« Si vous voulez veiller à la sécurité des gens, vous devez stopper l’immigration illégale et c’est ce que nous avons fait [en Australie] » – Tony Abbott, premier ministre australien, à propos de la mort du petit Aylan. Et effectivement, par sa politique de renvoi systématique des bateaux d’immigrants illégaux et grâce à ses accords avec les pays voisins qui lui permettent de maintenir les demandeurs d’asile hors de son territoire pendant toute la procédure d’examen de leur demande, l’Australie est parvenue à réduire le nombre de morts en mer depuis le début de l’année à… zéro. Elle a tout simplement détruit le business des passeurs et découragé tous les migrants économiques. A contrario, l’Europe qui a dépêché cette année toute une flotte de navires pour secourir les migrants qui prennent la mer en Libye sur des embarcations inaptes pour faire la traversée n’a fait qu’aggraver le problème et l’on compte déjà plusieurs milliers de noyés cette année. C’est simple, les Africains préfèrent désormais risquer leur vie en passant par la Libye en guerre et en prenant le large sur des canots pneumatiques ou de vieux rafiots surchargés que de tenter d’escalader la clôture à Ceuta ou Melilla, à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Car l’Espagne expulse la plupart de ces immigrants qui tentent de franchir illégalement sa frontière, ce pour quoi elle se fait taper sur les doigts par Bruxelles, tandis que l’Italie les fait venir sur son sol avec l’aide des Européens et les laisse ensuite s’échapper des centres d’accueil pour continuer leur périple vers le nord de l’Europe.
Affiche australienne informant les migrants potentiels qu’ils n’ont aucune chance de pouvoir venir vivre en AustralieC’est que mis à part les gouvernements espagnol et hongrois, les dirigeants européens préfèrent faire le contraire de l’Australie et inciter les candidats à l’émigration à tout risquer pour venir en Europe. Ainsi, l’Allemagne a annoncé qu’elle accepterait toutes les demandes d’asile de Syriens, aggravant encore la pression sur la Grèce, la Macédoine, la Serbie et la Hongrie. C’est pourquoi Viktor Orbán expliquait cette semaine aux caméras de télévision devant un Marin Schulz (le très gauchiste président du Parlement européen) sidéré, que le problème de l’afflux d’immigrants par les Balkans occidentaux n’est pas un problème européen mais un problème allemand. « Personne ne veut rester en Hongrie, en Slovaquie, en Estonie, en Pologne. Tous veulent aller en Allemagne. Notre job est juste de les enregistrer et nous les enregistrerons ».
Ce qui n’empêche pas Viktor Orbán, au contraire des dirigeants allemands, français et italiens, de prendre ses responsabilités vis-à-vis de ses partenaires européens en construisant à vitesse accélérée un mur tout le long de la frontière avec la Hongrie et en faisant voter en urgence par son parlement de nouvelles lois qui permettront de condamner à 5 ans de prison toute personne traversant illégalement la frontière en détériorant les lignes de barbelés (la première a été achevée fin août, mais ne suffit pas à elle seule) ou le mur de 4 mètres de haut.
Accessoirement, cette gauche bien-pensante qui voudrait que l’on accueille tous les immigrants, que l’on serait d’ailleurs mieux inspirés d’appeler « colons » vu leur nombre et leur intention de s’installer définitivement sur nos terres, et aussi vu leur idéologie de domination inscrite dans leur Coran, est en train de fait renaître cette fameuse extrême droite qu’elle prétend craindre par dessous tout : émeutes entre nationalistes et migrants à Budapest, manifestations de l’extrême droite applaudies par les habitants et incendies criminels dans les centres d’accueil de réfugiés en Allemagne (déjà près de 200 bâtiments incendiés depuis le début de l’année !), affrontements entre la police et les habitants voulant bloquer les cars d’immigrés clandestins en Italie… Avec les millions d’étrangers, dont principalement des musulmans, que nos dirigeants invitent à venir en leur annonçant que l’Union européenne va instaurer des quotas obligatoires d’immigrants pour chaque pays membre, les tensions ne peuvent que s’aggraver et cela pourrait se terminer très mal. Il n’y à qu’à regarder ce qui se passe déjà sur les îles grecques, comme ces affrontements à Lesbos entre colons musulmans en route vers le nord et autochtones grecs. Car ces immigrants parfois plutôt agressifs et revendicateurs, pour ne pas dire conquérants (voir la manifestation devant la gare de Budapest aux cris de « Allahu Akbar ! Germany ! Germany ! ») sont en train de ruiner complètement l’économie de ces îles qui vivaient jusqu’ici principalement du tourisme. Comme dans les années 1930, ce sont à nouveaux les excès de la gauche et de l’extrême gauche qui alimentent les futurs excès de l’extrême droite. De la vraie extrême droite, pas de la Manif pour Tous, de l’aile droite des « Républicains » ou du FN en France ni les grandes manifestations Pegida en Allemagne, la Ligue du Nord en Italie ou l’UKiP en Grande-Bretagne, que les socialistes et la droite molle classent bien sûr aussi à l’extrême droite.
