Les Liechtensteinois veulent que leur souverain conserve le pouvoir, indique le résultat du vote de dimanche qui posait la question de la suppression du droit de veto du Prince. Alors que près de 82,9% des électeurs se sont déplacés aux urnes, 76,1% d’entre eux ont rejeté le projet soumis à référendum, soit une écrasante majorité. Le Prince Hans-Adam a déclaré dans un communiqué avoir “appris avec joie et reconnaissance, qu’une grande majorité de la population voulait poursuivre le partenariat efficace et vieux de 300 ans entre le peuple et la maison princière”.
En effet, l’article 9 de la constitution du Liechtenstein dispose que « chaque projet de loi doit recevoir la sanction du Prince régnant pour avoir force de loi ». Si la Reine d’Angleterre dispose, en théorie, du même pouvoir, elle ne peut, par tradition, en faire usage en refusant son consentement, ce qui n’est pas le cas du Prince du Liechtenstein, qui dispose d’un véritable droit de veto.
Il est remarquable de constater que lorsque le Prince s’engage, il est généralement suivi par le peuple qui lui renouvelle sa confiance. Ainsi, en septembre dernier, le Prince héritier Aloïs avait annoncé qu’il mettrait son veto à un projet de loi dépénalisant l’avortement si il était adopté avant que celui-ci ne soit finalement rejeté par les électeurs. En 2003, le Prince régnant Hans-Adam s’était personnellement engagé dans le référendum constitutionnel visant à accroître ses prérogatives, sa proposition avait remporté alors plus de 64% des suffrages exprimés.
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