Selon la Harvard School of Public Health, qui a étudié les résultats de 40 000 femmes ayant fait l’objet d’un dépistage du cancer du sein en Norvège, la vie d’une femme est sauvée tous les 2 500 dépistages. Par contre, 6 à 10 femmes sont traitées toutes les 2 500 mammographies pour des cancers bénins qui n’auraient jamais présenté le moindre symptôme. Conséquences de ces diagnostics excessifs : des femmes sont opérées, ingèrent des médicaments puissants comme le tamoxifène ou font l’objet de chimiothérapies alors qu’elles n’en présentent pas le besoin. A certaines, on retire même un sein (mastectomie). Sur près de 40 000 cas de cancer du sein étudiés par les chercheurs, entre 1 169 et 1 948 auraient été sur-diagnostiqués. La plupart des femmes qui passent des mammographies ne sont pas informées de ces risques. En France, le dépistage du cancer du sein est proposé tous les deux ans voire tous les ans aux femmes de 50 à 74 ans. Avant 30 ans, un examen du gynécologue est préconisé tous les 6 mois, après 30 ans, tous les ans. Une femme sur huit sera atteinte au cours de sa vie.