Dans la capitale serbe dimanche dernier, une parade gay imposée sous la pression de Bruxelles

Capture d’écran du film de la manifestation LGBT sur YouTube

Ça y est, la Serbie a plié et la « grande » parade de l’extrême-gauche LGBT a bien pu avoir lieu, protégée par 7000 policiers, apparemment nettement plus nombreux que les manifestants (à en croire le film de la manifestation mis en ligne sur YouTube), après trois années de suite où elle avait été interdite en raison des violences suscitées par les manifestations précédentes et des fortes oppositions au sein de la société serbe. Dimanche dernier, les activistes LGBT ont donc pu afficher leurs préférences sexuelles dans les rues de Belgrade malgré les appels demandant l’interdiction de ces manifestations qui sont généralement un festival de débauche et de discours haineux contre les gens attachés à la loi naturelle et les chrétiens, considérés dans les milieux activistes gays comme d’horribles homophobes assimilables à des fascistes de la pire espèce. D’où, d’ailleurs, mais ce n’est qu’une parenthèse à destination des lecteurs français, la nécessité de soustraire les enfants de ces fascistes à leur influence néfaste, par des « ABC de l’égalité » dans les écoles, par exemple.

 

Malheureusement, à l’instar des autres parades de la fierté gay qui se déroulent dans les capitales des pays d’Europe centrale nouveaux ou bientôt membres de l’UE, les ambassades de la « Vieille Europe » et des États-Unis y participent, apportant ainsi officiellement leur soutien au camp politique des LGBT. Du reste, le combat des lobbies LGBT contre l’héritage chrétien de la civilisation européenne est devenu le nouveau combat pour les « droits de l’homme » de pays comme la France, la Grande-Bretagne et les USA, et c’est même officiel. Ainsi, David Cameron a annoncé en 2013 qu’il souhaitait exporter dans le monde entier le modèle du « mariage » entre personnes du même sexe adopté par son pays et le gouvernement américain vient d’attribuer une subvention de 200 000 $ à l’Arcus Foundation, une organisation proche de l’administration de Barack Obama qui défend les revendications LGBT. Le motif ? Le synode sur la famille qui débute le 5 octobre prochain au Vatican et les Journées Mondiales de la Jeunesse en 2016 à Cracovie, en Pologne, seraient, paraît-il, l’occasion d’un activisme accru pour cette organisation qui s’oppose à l’enseignement de l’Église catholique.

 

Les LGBT ne s’en tiendront pas là en Serbie. Je me souviens encore en Pologne de ces tentatives dans les années 90 des activistes gays pour organiser des manifestations où ils pourraient afficher leurs préférences sexuelles dans la rue. Ces manifestations suscitaient au début des réactions violentes de la société polonaise mais elles ont fini par entrer dans les mœurs. Et aujourd’hui, ce n’est plus contre les parades gays que les Polonais doivent se battre, mais contre l’endoctrinement de leurs enfants à l’école selon le programme LGBT avec idéologie du genre et sexualisation des enfants dès la maternelle conformément aux préconisations du bureau européen de l’OMS. Le parlement polonais vient justement de rejeter une proposition de loi dans le cadre d’une initiative citoyenne intitulée « Stop à la pédophilie » pour interdire la propagande homosexuelle dans les écoles. Une initiative qui avait pourtant recueilli 250 000 signatures de citoyens et que j’avais décrite dans le numéro de Présent du 12 juillet dernier.

 

Le premier ministre serbe soutenait la gay pride belgradoise de dimanche pour se faire bien voir des autorités de Bruxelles alors que la Serbie voudrait devenir membre de l’UE. En effet, après l’interdiction de la tenue d’une parade LGBT à Belgrade pour la troisième fois consécutive l’année dernière, la Commission européenne avait menacé la Serbie des conséquences que cela pourrait avoir sur le processus d’adhésion. Mais plutôt que de chercher à rejoindre une Union européenne en pleine déliquescence puisqu’elle a été piratée par notre génération 68, les Serbes, chrétiens orthodoxes à 90 %, seraient mieux inspirés d’écouter l’appel de leur Église, lancé par les évêques et le patriarche Irénée, qui avait dénoncé l’organisation d’une parade qualifiée d’éhontée et égoïste et accusée d’être une forme de corruption morale ouest-européenne dont l’importation en Serbie jettera une ombre sur le pays. Dans sa déclaration publiée le 23 septembre, l’Église orthodoxe serbe dénonçait également l’argent public dépensé par millions pour organiser et escorter cette manifestation LGBT « dans un pays bombardé, dévasté, ruiné moralement et économiquement, appauvri, inondé et publiquement humilié ». Et oui, après les avoir bombardés pour leur enlever le Kosovo et permettre aux musulmans albanais qui y vivent d’en expulser les chrétiens serbes, on leur propose désormais des aides européennes s’ils acceptent notre totalitarisme LGBT ! C’est cela, l’Europe du XXI^e siècle. Entre défense de l’islam d’un côté et promotion des contre-valeurs LGBT de l’autre, le tout accompagné de ce profond mépris pour le christianisme qui caractérise la gauche occidentale, nous n’avons plus qu’à attendre l’effet ciseaux.

 

Sachons donc nous aussi écouter cet appel de l’Église orthodoxe serbe qui lançait il y a une semaine à la face des LGBT :

« Êtes-vous à ce point aveuglés par votre lubricité et votre égoïsme pour ne pas vous soucier des coûts énormes et injustifiés causés par l’organisation de cette parade ? » Ou encore : « Pourquoi chercher à imposer votre style de vie aux autres », et « en particulier à des enfants innocents et à une jeunesse inexpérimentée » ?

Les évêques serbes en ont profité pour demander comment les droits des homosexuels pouvaient être défendus « en dénigrant et en offensant les valeurs morales de l’énorme majorité de l’humanité » et ils ont aussi posé la question qui fâche :

« Si l’orientation homosexuelle se justifie et doit être promue, pourquoi alors ne pas faire la même chose avec la pédophilie, si largement répandue dans le monde occidental, ou encore l’inceste ? ».

Une question entendue en Allemagne où l’on débat désormais de la dépénalisation de l’inceste après un avis favorable à une telle évolution publié par le Conseil d’éthique allemand le lendemain de la déclaration de l’Église de Serbie. Une évolution qui est d’ailleurs conforme à ce que prévoyaient les opposants à la consécration des unions homosexuelles par la loi. Qu’on ne vienne donc plus nous dire qu’il est totalement stupide de suggérer que la légalisation d’autres pratiques sexuelles comme la pédophilie et la zoophilie suivront bientôt !