Le 16 décembre 2010, Shayma Ali a lardé de 40 coups de couteaux sa fille âgée de 4 ans avant de l’éventrer pour lui retirer le foie dans le but d’“exorciser les mauvais esprits”. Lorsque les policiers sont arrivés au domicile de la famille, elle chantait, couverte de sang : « Je cherche refuge en Allah pour échapper à la malédiction de Satan ». Âgée de 36 ans, Shayma Ali était persuadée depuis quelques temps que sa fille était possédée par un djinn. Elle avait renoué avec l’islam dont elle était devenue une fervente adepte après un voyage en Egypte en 2009.
Devant la Cour centrale de la Couronne britannique du Grand Londres (la Haute cour criminelle) surnommée “Old Bailey », le procureur Duncan Atkinson a noté que Shayma Ali était déjà, l’an dernier, sujette à des « explosions d’agressivité envers les membres de sa famille qui avaient alors commencé à s’inquiéter de la détérioration de sa santé mentale”, rapporte le Daily Mail.Elle avait entrepris de couvrir les yeux dessinés sur les livres et jouets de sa fille mais aussi sur les boîtes de DVD, était devenue obsédée par la propreté et par le nettoyage, persuadée que les mauvais esprits prospéraient dans la saleté… C’est en priant Allah qu’elle se serait convaincue de la nécessité de sacrifier sa fille “comme preuve de son amour pour [lui] ». Aidées en cela par des “voix”, « elle [avait] acquis la conviction qu’Allah voulait qu’elle sacrifie son propre enfant”. C’est par strangulation qu’elle l’a assassinée dans la cuisine du domicile familial avant de la larder de coups de couteaux, de l’éventrer et de retirer son foie pour s’assurer que les djinns n’étaient plus là…
“Capable d’une extrême violence” selon le Dr Philip Baker, psychiatre, Shayma Ali – qui portait la burqa – a sangloté dans le box des accusés où elle a écouté la sentence, entourée de 3 infirmières. Soulignant la rapidité avec laquelle elle avait perdu tout contrôle d’elle-même le 16 décembre 2010, le juge Anthony Morris a finalement ordonné sa mise en détention dans une unité sécurisée de traitement, sans limite de temps en vertu des articles 27 et 41 de la Loi sur la santé mentale en vigueur outre-Manche.
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