Bombe à retardement. 40% des hommes britanniques âgés de 18 à 40 ans pourraient souffrir d’obésité en 2030 et 45% en 2040 (contre 10% en 1993 et 20% aujourd’hui), a révélé le chercheur Tim Marsh, du National Heart Forum, au Congrès européen sur l’obésité. Les jeunes femmes ne sont pas en reste : en 2030, elles seront 33% à être obèses et en 2040, 40% (contre 12% en 1993 et 21% en 2012)… Pour les 40 ans et plus, les projections sont encore plus effrayantes : Marsh évoque la statistique de 60% pour les hommes (en 2040) et de 50% pour les femmes…
À la clef, une hausse des décès prématurés (et une espérance de vie inférieure de 9 ans à la moyenne) liés à l’explosion des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des cancers (seins, intestin, œsophage, foie, pancréas, reins, utérus) et du diabète (ce dernier, de type 2, pourrait finir par toucher 2/3 des Britanniques) provoqués par l’obésité. Coût estimé : 320 milliards de livres rien que pour les 18 prochaines années, estime le National Health Service. La faute à un mode de vie malsain et à de mauvaises habitudes prises dès le plus jeune âge.
Selon les experts, il faudra au moins 30 ans au Royaume-Uni pour venir à bout de cette crise de l’obésité. Dans le monde en 2012, 502 millions d’adultes sont obèses.
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Crédit photo : Luis Miguel Bugallo Sánchez (Lmbuga)