La Serbie interdit la gay pride et déploie 2 000 policiers pour protéger une exposition christianophobe

La gay pride de Belgrade prévue ce samedi a été interdite par les autorités serbes “afin d’assurer la sécurité des citoyens et [de] préserver l’ordre public et la paix”. Des groupes nationalistes et orthodoxe avaient prévenu qu’ils s’opposeraient à sa tenue.

En octobre 2011, une organisation avait affirmé que « Belgrade [brûlerait] comme cela a été le cas récemment pour Londres » si la gay pride était autorisée. La manifestation avait finalement été interdite.

En octobre 2010, la gay pride de Belgrade avait fait parler d’elle dans le monde entier à cause d’affrontements très violents entre des milliers de manifestants nationalistes et de nombreuses forces de police, faisant plus de 150 blessés dont 147 policiers.

“Ecce homo”, une manifestation christianophobe qui expose une série de photographies montrant Jésus en compagnie de gays, de transsexuels et de personnes séropositives prises par la Suédoise Elisabeth Ohlson Wallin, a par contre été autorisée et placée sous la protection de 2 000 policiers.

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39 Comments

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  • Buste , 8 octobre 2012 @ 9 h 33 min

    Corbeyran,
    En ce qui me concerne, je me suis bien gardé de vous parler de ” tolérance “. Ce terme est employé à hue et à dia et n’a plus aucune signification aujourd’ui en France.
    Au nom de cette sacro sainte tolérance , il faut tout accepter et en premier lieu le ” relativisme ” qui, pollue nos sociétés sous couvert de bonne conscience.
    Pour répondre à votre question, c’est très simple. On ne veut pas du mariage homo , uniquement parcequ’on refuse l’adoption dans ces couples. Les autres couples dont vous parlez, n’auront peut-être pas d’enfants mais s’ils en ont, cela ne posera pas de problèmes à l’enfant !
    Encore une fois , que le lobby homo affiche clairement sa demande, celle d’adopter, sans passer par le mariage, ce sera beaucoup plus honnête. Et aussi peut-être plus difficile à faire admettre au bon peuple mais cela leur évitera de se battre pour le ” mariage ” qui n’a pas de sens pour eux.
    Encore une fois l’épanouissement de l’enfant PRIME AVANT TOUT !
    Décidément, je suis indécrotable…

  • Robert , 9 octobre 2012 @ 14 h 24 min

    Qu’est-ce que l’homosexualité ?

    Selon Freud, la sexualité humaine est avant tout le résultat du travail psychique du sujet sur la pulsion sexuelle et non pas le développement linéaire d’une biologie sexuelle où pulsion et objet seraient confondus. En effet le désir de l’autre et le choix de la personne sont souvent complexes.

    Tony Anatrella
    22/05/2004

    Si la pulsion sexuelle trouve sa force et son énergie dans la biologie, elle tire son origine de l’inconscient. Et c’est dans la mesure où le sujet est en interaction avec d’autres qu’il peut éveiller sa pulsion sexuelle et développer les représentations à partir desquelles il va l’exprimer. Les premiers partenaires de l’enfant au contact desquels la pulsion sexuelle est sollicitée, sur le mode de l’identification, sont les parents.

    C’est la sexualité inconsciente des parents qui sert de base à l’enfant pour développer la sienne. Autrement dit, non seulement l’amour est déterminant pour s’affirmer sexuellement, mais il faut aussi que l’image du père ou de la mère ne soit pas dévalorisée par l’un ou l’autre des parents. Ce qui peut être le cas d’une mère abusive ou du père absent parfois rencontrés dans les familles dites « monoparentales ». Le sujet accepte son identité masculine ou féminine dans la mesure où il intègre son corps sexué et reconnaît la différence des sexes à partir du lien qu’il entretient avec ses deux parents.

    On observe souvent, dans le cas de sujets qui ne vivent pas dans la continuité de leur identité sexuelle, une identification à une image idéale de l’autre sexe et un rejet d’une image du parent du même sexe, accablé de tous les maux. De nombreux homosexuels souffrent ainsi d’un déficit dans la capacité de relation inconsciente avec le parent de même sexe qui conduit à une ambivalence, une mise à distance de ce parent et une recherche de partenaire de même sexe érotisé. Dans un certain type d’homosexualité masculine, on observe que les hommes veulent être l’homme idéal que le père n’a jamais été, et dans le cas de l’homosexualité féminine, le besoin de se réparer par rapport à la mère et la fuite d’une relation : ne pas désirer un homme pour ne pas détruire l’éventualité d’une relation positive à la mère.

