Alors que les ministres des Finances de la zone euro ont décidé de prêter 100 milliards d’euros à l’Espagne pour remettre sur pieds son système bancaire, Éric Zemmour attaque, lundi sur RTL : “L’effondrement de l’Espagne, c’est celui de l’Europe.”
L’Espagne n’est “pas la Grèce”, précise le chroniqueur réac’ : “ici, pas de tricheurs, pas d’armateurs. Ici, on paye ses impôts. Les budgets publics furent longtemps à l’équilibre, Madrid se moquait des Français. On appelait les Espagnols les Allemands du Sud”. “Les Espagnols rêvaient du niveau de vie des Allemands” ? “Ils ont eu la monnaie des Allemands” et “ont cru que c’était pareil…”
Le piège des taux bas
En effet, “avec les bas taux d’intérêt, les Espagnols ont tout misé sur l’immobilier. Il y a encore quelques années, on construisait autant en Espagne que dans la France, l’Allemagne et l’Angleterre réunies. Mais la Banque centrale européenne ne pouvait remonter les taux, de peur de casser les industries allemandes ou italiennes et française. La bulle spéculative de l’immobilier espagnol ne fut donc jamais dégonflée : elle explosa, mettant les banques espagnoles au bord du gouffre.
Cette affaire ibérique remet la crise européenne à l’endroit. C’est d’abord un endettement privé démesuré qui devient une affaire d’État, la dette publique qui enfle pour sauver les banques à l’agonie, on baisse les salaires parce qu’on ne peut pas dévaluer, l’austérité provoque la déflation qui entraîne un chômage massif et un effondrement des recettes fiscales… et une aggravation des déficits publics. Désormais, les ingénieurs espagnols, formés à grand frais, vont trouver du travail dans une Allemagne qui manque d’hommes. L’émigration, comme au temps de la misère que l’on croyait révolue…”
Et Zemmour de rappeler que l’Espagne reste une référence économique et culturelle pour “la gauche hollandaise”.
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