Référendum grec annulé. Contacté par Nouvelles de France, l’économiste libertarien Philippe Simonnot dénonce “une farce assez incroyable du point de vue de la démocratie”, notant que “le seul fait d’évoquer un référendum a fait plonger les marchés”. Selon lui, “c’est la démonstration même que l’euro ne peut pas fonctionner” et qu’il “se fait au moins contre le peuple grec”. “Exceptés Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, les réactions des politiciens français ont été ridicules” ajoute le penseur anarcho-capitaliste : “c’est quand même grave qu’il n’y ait plus que les extrêmes pour défendre la démocratie !” Et Simonnot de s’en prendre à “cette élite intellectuelle, politique et économique française complètement ‘européanisée’, ‘euroisée’, détachée du peuple”, “comme au temps du référendum sur le traité constitutionnel européen”.
Référendum ou pas, “il n’y a pas d’avenir pour la Grèce dans ces conditions” : “nous promettons aux Grecs de revenir dans 10 ans à la situation italienne d’aujourd’hui alors que l’Italie est elle-même en danger” juge-t-il. Philippe Simonnot pointe “un autre problème gravissime” rencontré par la Grèce : “le poids des dépenses militaires considérables dans un pays pour qui la Turquie représente toujours un danger” : “un des facteurs d’aggravation de la crise de la dette rencontrée par la Grèce a été l’achat de nos armes”.
Le G20 ? Philippe Simonnot note “une régression complète de son projet” : “il y a deux ans, nos dirigeants évoquaient une réforme du système monétaire international”. “A l’époque, il y avait une fenêtre car les Chinois réclamaient une véritable monnaie supranationale en remplacement du dollars, une monnaie qui soit représentative du monde d’aujourd’hui”. “Aujourd’hui, plus personne n’en parle” note l’économiste, affligé par le projet de taxe Tobin porté par Nicolas Sarkozy qui “n’a aucun sens”, “comme d’ailleurs l’accord sur la relance économique mondiale”. Le “show” de Nicolas Sarkozy et Barack Obama ? “Pathétique” : “voilà un chef d’Etat dont la note a été dégradée à côté d’un chef d’Etat dont la note va être dégradée”. Vu comme ça…