    L’homosexualité est une tendance sexuelle qui se développe en dysharmonie avec l’identité sexuelle du sujet. A la suite de nombreuses recherches sur les causes de l’homosexualité, l’hypothèse la plus pertinente est celle qui relève de la cause psychique. Elle est liée à la façon dont le sujet va construire la représentation de son désir sexuel. L’identification homosexuelle fait partie du développement classique de la psychologie du sujet lors de l’enfance et de l’adolescence. Il va s’identifier au parent puis à des partenaires du même sexe pour conforter son identité sexuelle. Pour diverses raisons, il peut se fixer à ses premières identifications, les érotiser et accélérer ce processus s’il échoue à intérioriser le sens de la bisexualité psychique. Celle-ci est le résultat de l’intégration dans sa vie psychique de la différence des sexes : le sujet est capable de mettre en dialogue à l’intérieur de lui-même les deux sexes sans être angoissé de perdre son identité ou d’avoir peur de l’autre sexe au point d’être incapable de le désirer. L’échec de cette opération psychique peut déboucher éventuellement sur l’homosexualité, le travestisme ou le transsexualisme.

    Autrement dit, si toutes les personnes ont fait l’expérience inconsciente de cette identification homosexuelle structurante (c’est-à-dire au même que soi, qui est le sens étymologique de ce terme), elle ne se confond pas pour autant avec l’homosexualité qui manifeste un arrêt de l’évolution affectivo-sexuelle du sujet ou une régression lorsque la tendance homosexuelle masque un problème psychique qui a besoin d’être dénoué.

    Cliniquement on constate au moins trois formes d’homosexualité parmi d’autres :

    1) Une homosexualité accidentelle peut se présenter lors de l’enfance ou de l’adolescence à travers quelques expériences passagères mais qui n’engagent pas le désir du sujet. Il a pu être entraîné ou il s’est livré, par curiosité, à quelques gestes, comme pour s’assurer de sa masculinité ou de sa féminité, trouvant de nombreux intérêts psychologiques à vivre ainsi. Certaines personnes se libèrent sans que ces expériences ne produisent des effets néfastes alors que d’autres, plus fragiles dans leur identité, s’inquiètent sur ce vécu et ont besoin d’être aidées pour le traiter.

    2) Une homosexualité réactionnelle qui fait échos à divers problèmes psychiques qui n’apparaissent pas pour eux-mêmes : une fixation maternelle, une contre identification paternelle, un self fragile qui rend timide et impuissant à l’égard de l’autre sexe, l’autosuffisance identitaire etc. Ce sont autant de questions qui peuvent être abordées et souvent dépassées grâce à un travail sur soi en psychothérapie. De nombreuses personnes arrivent en consultation en croyant qu’elles sont homosexuelles, tout en le refusant, et découvrent en le dénouant que leur problème est ailleurs.

    3) Une homosexualité structurelle qui se met en place précocement et donne l’impression au sujet qu’il est né ainsi alors que la tendance, par exemple, a pu se fixer lors du stade du miroir entre six et dix-huit mois. Il découvre son image à travers le regard de l’autre, et en particulier de sa mère, et peut s’y arrêter en cherchant des personnes à son image. Certains sujets vont plus ou moins l’accepter pendant que d’autres en souffrent et regrettent de ne pas pouvoir rejoindre intimement les personnes de l’autre sexe. Cette fixation narcissique donne parfois des personnalités très imbues d’elles-mêmes, revendicatives et qui ont du mal à s’interroger et à se remettre en question. Elles se vivent comme la victime d’autrui et de la société et cherchent éperdument la reconnaissance des autres parfois jusqu’à la violence. Dans ce contexte, la tendance homosexuelle est souvent irréversible.

    Il arrive également que des hommes ou des femmes adultes, tout en étant mariés et parents, vivent des expériences homosexuelles. Celles-ci sont souvent précédées par une séquence dépressive ou le retour d’une problématique ancienne qui n’a pas été aménagée dans la vie psychique. Elle provoque une régression affective et sexuelle parfois déstructurante.

    La situation peut être évaluée en psychothérapie pour en connaître les enjeux et les défenses qui se manifestent ainsi.
    L’homosexualité est le résultat d’un complexe psychologique et d’un inachèvement de la sexualité qui ne s’achemine pas vers l’hétérosexualité. Ce défaut de maturité produit des effets et des caractéristiques qui sont le propre des personnalités homosexuelles. Il n’est donc pas pertinent de laisser entendre que l’homosexualité est une autre alternative de la sexualité humaine qui serait à égalité avec l’hétérosexualité alors que les structures psychiques en jeu ne sont pas les mêmes.

