Dans le journal italien Il Foglio, l’islamologue Samir Khalil Samir, Égyptien copte et jésuite, dénonce, après les attentats de Bruxelles, le chantage musulman en Europe et l’attitude naïve et suicidaire des Européens.
Auteur, entre autres ouvrages, des livres Les raisons de ne pas craindre l’Islam et Islam en Occident : les enjeux de la cohabitation, le père jésuite Samir Khalil Samir est un Égyptien copte qui vit à Beyrouth où il enseigne à l’université Saint-Joseph. Orientaliste et islamologue reconnu, ce professeur de philosophie et de théologie enseigne aussi à l’Institut pontifical oriental de Rome. Son article du 6 avril dans Il Foglio a été repris par plusieurs journaux et sites d’information italiens et internationaux.
Il y explique que les Européens ont tort de comprendre l’islam par analogie avec le christianisme et de voir les mosquées comme des « églises » musulmanes. La mosquée, contrairement à l’église chrétienne, est avant tout un lieu politique, et le prêche du vendredi aborde des thématiques plus socio-politiques que religieuses. L’islam est à la fois religion et idéologie politique et militaire et il réglemente tous les comportements de la vie quotidienne et aussi les relations avec les autres.
Malheureusement, depuis plusieurs décennies, le wahhabisme, le salafisme et les Frères musulmans dominent de plus en plus chez les musulmans, y compris en Europe. Samir Khalil Samir dénonce les communes françaises qui cèdent des terrains pour y construire des mosquées avec des financements en provenance de pays qui exportent la version dure, traditionnelle, de l’islam, car c’est à partir de ces mosquées que se constituent des communautés qui imposent l’islam traditionnel à tout un quartier. Ces quartiers se trouvent ensuite en état de sécession de fait vis-à-vis de la collectivité locale et de la nation et forment des noyaux islamiques destinés à étendre progressivement la domination de l’islam en Europe.
Le père jésuite dénonce aussi l’attitude consistant à expliquer la dérive islamiste des jeunes de ces quartiers par le chômage et la pauvreté, car il dit avoir lui-même vu dans les villes françaises ces jeunes musulmans, toujours de sexe masculin, que leurs parents laissent traîner dans les rues plutôt que de les pousser à réussir leur scolarité et à faire des études. Pour lui, c’est un choix conscient de la part de ces familles et de ces jeunes pour ne pas s’intégrer dans la société environnante. Un choix que démontre le parcours complètement différent des jeunes musulmanes.
Samir Khalil Samir dénonce encore la lâcheté des pouvoirs publics qui abandonnent des territoires, donnant l’exemple de Molenbeek où il dit avoir vu lui-même des policiers partir après avoir été menacés par des jeunes.
Ce copte égyptien grand connaisseur de l’islam appelle l’Europe à n’accueillir que ceux qui fuient réellement des situations où leur vie est en danger, mais en leur imposant de respecter les règles, les normes et les valeurs du pays d’accueil, c’est-à-dire en leur donnant le choix entre l’intégration et la porte. Dans ce domaine, il critique tout particulièrement la France socialiste, et nommément le premier ministre Manuel Valls et l’ancien ministre de l’Éducation Vincent Peillon, pour l’obsession anti-catholique laïcarde qui pousse les autorités françaises à céder trop facilement au chantage musulman afin d’affaiblir la religion chrétienne et acheter une paix sociale illusoire.
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