales qui ont dû mettre la main à la poche pour contribuer à la résorption des déficits accumulés par les gouvernements socialistes qui ont précédé le Fidesz au pouvoir : banques, grande distribution, compagnies de télécommunications, compagnies énergétiques… Une taxation qui a sans doute grandement contribué aux attaques politico-médiatiques européennes et américaines contre ce petit pays d’Europe centrale, en raison de l’influence des grandes multinationales sur les médias et les décideurs politiques.
Autre cause d’hostilité européenne et de soutien chez ses compatriotes, Viktor Orbán défend ouvertement les valeurs chrétiennes qui ont contribué à façonner la Hongrie au cours des siècles, ce qui dans la réalité s’est traduit par une mention, dans la nouvelle constitution adoptée par le Fidesz, des sources chrétiennes de la Hongrie, du droit à la vie de la conception à la mort naturelle et de la nature du mariage comme union entre un homme et une femme, puisque ce n’est apparemment plus une évidence pour tout le monde, mais aussi par une politique familiale très volontariste, avec des allocations familiales généreuses indépendantes du niveau de revenus et d’importants allègements fiscaux proportionnels au nombre d’enfants à charge.
Un exemple à méditer par les partis français qui se prétendent de droite et notamment par ceux au sein de ces partis qui, comme Alain Juppé alors ministre des Affaires étrangères, avaient critiqué Viktor Orbán pour ses prétendues atteintes à la démocratie, sans doute pour faire bonne impression dans les médias mainstream…
De notre correspondant permanent en Pologne.
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