    Le DSM IV, Manuel de critères diagnostiques proposé par l’American Psychiatric Association, définit l’homosexualité comme « un trouble de l’identité de genre ». L’homosexualité est psychologiquement problématique car elle est en contradiction avec l’identité sexuelle. Freud conçoit l’homosexualité comme une « perversion », c’est-à-dire une fixation à des buts sexuels primitifs ou passagers. Le psychanalyste Ferenczi, contemporain de Freud, a une autre approche de l’homosexualité issue elle aussi de son travail clinique. Il parle, entre autres, de « l’homoérotisme d’objet » qui est un des effets d’une névrose obsessionnelle et de « l’homoérotisme de sujet » fondé sur le déni de l’identité sexuelle. Nous ne développerons pas davantage toute la littérature psychanalytique et psychiatrique qui existe à ce sujet et que l’on voudrait, aujourd’hui, rayer d’un trait de plume.

    Le malaise parfois éprouvé par des homosexuels est intrinsèque à leur psychologie, il ne vient pas de la société comme ils le prétendent. Il y a ainsi des sujets qui assument leur situation et qui ne manifestent aucune récrimination ou revendication à l’égard de la société. En revanche, lorsque le sujet ne reconnaît pas son complexe psychique pour lui-même, il risque de le projeter sur les autres qui deviennent la cause de tous ses maux au point de les agresser. Dans cette confusion mentale, on ne sait plus de quoi l’on parle. Pour certains, la société est homophobe et maltraite les homosexuels en refusant l’égalité des droits du mariage entre les hétérosexuels et les homosexuels, comme si la société devait s’organiser autour de ces catégories. Mais si un jour les homosexuels peuvent se marier et adopter des enfants, affirment les militants de cette cause, alors « ils n’iront plus voir les psychanalystes, ils délaisseront les antidépresseurs, ils ne se suicideront plus. Ce sera le bonheur de ceux qui ne demandent qu’à s’aimer, à s’unir pour la vie, à élever des enfants, à faire des barbecues entre voisins dans leur jardin … Ce dont ils ont toujours rêvé et que la société leur refusait. »

    Comment ne pas voir dans cette vision idyllique, l’externalisation d’un problème psychique identitaire que la société devrait prendre en charge et résoudre. Si le mariage avait une telle valeur thérapeutique pour traiter le mal être des personnes et éviter les dépressions cela se saurait. Il y a souvent chez des homosexuels une aspiration à trouver un partenaire stable, mais l’expérience montre que ces relations restent la plupart du temps instables et précaires et que leur longévité demeure exceptionnelle. C’est pourquoi le pacs est à l’image des fragilités affectives. Une fois de plus, nous assistons à une manœuvre de diversion pour ne pas voir que les véritables problèmes liés à l’homosexualité se nouent d’abord dans la vie psychique des sujets et non pas dans la société. Il est faux de prétendre que les homosexuels sont les victimes de la société alors que leurs pratiques sont surreprésentées dans les médias jusqu’à la saturation. Quant aux agressions contre les personnes homosexuelles, elles sont évidemment condamnables comme toutes les agressions.

    Tony Anatrella est psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale

  • Corbeyran , 11 octobre 2012 @ 7 h 26 min

    Le mot tolérance a un sens universel, c’est le dictionnaire qui nous le donne, mais en effet on y met ce qu’on veut. C’est pourquoi, à une époque, les ennemis des Lumières parlaient de tolérantisme, pour en décrier l’abus.
    C’est bien pour ça que je veux que ce soit la République qui garantisse l’égalité en droits, pour que les homosexuels ne soient plus tributaires du bon vouloir des uns et des autres.
    Mais ce n’est pas le sujet qui nous occupe je pense, en tous cas moi on ne me tolère pas.
    Bien, vous refusez le mariage homo, je le sais ça, Buste. Mais d’abord pourquoi refuser l’adoption ? Qu’est-ce qui vous gêne ? Et pourquoi, sous prétexte que quelques couples homos ne devraient pas pouvoir adopter, les autres devraient-ils ne pas avoir accès aux droits liés au mariage civil ? Le fait d’être marié plaide en faveur des adoptants, mais la commission qui sera en charge de choisir une famille pour un gamin ne se contentera jamais de deux bagues aux doigts pour trancher. A contrario, dans le cas d’une bonne candidature d’un couple homo en concurrence avec une moins bonne d’un couple hétéro, en prétendant penser à l’enfant vous n’allez quand même pas me dire que vous aller préférer les seconds !? L’épanouissement de l’enfant PRIME AVANT TOUT, non ? Vous avez vu, moi aussi je peux mettre des majuscules pour donner artificiellement de l’importance à mon propos :-)
    J’ai autant tardé à vous répondre que vous l’autre fois, désolé.

  • Corbeyran , 22 octobre 2012 @ 10 h 10 min

    C’est comme ça les “débats” avec les gens qui en détestent le principe, ça ne dure que le temps d’un feu de paille. Soupir …

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