Et comme ce rejet d’une immigration-colonisation est partagée par une majorité d’Européens, ce que montrent tous les sondages, voilà que nos médias ont lancé une gigantesque opération de propagande en instrumentalisant de manière abjecte la photo d’un petit garçon mort noyé alors que sa famille tentait la traversée de la Turquie à l’île grecque de Kos. Mais cette opération risque de leur revenir dans la figure comme un boomerang tellement la ficelle est grosse. D’autant plus que cette famille présentée comme fuyant la guerre en Syrie résidait en fait en Turquie où le père de famille travaillait, et que c’est pour améliorer ses conditions de vie et pour permettre à ce père de famille de se faire soigner les dents qu’elle partait tenter sa chance en Europe, grâce à l’aide financière apportée par la sœur du papa d’Aylan résidant au Canada. Pas étonnant, puisqu’avec leurs passeports syriens ils pouvaient compter sur la très généreuse Angela Merkel qui a promis de donner l’asile à tous les Syriens. Voir ici l’interview (en anglais) avec la tante « canadienne » d’Aylan et le lien à l’article (en anglais) du Wall Street Journal sur Fdesouche.
Fais gaffe quand même Angela, car le directeur de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex lui-même affirmait mardi dernier sur Europe 1 qu’il y a un gros trafic de faux passeports syriens, y compris en Turquie. En effet, les migrants économiques ont bien compris le message : avec un passeport syrien, on peut obtenir l’asile en Europe, et surtout en Allemagne. Heureusement Fabrice Leggeri (le directeur de Frontex) était rassurant : « Les personnes qui utilisent les faux passeports syriens souvent s’expriment en langue arabe. Elles peuvent être originaires d’Afrique du Nord, du Proche-Orient mais elles ont plutôt un profil de migrant économique ». Il ne s’agit donc pas de djihadistes de l’État islamique : « Aujourd’hui on n’a pas d’élément objectif pour dire que des terroristes potentiels sont entrés en Europe comme cela ».
Vraiment ? Mais alors qu’est-ce que cet avertissement envoyé en février dernier par le ministère de l’Intérieur espagnol à tous les commissariats et à la police des frontières ?
(Note du ministère de l’Intérieur espagnol. Source : La Gaceta)
On voit bien qu’il n’y a pas qu’un problème de faux passeports syriens utilisés par des migrants économiques. Il y a aussi des milliers de vrais passeports syriens vierges tombés entre les mains de l’État islamique et du Front al-Nosra, qui permettent aux islamistes de délivrer des passeports authentiques à leurs combattants pour les infiltrer en Europe. Il est question ici de quelque 3800 passeports dont les numéros sont connus – ce qui ne veut pas forcément dire qu’ils seront détectés vu les conditions de contrôle de tous ces immigrants arrivant illégalement en Europe – mais il y a aussi tous ceux dont on ne sait rien. Car dans les conditions qui règnent en Syrie, avec cette guerre alimentée aussi par les dirigeants américains, britanniques et français qui veulent renverser Assad coûte que coûte en s’appuyant sur une illusoire opposition « démocratique » et « modérée », faisant ainsi le jeu des islamistes qui ont juré notre perte, on ne sait sans doute rien d’autres vrais passeports syriens dont peut disposer le « Califat ».
Par ailleurs, le 15 juin dernier, le quotidien électronique espagnol El Confidencial Digital affirmait que les services de renseignement espagnols avaient intercepté des documents et des conversations de l’État islamique confirmant l’utilisation de l’émigration clandestine pour infiltrer des djihadistes en Europe. Des informations que ce quotidien sérieux, qui paraît depuis 2001, affirmait tenir de ses sources au sein des services antiterroristes. D’après ces sources espagnoles, l’EI prévoyait justement de profiter de l’accroissement du nombre de migrants clandestins pendant la période estivale pour y mêler ses combattants.
Il est donc clair que le directeur de Frontex mentait mardi dernier sur Europe 1 quand il prétendait ne pas avoir d’élément objectif permettant de dire que des terroristes potentiels rentrent en Europe avec des passeports syriens, en se faisant passer pour des réfugiés.
Outre le risque très élevé d’infiltration de terroristes islamistes avec la multitude d’immigrants, il y a bien entendu le danger mortel que pose pour notre civilisation la colonisation de notre continent par des millions de musulmans. Ainsi que l’a dit Viktor Orbán, « Nous allons nous apercevoir brusquement que nous sommes minoritaires sur notre propre continent ». Car « nous parlons maintenant de centaines de milliers, mais l’année prochaine nous parlerons de millions et cela ne s’arrêtera pas. Si nous les laissons tous entrer, ce sera la fin de l’Europe. »
Sur les quotas d’immigrants, le premier ministre hongrois a également déclaré à juste titre, lors de la conférence de presse après ses rencontres avec les dirigeants des institutions bruxelloises : « Les quotas sont une illusion. Ils ne vont que causer plus de victimes. Toutes les actions qui peuvent donner aux gens l’illusion ou l’espoir qu’ils seront accueillis dans l’UE sont irresponsables (…) Notre devoir chrétien, c’est de ne pas créer d’illusions. Nous ne devons pas éveiller des espérances chez des gens qui vont ensuite risquer leur vie en comptant sur quelque chose d’impossible. ».
Tout est dit. Sans les annonces allemandes sur leur intention d’accorder l’asile à tous les Syriens qui se présenteront, sans les discussions irresponsables sur ces quotas d’immigrés illégaux qui font que les candidats à l’émigration pensent que l’Europe les accueillera, sans cette politique qui consiste à ne pas expulser la majorité de ceux dont la demande d’asile est refusée, sans ces frontières-passoires de l’espace Schengen, le petit Aylan, 3 ans, son frère Galip, 5 ans, et leur maman seraient encore en vie, en Turquie.
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